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Billet de blog 11 août 2025

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Le réel est une sardine (ed Verone)

Parmi mes « hommages » il y a d’abord François Bégaudeau. Je le cite et mon titre est extrait de ses mots dans Histoire de ta bêtise.  Il y a également Damien Deville. Ce géographe a écrit d’excellents livres dont Entendre la Terre. Comme affiché sur la première de couverture, il a écrit la préface de mon récit.

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4e de couverture

Qu'est-ce qui a motivé le récit d'Élisa Pascal ? Un soudain psoriasis qui a envahi son corps comme une armée tachetant de rouge tout un pays dévasté. Au lieu de le combattre, elle a décidé d'en faire un allié et de guérir ses maux par les mots. Écoutant Deleuze, elle a fait de sa maladie, un témoignage pour la vie. L'auteure s'est alors adressée à son « Pso », partageant ses questions et réflexions sur la condition humaine et le monde des idées.
À travers ses rencontres, ses voyages et bien des hommages, elle a tissé le récit d'une expérience, celle de panser ses plaies tout en pensant le monde, par le réel et l'utopie, de quoi se rappeler que toute création est salvatrice. Comme dans une histoire qui finit bien, son Pso l'a finalement quittée.

Extrait

Cet Ami-Là était lumineux. Peintre et graveur, il magnifiait les mots en signes graphiques, sa langue étrangère disait-il, dessinée, gravée, peinte, sculptée. La peau des lettres, il l'avait atteinte. Je songe à son regard attentif, aussi, le plus souvent amusé, et qui en disait déjà long avant même qu'il ne s'exprime. Facétieux il était. Un humour à la hauteur de ses colères, contre l'absurdité, contre la vacuité, contre la bêtise, contre l'avidité. Parfois injuste, parfois de mauvaise foi, rappelant ainsi son humanité, il restait saisissant et attachant. […]   Que de nuits et de jours passés à penser le monde ensemble, avec d'autres chers Amis, et non à le refaire comme il est trop souvent répété.

À la manière d'Épicure et Sénèque, je dirais que nous étions, les uns pour les autres, « un assez grand théâtre », dans lequel nous cherchions à décrire l'humaine complexité, du pire au meilleur, à attraper le réel, à tenter de comprendre ce qui pousse tant d'entre nous vers la voracité, la méchanceté et trop peu des autres vers l'altruisme. Seule ensuite, je réfléchissais à ce qui me rapprochait parfois des uns, parfois des autres. Sans réelle amitié, impossible d'aller jusque-là. « L'amitié est une condition pour penser», dit Deleuze. Une définition faite pour moi.

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