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Il y a eu Alès, Le Vigan, et maintenant l'abattoir de Mauléon Licharre dans les Pyrénées. Tous les journaux, émissions de télé, se sont emparés de l'info, quitte à faire du rabâchage, les images ont tourné en boucle, les débats lancés.
Les journalistes de Médiapart se taisent. Les agneaux qui sont découpés vivants et écartelés les laissent de marbre. Les arguments des végans les indiffèrent, et l'horrible souffrance des cochons et des veaux leur passe par dessus la tête.
Je vous imagine, journalistes médiapartiens, en réunion préparatoire des sujets du jour, occultant les massacres d'êtres sentients d'un coup de dents dans votre sandwich au jambon/beurre, un chocolat chaud dans une tasse, riant peut-être d'une blague limite sur l'agneau découpé en deux, ou bien sur les inévitables arguments des végétariens ou des végans, et en vous disant qu'au pire, un ou deux « clubistes » illuminés vous feront un billet qui ne vous engagera en rien...
Au prochain scandale qui ne manquera pas d'arriver, car les abattoirs sont tous identiques, ayant tous leur lot de tueurs devenus psychopathes par la force des choses, trouverez-vous enfin la force d'enquêter, ou bien est-ce à ce point une question de spécisme entre vous et nous ?
Et si vous ne vous intéressez qu'à l'argument « humain » ne serait-ce pas une bonne piste de savoir pourquoi les hommes qui travaillent dans ces lieux de mort sont à ce point déconnectés des sentiments comme la compassion et l'empathie, pour agir d'une telle manière ?
Déçue, oui, de votre silence, mais curieuse de savoir pourquoi. Les lobbys sont-ils si inquiétants ?
Ou bien, vous vous en foutez éperdument. Au quel cas, j'ai bien l'impression que mon abonnement ne sert pas à grand-chose...