Quand ta mère m'a dit hier soir que tu avais pleuré de rage devant les résultats de l'élection présidentielle, avant d'avoir du chagrin pour toi, j'en ai été très fière. Fière de savoir que les graines de révolte qui ont été semées en toi, par nous tous, par ta mère souvent, sont en train de prendre sur un terreau fertile.
Ta colère d'hier soir prouve que tu as réalisé que cette élection n'était pas un simple jeu. Tu as écouté, même si tu ne comprenais pas tout, l'enjeu de ce moment historique.
Sache que de le savoir me fait avancer. Parce que jamais je ne lâcherai. Pour toi, pour tes frères et sœurs éventuels, pour les enfants qui naitront encore dans notre famille.
Je veux que tu vives dans un pays harmonieux, un pays de fraternité et d'égalité, un pays où racisme et xénophobie seront éradiqués, un pays où la haine n'aura plus d'emprise. Un pays où tu pourras travailler et vivre comme tu le souhaites, une existence que tu auras choisie librement.
Certains te diront que c'est utopique. Ne les laisse jamais te convaincre qu'il faut plier l'échine et baisser les yeux. Fixe l'avenir droit devant petit homme.
Dorénavant, je sais que la relève est assurée, et c'est fantastique !