Depuis quelques années, les extrêmes droites profitent d’un débat public dégradé, dans lequel les petites phrases, les coups de com’ et les bavardages saturent l’espace médiatique. S’appuyant sur le fléau du court-termisme, elles multiplient les contre-vérités, au mépris de l’histoire, de la culture et des données scientifiques, afin d’imposer leurs crispations et leur propre récit.
Dans ce contexte étouffant, peuplé de spécialistes du commentaire, Mediapart opte pour la recherche et le temps long. Et renforce davantage encore sa couverture transversale des extrêmes droites en lançant « L’Œil de la recherche », un nouveau dispositif venant compléter la newsletter « In Extremis » et les deux « laboratoires », français et italien.
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À intervalles réguliers, des chercheurs et chercheuses interviendront dans nos colonnes pour analyser les dynamiques des extrêmes droites françaises, européennes et mondiales. Et livreront un éclairage singulier des questions politiques et sociales qui traversent nos sociétés, en déconstruisant les réflexes simplistes.
Pour inaugurer cette série de chroniques, nous publions un premier texte signé par la politiste Marta Lorimer. Actuellement chercheuse à la London School of Economics, elle est l’autrice de nombreuses publications académiques, et de l’ouvrage Europe as Ideological Resource : European Integration and Far Right Legitimation in France and Italy (Oxford University Press, 2024, non traduit).
À quelques jours des élections européennes, Marta Lorimer s’est penchée sur les campagnes de Giorgia Meloni en Italie et de Jordan Bardella en France pour en dégager les différences structurelles, mais aussi les convergences. À commencer par leur faculté à porter un agenda politique de plus en plus accepté au niveau européen.
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