Le journal en ligne Mediapart et la revue Page des Libraires, l’un sur le terrain de la presse, l’autre sur celui du livre, partagent le même engagement pour une information indépendante de qualité. C’est pourquoi, désormais partenaires, ils vous proposent une offre couplée avantageuse. S’adressant tous deux à un public de lecteurs exigeants, ils s’associent pour lancer un abonnement commun, bénéficiant de 35% de réduction. En voici les raisons, suivies du mode d’emploi.
La révolution numérique, elle-même moteur technologique de la troisième révolution industrielle de nos âges modernes, déstabilise profondément les métiers de l’écrit, inscrits depuis deux siècles dans une culture de l’imprimé et de son support papier. Chaîne de fabrication, modes de commercialisation, ancienne division du travail, pratiques et habitudes culturelles, etc. : on n’en finirait pas d’énumérer les bouleversements induits dans notre quotidienneté par ce développement accéléré d’Internet, de son accessibilité, de la diversité de ses supports et de la profusion de ses contenus.
Bref, l’écrit est irréversiblement entré dans l’ère du sans-papier et du non-imprimé. Mais ce nouvel âge de la lecture n’est pas exclusif. Il se surajoute au précédent, le modifie sans aucun doute, mais ne le supprime en aucun cas. Pas plus que la radio puis la télévision n’ont tué le journal ou le livre, le numérique n’est pas l’arrêt de mort du papier ou de l’imprimé. Et encore moins de la lecture de qualité. Car c’est aussi un extraordinaire levier de démocratisation où professionnels et amateurs inventent une nouvelle relation, plus participative, plus confiante, plus qualifiante. Univers sans frontières, Internet fait aussi tomber des barrières – sociales, culturelles, économiques – qui, hier, hiérarchisaient, excluaient, mettaient à distance.
Nulle naïveté dans ce constat : c’est évidemment une bataille qui se joue, comme ce fut le cas lors des deux précédentes révolutions industrielles. Entre producteurs et créateurs d’un côté, spéculateurs et profiteurs de l’autre. Entre la liberté et ses principes, d’un côté, et, de l’autre, la marchandise et ses avidités. Entre ceux qui entendent créer de la valeur durable et ceux qui la détruisent, cherchant des profits immédiats. Entre le souci du travail, qui est à l’origine de toute création de valeur pérenne, et l’absolu du capital, transformé par la finance en fin plutôt qu’en moyen. Bref, entre ceux qui, au cœur de cette modernité numérique, défendront le meilleur de la tradition et ceux qui font de cette modernité le cheval de Troie d’une destruction de la tradition.
Mediapart et Page des Libraires ont ceci de commun qu’ils se situent résolument dans le premier camp. Créés par des professionnels du journalisme pour l’un et par des professionnels de la librairie pour l’autre, ils entendent se saisir du numérique et de ses potentialités pour y défendre et y promouvoir la valeur de leurs métiers : informer, recommander, expliquer, transmettre, communiquer, mettre en relation, faire savoir, etc. Lancé en mars 2008, Mediapart l’a fait il y aura bientôt cinq ans, avec la volonté d’inventer une nouvelle presse indépendante et participative, de qualité et de référence. Créé il y a vingt-cinq ans, Page des Libraires le fait aujourd’hui en se déclinant en ligne, avec un site, pagedeslibraires.fr, où les lecteurs ont désormais la possibilité de commander directement leurs livres en ligne chez leur libraire.
Libraires et journalistes ont ceci de commun que leurs métiers sont de relation avec les lecteurs. Aussi notre rencontre était-elle inévitable. Inventé par un libraire chevronné et entreprenant, Sidney Habib, auquel succède son fils, lui-même libraire, Georges-Marc Habib, la revue Page rassemble un réseau de 1400 libraires indépendants répartis sur toute la France. Dans la revue, et désormais sur le site, ce sont eux qui vous font partager leurs choix de lectures parmi l’actualité française et étrangère, les essais, la jeunesse, la bande dessinée, les polars et les beaux livres. Tout comme les journalistes font le lien entre les citoyens et les informations d’intérêt public, ce sont des libraires qui, dans Page, entretiennent, par leurs recommandations, le lien entre les lecteurs et le livre.
Quant à Mediapart, depuis l’origine, il défend le livre, convaincu que le numérique en tant que tel n’en est pas l’ennemi, si, du moins, il n’est pas livré aux seules logiques marchandes mais subverti par les exigences citoyennes. En tant qu’entreprise de presse, Mediapart a voulu démontrer que cet espoir n’était en rien une utopie : sa réussite, qui reste à consolider pour construire son indépendance durable, montre qu’il est possible de créer de la valeur en s’appuyant sur les seuls contenus et, donc, sur le seul travail des journalistes et sur la seule confiance des lecteurs. C’est dans cet esprit que le livre, dans son extrême richesse – de la littérature aux essais en passant par la BD, la poésie ou les beaux arts – illustrée par notre dernier festival littéraire, a toujours été présent sur Mediapart, dans son Journal comme dans son Club (avec notamment les contributions de Patrice Beray, Dominique Bry, Joseph Confavreux, Dominique Conil, Christine Marcandier, Antoine Perraud, Vincent Truffy et Hugo Vitrani).
Désormais, grâce au partenariat entre Page et Mediapart, il l’est encore plus. Pour 30 euros (au lieu de 46,50 euros, soit 35% de réduction), vous pouvez donc vous abonner pour trois mois à la fois à Mediapart et à Page des Libraires. Il suffit de suivre ce lien. Si vous êtes déjà abonné à Mediapart, vous pouvez bénéficier d’un abonnement privilégié à Page des Libraires (12 euros pour trois mois) en vous rendant ici. Une plaquette reproduite ci-dessous et téléchargeable là en format PDF vous explique et précise les détails de cette offre fort avantageuse.
Post-scriptum : Outre les partenariats éditoriaux noués avec plusieurs journaux numériques indépendants en région, ce partenariat commercial est le second après celui qui nous lie depuis ce début d’année avec nos amis de Arrêt sur Images (l’offre couplée d’abonnement entre Mediapart et @si est toujours disponible ici).