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Christiane Taubira devient candidate à la présidentielle le 30 Janvier 2022 après sa victoire à la "Primaire Populaire", investiture à laquelle aucune personnalité de premier plan ne participait hormis elle-même.
Un processus de désignation décevant : La primaire 2017, bis repetita
Alors que l’organisation de la Primaire Populaire se vante d’être le plus important processus de désignation d’un candidat pour 2022 -ce qui est vrai-, la comparaison doit plutôt avoir lieu avec celle du PS de 2017, plutôt qu’avec la primaire LR, fermée et coûteuse ; ou la primaire EELV, trop tôt dans le moment politique et historiquement de plus petite envergure.
La Primaire Populaire reproduit effectivement le schéma de la "primaire citoyenne de la Belle Alliance populaire" (c’était le vrai nom…) du PS et apparentés lors de la présidentielle 2017, à commencer par la même incapacité à mobiliser l'ensemble de la gauche, pour finir mollement soutenue par des sociaux-démocrates.
C'était déjà le cas en 2017, quand des signataires du premier appel se répandaient dans les médias pour réclamer la participation d'un peu tout le monde, on disait alors de Macron à Mélenchon***, et c'était tout autant le cas dans les vœux initiaux de la Primaire Populaire qui appelaient à une “candidature unique”, contrairement à ce qu’on ensuite affirmé les fondateurs pour ne pas perdre la face. (0)
***Cohn-Bendit, parmi les premiers signataires de la Primaire 2017, arrivera à souhaiter dans une même interview que Mélenchon participe au scrutin, tout en précisant : "Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent (patron du PCF) n’ont aucune chance de gagner une primaire des gauches ouverte.", avant de signaler que Juppé était peut-être le meilleur choix. (1)
Cette investiture n’aura finalement reçu que l'aval de quelques proches du Parti Socialiste, dont plus d’un tiers, sur la petite centaine de personnalités qui soutiennent la PP, étaient déjà des appelants à la Primaire de 2017 (le couple Cagé-Piketty, Méda, Glucksmann, Guillebaud, Marie Desplechin...(2)), ou des soutiens de Hamon (Binoche, Jouzel, Mamère...(3)).

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Malgré les revirements de leur candidate, la numéro 2 du Parti Socialiste, Corinne Narassiguin, a également déclaré voter à la Primaire Populaire, tout comme le second plus gros maire de France, Benoît Payan, Maire PS de Marseille.

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A cela il faut ajouter que si Christiane Taubira ne participait pas au vote en 2017, elle s'était rangée derrière Benoît Hamon dès sa victoire à la primaire, et que Pierre Larrouturou, qui termine quand même devant Anne Hidalgo, avait lui tenté de s’y présenter avant de se faire rejeter par l'organisation. (4)
Ensuite, et peut être pour ce qui est le point le plus important, la Primaire Populaire fait moins bien que le million de votants espéré (contrairement à ce qu'on encore une fois affirmé ses représentants (5)), et surtout moins bien que la primaire de 2017. Pourtant, en plus de sa proximité “idéologique”, la période est exactement la même, tout comme l'ouverture du scrutin, et son coût dérisoire (1 euro par tour en 2017, 1 euro d'autorisation de prélèvement en 2022).
Taubira ne reçoit malgré tout que l’approbation de ~310 000 votants, quand Hamon recevait celle de ~600 000 au premier tour, puis 1.2 millions au second, lors de la Primaire de 2017. Score qui n’avait déjà pas empêché le candidat socialiste de terminer sous les 6.5%.
Cette différence pourrait ne pas avoir d’importance si la candidature de Taubira suscitait un certain plébiscite post-primaire, mais ce n'est visiblement pas le cas.
En effet, aucun “effet primaire” ne se fait ressentir autour de la candidature Taubira puisqu' une quinzaine de jours après le vote de la Primaire Populaire, c'est à dire passé le meilleure moment durant lequel un tel effet peut se manifester chez le candidat vainqueur, force est de contester qu'elle n’en bénéficie absolument pas.
Pire encore, l’apogée sondagière de la candidature Taubira provient d’avant sa victoire à la Primaire Populaire, à un moment où elle n’est donc pas encore officiellement dans la course. Elle était effectivement mesurée à une moyenne de ~5% sur la dizaine d’enquêtes avant la Primaire Populaire, deux semaines plus tard elle ne dépasse absolument pas ce seuil, avec une moyenne même légèrement inférieure, autour de ~4%. Du jamais vu dans le temps récent pour le candidat victorieux d'une primaire !
A titre de comparaison (moyenne à chaque fois) :
- Hamon 2017 était sondé à ~6.5% avant la Primaire PS, il atteint son pic à ~16% la semaine post victoire, et reste en plateau haut durant un mois.
- Fillon 2017 était sondé à ~21% avant la Primaire LR, il atteint son pic à ~28% la semaine post victoire, et reste en plateau haut durant un mois.
- Pécresse 2022 était sondé ~10% avant la Primaire LR, elle atteint son pic à ~17.5% la quinzaine post victoire, et reste encore en plateau haut aujourd’hui.
- Jadot 2022 était sondé à ~6.5% avant la Primaire EELV, il atteint son pic à ~8.5% la semaine post victoire, et oscille en plateau haut durant trois mois.
Le résultat de cette "investiture Taubira" se retrouve même en opposition avec le reste de l'opinion, ce qui n'a rien de surprenant puisque ce processus censitaire aura finalement peu intéressé, échouant à élargir sa base (300 000 signataires de l’appel pour la Primaire Populaire, pour moins de 393 000 votants 1 mois plus tard).
Il est effectivement remarquable que la Primaire Populaire ait donné Taubira première puis, bien derrière, Jadot et Mélenchon en seconde et troisième place, alors que ça ne correspond pas du tout à ce qui est mesuré par l’ensemble des enquêtes d’opinion parmi les électeurs de gauche.
On retrouve généralement Jadot bon troisième et Taubira deuxième, sauf quand elle dispute la première place plus souvent attribuée à Mélenchon. Ainsi, parmi les électeurs ou sympathisants de gauche (6) :
- A la question du vote pour la présidentielle par Viavoice pour Libération en Décembre 2021 : 39% Taubira, 38% Mélenchon et 30% Jadot. Dans la même enquête, à la question de “l’incarnation de l’avenir de la gauche” : 28% Taubira, 27% Mélenchon, 19% Jadot.
- A la question du vote pour la présidentielle par Ipsos pour France 2 en Décembre 2021 : 47% Mélenchon, 46% Taubira, et 38% Jadot.
- A la question du plus à même de rassembler, par BVA pour RTL fin Janvier 2022 : 31% Mélenchon, 20% Taubira, et 12% Jadot.
- A la question de l'incarnation de la gauche, par Ifop pour le JDD en Février 2022 : 70% Mélenchon, 52% Taubira, 49% Jadot.
Cette dissension entre “l’opinion de gauche” et le résultat de ce scrutin introduit un biais sur la popularité réelle de cette candidature vis-à-vis de cette présidentielle, ce qui peut expliquer l'absence de “bénéfice Primaire Populaire” pour la vainqueur.
Pour autant, le propos n’est pas de dire que la personne de Taubira n’est pas réellement appréciée, ou que dans un autre contexte sa candidature n’aurait pas pu bénéficier d’un sursaut d’intérêt, simplement que dans la situation actuelle l’arrivée de cette nouvelle candidate n’était pas vraiment désirée, autre que par cette organisation et son propre cercle.
Après avoir posé un constat si peu reluisant, que peut-il désormais se passer autour de cette jeune candidature déjà si mal engagée ?
Il serait tentant de dire qu’une alliance Hidalgo - Taubira aurait du sens, notamment parce que ces deux figures sont issues du quinquennat Hollande, toutes les deux proviennent de formations politiques proches, que Taubira ne peut avoir ses parrainages sans les élus PS, et qu’elle possède effectivement une légitimité plus importante, à la fois d’investiture (~15 000 militants seulement pour Hidalgo (7)) et sondagière (même si légère avance).
Cependant une alliance n’a de sens que lorsque deux forces peuvent s'élever ensemble, or l’addition de ces deux candidatures déjà peu stimulantes -et foncièrement mal parties- risquerait de ne pas apporter grand chose.
Pourtant il ne reste déjà plus que 4 semaines à un candidat pour éventuellement se retirer, car dès début Mars tout sera légalement verrouillé ce qui, comme en 2017, est un énorme risque pris par les investitures aussi tardives. Christiane Taubira s’est plusieurs fois engagée à ne pas être une candidature de plus, cela implique donc son retrait si elle n’arrive pas à s’unir avec au moins un autre prétendant. (8)
Sans remettre en cause l’honnêteté de son propos, on voit alors mal comment Taubira pourrait aller jusqu’au bout. Elle n’est clairement pas en position de force, et l’état des relations internes aux différents candidats et formations du centre gauche, qui jouent tous leur avenir, rend les échanges compliqués.
Il est alors probable que Taubira ne continue pas jusqu’au bout si c’est pour être seule. D'abord pour respecter ses engagements, ce qui devrait déjà être une raison suffisante, mais aussi car c’est la seule candidate dont les frais et la structure de campagne en sont encore à un moment où le retrait n’amène pas plus de problèmes que de solutions.
Le plus difficile n'étant plus qu'à faire abstraction de la charge que représente l’intronisation récente et malgré tout significative de la Primaire Populaire. Un ralliement de Taubira à Jadot pourrait être une sortie contentant à peu près tout ce petit monde puisque le candidat d'EELV est arrivé second de cette investiture. Cet article n'était pas encore terminé que sortait déjà l'information d'une rencontre entre les équipes des deux candidats, même si il n'y a apparemment pas eu de décision pour le moment.

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Reste alors une dernière interrogation : Pourquoi tout ça ?
Quatre ! Montebourg, Jadot, Hidalgo et Taubira.
Tous issus de la social-démocratie, tous descendants du quinquennat Hollande, et tous en proximité plus ou moins marquée avec le Parti Socialiste***.
*** Même Yannick Jadot, pour ceux qui l’ignorent, puisqu’après avoir tracté pour le PS dans sa jeunesse, il a démissionné de la direction de campagne d’Eva Joly (candidate EELV 2012) au reproche de son opposition à François Hollande. Plus récemment, il a lui-même retiré sa candidature pour celle du Parti Socialiste en 2017. (9)
Ces 4 candidats (ou anciens candidats puisque Montebourg s’est déjà retiré) concourent tous séparément, éclatés comme jamais, quand bien même cette famille politique était largement minoritaire à gauche lors de la dernière présidentielle.
Ces 4 candidats, dont aucun n’a jamais été durablement leader des sondages à gauche vis-à-vis de ce scrutin, ne peuvent même pas garantir aujourd’hui de dépasser les 5%, seuil de remboursement.
Mais pourquoi ? Pourquoi partir séparément ? Pourquoi dépenser en cumulé le budget d’une grosse campagne (~/+10 millions) sans même être sûr d’obtenir de remboursement ? Deux raisons.
La première était d'exister face à LFI et Mélenchon, avec qui les différends idéologiques ont toujours été trop profonds pour s’en rapprocher, puisque sur les autres paramètres il n’y avait aucune raison de se penser plus à même de l’emporter ***. Rien d'outrageusement reprochable, on retrouve la simple dissension entre gauche radicale ou de rupture, et gauche d'accompagnement (du libéralisme, de l'économie de marché, de ce qui est déjà établi).
***Les Insoumis sont effectivement les premiers partis vers la présidentielle, ils ont toujours été mieux sondés pour ce scrutin, et possèdent le programme le plus constant, complet et diffusé, en dehors même de jugements personnels puisque L'Avenir en commun circule depuis 6 ans avec plus de 500 000 ventes physiques (10).
Des tentatives ont existé pour unir ce pôle social-démocrate, principalement la réunion de Jadot au printemps suite à laquelle Olivier Faure, patron du PS, avait vendu précipitamment une candidature commune PS - EELV (11), ou encore la Primaire Populaire qui allait dans le sens d’une recomposition de cette famille, avant d’échouer également.
Ce qui amène à la seconde raison : comme la victoire semblait compliquée en toutes circonstances, l’enjeu n’était plus alors de gagner, mais de simplement exister. Il y a d’ailleurs eu des confirmations, plus ou moins explicites, comme quoi EELV, le PS, et même le PCF, concouraient non pas pour gagner la présidentielle de 2022, mais soit pour les législatives, soit pour la recomposition et peut-être 2027. (12)
Le sujet est donc la survie de ces organisations, dont l'absence à la présidentielle serait plus grave qu’un échec au scrutin, dans l’optique d'apparaître malgré tout au premier plan, notamment pour enchainer avec les législatives.
Il est aussi question de potentiellement devenir la nouvelle incarnation du centre gauche, place laissée libre -ou en tout cas fortement contestée- depuis la chute du Parti Socialiste. Certains comptant sur l’effondrement très hypothétique de leur aile droite Macroniste en 2027 (deux mandats maximum pour Macron et potentiellement une formation éphémère), et de leur aile gauche Insoumise (dernière campagne pour Mélenchon).
Comme pour appuyer ce propos, et aussi décevant que ça puisse paraître, la très importante figure du Parti Communiste qu’est André Chassaigne a pour seule réponse à la question de la possibilité d’avoir un candidat de gauche en mesure de gagner pour 2027 :
“Pour cela, il faut que le Parti socialiste se reconstruise et que le Parti communiste retrouve de l’aura.” (13)
Cette stratégie de présence au scrutin coûte que coûte ne devait cependant pas si mal tourner.
En effet, aucun n’imaginait tomber si bas, le seuil de 5% pour être remboursé était quand même sérieusement visé par ces formations (certainement ce qui a conduit le retrait de Montebourg), pourtant aujourd’hui aucune ne peut assurer les atteindre, et il est quasiment trop tard pour faire demi tour, sauf pour Taubira donc***.
***L'ultime surprise qui pourrait arriver, et qui serait sans doute un moindre mal pour le centre gauche, serait une alliance Taubira-Jadot fin février, pesant suffisamment pour agglomérer Hidalgo. A l'heure actuelle c'est très peu probable tant la maire socialiste de Paris s'obstine, mais un mois complet à une moyenne de sondages sous les 2.5% (deux fois moins que le seuil de remboursement) pourrait être le tardif déclencheur d'une union de centre gauche. Reste moins de 4 semaines pour le savoir.
De cette grande déroute risque de découler une bien plus grande conflictualité de ces prétendants durant la campagne. Si en 2017 le centre gauche n’avait finalement qu’un seul candidat un peu perdu, ce qui évitait une confrontation compliquée entre l’ensemble de la gauche, cette année devrait connaître -et connaît déjà- une virulence bien plus marquée, internes aux socio-démocrates, mais aussi et surtout en direction de la gauche radicale puisque plus à même de passer le premier tour.
Quoi qu'il en soit, il n'y aurait rien de surprenant à voir sanctionné en avril cette quantité de ressources et d'efforts malheureux, dépensés pour simplement exister au détriment des électeurs, ce qui pourrait finir de dégager un peu plus ces vieilles institutions politiques.
Sources :
(0) : Sur le twitter de @Istaruss, le 16 janvier 2022 : "Nous n'avons jamais parlé de candidature unique" Samuel Grzybowski
(1) : Les Inrocks, le 24 janvier 2016 : Je voudrais une primaire avec Hollande, Taubira, Hulot…[...] Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent n’ont aucune chance de gagner une primaire des gauches ouverte. [...] Donc si on me demande ma préférence, je choisis le moins pire : Juppé (Daniel Cohn-Bendit)
(2) : Dans Libération, le 10 janvier 2016 : Thomas Piketty, Daniel Cohn-Bendit, Yannick Jadot, Marie Desplechin..., «Libération» se joint à eux pour demander l'organisation d'une grande primaire à gauche avant 2017 et Guillaume Duval, Claude Alphandéry, Florence Jany-Catrice, William Bourdon, Raphaël Glucksmann...
(3) :
-Dans le Huffington Post, le 23 mars 2017 : Benoît Hamon remercie Juliette Binoche pour son soutien
-Dans Europe 1, le 15 février 2017 : Le magistrat de Montgolfier et le climatologue Jouzel rejoignent Hamon
-Dans 20 Minutes, le 27 janvier 2017 : Primaire à gauche: Noël Mamère apporte son soutien à Benoît Hamon
-Dans Reporterre, le 10 juillet 2019 : Comment Cyril Dion et Emmanuel Macron ont élaboré l’assemblée citoyenne pour le climat
(4) : La Croix, le 08 décembre 2016 : Larrouturou, Nadot et Faudot recalés de la primaire du PS
(5) :
-Dans France Inter, le 22 janvier 2022 : "Notre objectif initial c'était de dépasser les Républicains qui avaient réuni 140 000 votants à leur propre primaire", se félicite la porte-parole de la primaire populaire Mathilde Imer
-Dans Regards, le 1er décembre 2021 : "On attend toujours plusieurs centaines de milliers voire le million de personnes lors du vote final de la Primaire populaire." Mathilde Imer
(6) :
- Ipsos, Décembre 2021 : Seriez-vous prêt à voter pour chacun de ces candidats à l’élection présidentielle de 2022 ? Oui à 47% pour JLM, 46% pour Taubira, 38% pour Jadot (parmi les sympathisants de gauche)
- BVA, Janvier 2022 : Laquelle de ces personnalités est selon vous la plus à même de rassembler la gauche en vue de l’élection
présidentielle ? JLM à 31%, Taubira à 20%, Jadot à 12% (parmi les sympathisants de gauche)
- Viavoice, Décembre 2021, page 14 : Parmi les candidats suivants, diriez-vous que vous pourriez voter pour lui au
premier tour de l’élection présidentielle de 2022 ? Oui à 39% pour Taubira, 38% pour JLM, 30% pour Jadot (base électeurs de gauche)
- Viavoice, Décembre 2021, page 43: Parmi les personnalités suivantes, lesquelles vous semblent incarner le mieux
l’avenir de la gauche ? Taubira à 28%, JLM à 27%, Jadot à 19% (base électeurs de gauche)
- Ifop, Février 2022, page 17 : Pour chacune des personnalités suivantes, diriez-vous qu’elle incarne bien ou mal la gauche aujourd’hui ? 70 % Bien pour JLM, 52% pour Taubira, 49% pour Jadot (parmi les sympathisants de gauche)
(7) : Dans Libération, le 22 octobre 2021 : La maire de Paris a remporté le vote avec 15 335 voix lors d’un suffrage réunissant 22 480 militants.
(8) :
-Dans La Voix du Nord, le 16 septembre 2021 : L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira indique jeudi qu’elle ne se présentera pas à l’élection présidentielle pour ne pas ajouter de « confusion » à gauche.
-Dans Le Journal du Dimanche, le 17 décembre 2021 : Présidentielle : Taubira "envisage d'être candidate", mais "pas une de plus" à gauche
(9) :
-Dans Le Monde, le 23 novembre 2011 : Yannick Jadot démissionne de la direction de campagne d'Eva Joly
-Dans Le Monde, le 23 février 2017: Yannick Jadot se retire de la course à la présidentielle et rallie Benoît Hamon
-Dans Médiapart, le 30 août 2021 : En débat, Yannick Jadot a coché toutes les cases pour devenir le candidat de l’union : entre deux citation de Jaurès (décidément partout), il a rassuré sur la ligne « pro-vaccins » d’EELV et s’est soudain remémoré avec émotion ses jeunes années, quand il distribuait des tracts pour le PS avec son père militant au Cérès.
(10) :
-Dans Les Echos, le 18 novembre 2021 : Le livre, disponible sur Internet et en librairie au prix de 3 euros, comme sa précédente édition (vendue à 360.000 exemplaires)
-Sur le Twitter @mélenchon_2022, le 7 février 2022 : C'est officiel, le programme l'Avenir en Commun dépasse les 150.000 exemplaires vendus
(11) : Dans L'Humanité, le 17 avril 2021 : Réunion de la gauche : Jadot et les socialistes tentent une OPA sur l’union [...] Mais la connivence entre l’eurodéputé EELV et le PS ainsi que l’empressement d’Olivier Faure à annoncer une candidature commune, ont brouillé le message.
(12) :
Le PCF vise avant tout les législatives :
- Dans Regards, le 14 mars 2021 : "Leur point de vue se décale : pour eux, la question principale est celle des législatives. « La présidentielle ce n’est pas notre élection », confie l’un d’entre eux. Ils entendent avant tout conserver un groupe à l’Assemblée nationale."
- Dans Le Monde, le 14 mars 2021 : Nous allons associer la présidentielle et les législatives. Nous voulons des propositions communes à défendre à l’Assemblée nationale », explique Fabien Roussel au Monde. Le plus important est, en effet, pour les communistes, de sauver leur groupe parlementaire. C’est un élément essentiel sur lequel ils s’appuient pour peser dans le jeu politique malgré l’érosion des votes en leur faveur.
- Dans Le Point, le 17 janvier 2022 : La gauche est aujourd’hui tellement affaiblie qu’il est illusoire d’espérer être au second tour. Le fait de se rassembler n’y changera rien. (André Chassaigne)
Le PS vise la présidentielle de 2027 :
- Dans Gala, le 9 juillet 2021 : Un "poids lourd de l'Hôtel de Ville" relaie dans les colonnes de l'hebdomadaire satirique le discours tenu par des très proches d'Anne Hidalgo, son mari Jean-Marc Germain, et son premier adjoint, Emmanuel Grégoire. Pour eux, elle "sera candidate quels que soient les sondages, car l'objectif n'est pas cette présidentielle, ingagnable, mais celle de 2027."
(13) : Dans Le Point, le 17 janvier 2022 : Est-ce que vous pensez que, dans cinq ans, il sera possible d’avoir un candidat de gauche qui serait en mesure de gagner ? Pour cela, il faut que le Parti socialiste se reconstruise et que le Parti communiste retrouve de l’aura. (André Chassaigne)