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Elia Imberdis

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Billet de blog 26 juillet 2015

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BENIN. LA ROUTE DES PECHES ; VERS LE PARADIS OU L'ENFER ?

Livrer la mythique Route des Pêches aux investisseurs touristiques ? Une erreur fondamentale à l'heure où les touristes recherchent l'authenticité à tout prix !

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Illustration 1
La Route des Pêches et ses paillottes. © Elia Imberdis

Béninois, ne laissez pas toucher un seul cocotier de la Route des Pêches ! L'un des plus beaux joyaux naturel et historique de l'Afrique de l'Ouest. Cette piste ancestrale file au cœur de vos traditions, elle en est la sève,  l’identité culturelle du Bénin qui, faut-il vous le rappeler, mène à Ouidah, le port négrier d’où sont partis vos ancêtres : pas moins d’ un million d’esclaves :  hommes, femmes et enfants, rassemblés sur les plages. Allez-vous donner ce paradis en pâture à des investisseurs peu scrupuleux qui n’ont en tête que leurs propres intérêts financiers et vous font miroiter les retombées économiques du projet ?  Un discours éculé, mille fois servi aux pays pauvres et asservis par des notables corrompus. Cette route est un monument historique qui devrait être inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Et c’est dans ce sens qu’il faut aller, pour une véritable reconnaissance, une protection définitive allant de pair avec une économie durable.

 Protection de l’environnement et authenticité,  l'argument choc pour le retour du tourisme.

 Beaucoup de pays (Maroc, Tunisie, Espagne) dont les cotes ont été massacrées par des initiatives comme celles-ci,  rêvent, aujourd'hui de faire machine arrière pour revenir à un tourisme d’actualité, porteur, tourné vers l'humain, l'authenticité et l'environnement. Ce que semble ignorer l’initiateur de ce projet touristique d’envergure dont la thématique « Luna Park », avec l’intégration démago des pêcheurs en vue d’une attraction folklorique ne fait pas l’ombre d’un doute. Nous sommes à l'ère du tourisme solidaire et responsable. Fini le tourisme de masse, consommateur et prédateur ! Les arguments d'un tel projet font froid dans le dos.

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