NOUVEAU 18/12/2012, 10:59PAR EMANCIPATION
Fonds publics pour la seule école publique!
Si les comportements individuels des ministres peuvent éventuellement être révélateurs de stratégie d'évitement, d'entre-soi social ou de consumérisme scolaire, beaucoup plus significative est la poursuite d'une politique de financement des établissemnts privés d'enseignement et la reconnaissance officielle du réseau catholique (97% des écoles sous contrat avec l'Etat). Une enquête plus détaillée que celle que nous essayons de faire à l'Observatoire de la Laïcité Scolaire de Seine-Maritime (observatoirelaicite76@laposte.net ) serait indispensable! Après avoir déclaré en février à La Croix le peu de crédit qu'il accordait à la promesse de 60 000 créations de postes (et qu'on pouvait probablement encore en supprimer), le secrétaire général de l'enseignement catholique (SGEC), Eric De Labarre, a revendiqué 5100 créations pour le privé-et il a été entendu!(Plus de détails page 6 de Combat Laïque N° 47 -www.asso76.com/creal76). Avec des créations dès cette rentrée, un avenir garanti par des places offertes aux 2 concours de recrutement 2013,avec plus de 7 miliiards d'€uros inscrits à la Loi de Finances 2013 pour l'enseignement privé! Mais nous avons aussi à déplorer la reconnaissance officielle d'un réseau d'enseignement confessionnel -au mépris de la Loi de 1905 de séparation des églises et de l'Etat- au travers de l'invitation ès qualité du SGEC et des parents du privé (UNAPEL) à la concertation sur la Refondation de l'Ecole de la République! Ce qui est contraire même à la contestable Loi Debré de 1959 qui organise le dualisme scolaire et le financement public du privé sous contrat d'association (salaires payés par l'Etat et frais de fonctionnement par les Collectivités Locales), puisque cette Loi ne connait que "des établissemnts d'enseignement privés"-les "s" sont significatifs-, en aucun cas un réseau, ce qui aurait été en contradiction avec la Loi de 1905.
Quand cessera cette schizophrénie qui consiste à faire financer par les pouvoirs publics sur ses propres fonds sa propre concurrence en matière scolaire qui sépare la jeunesse en "communautés" marquées socialement avec un réseau catholique qui ne renonce pas au prosélytisme même s'il intégre une dimension libérale et clientéliste (voir site du SGEC, document Manifeste de l' Ecole Catholique au service de la Nation-2012)?
Je réitère mon voeu : que Mediapart enquête pour avoir un état des lieux précis de la répartition public/privé des crédits et des postes depuis 2007 à 2012/2013!
Laïquement.