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Billet de blog 5 avril 2020

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À LA GAUCHE D’ASCLÉPIOS (2)

Si loin que notre pensée s’avance quelque détachée soit-elle de nos intérêts, elle hésite • à désigner certaines choses par leur nom. S’agit-il de notre dernier effroi? elle l’escamote, elle nous ménage, nous flatte. (...) Un visage?Même pas...un déguisement, une simple apparence dont cette force se sert pour nous détruire sans nous heurter. Cioran- La tentation d’exister-Revu par E’M.C.

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        Les hommes sont poèmes récités par leur destin /             Parmi eux le vers libre et le vers enchaîné.
                      Abu-l- al-Ala-al-Ma’arî -                              
                             
                               ENTRETIEN

                             RADIO SHALOM

• R.S.: (...) À nouveau, donnez-nous le décryptage.

• Dr. H.: Ben, ça veut dire que si on considère un tel décret, il a trois conséquences terribles: 

1 La première, c’est jeter un doute inadmissible et scandaleux sur la pratique des soignants qui se dévouent jour et nuit, 24/24 pour sauver des patients.  
               
                    Et toute la France peut les applaudir. 
Et d’un autre côté, on dit Non Non en douce, ces médecins injectent - où - quand -en amont - en aval - pour décider d’un prix pour libérer des lits - C’est impossible de dire une telle chose - 

2 La deuxième chose, c’est que dans un EPAD, dans une Maison de retraite, quelqu’un en isolé peut prendre cette décision. Vous vous rendez compte? 

• R.S.: En isolé, ça veut dire qu’un médecin seul peut décider de mettre un terme à la vie de quelqu’un.

C’est des phrases qui sont extrêmement graves; celles que vous prononcez, docteur Hardy. 
Alors, est-ce que vous êtes aussi en train de le dire que, parce que donc, ce médicament est déjà utilisé, il n’est pas révolutionnaire. Il n’arrive pas comme ça, aujourd’hui... sur... mais que... c’est-à-dire, si je vous comprends bien. Vous m’arrêtez, si je me trompe... des décisions qui étaient prises auparavant de manières collégiales, dans des cas extrêmes, avec des pratiques, qu’on ... qu’on imagine -

• Dr. H.: Voilà! exactement

• R.S.: Là, on les a légalisées sous un décret qui est paru dans le Journal officiel. Donc, c’est absolument officiel.

Ls possibilité pour un médecin tout simple de prendre la décision - Excusez-moi de —-

• Dr. H.: Voilà!
• R.S.: J’ai presque du mal à prononcer:  de mettre un terme - 

Il décide tout seul de mettre un terme à la vie d’un patient—

• Dr. H.: Oui, mais si vous avez des gens qui ont écrit ce décret, ils pourraient vous répondre: 

Ben, docteur Hardy:

Vous êtes confronté à un patient de 85 ans qui en train de s’asphyxier (inaudible) 

Il n’y a pas de place en réanimation

[Pourquoi donc il y a toujours des places dans les prisons françaises déjà surpeuplées - Les délinquants de Là-Oh -Oies-Œufreuses de-lois- Hors-loi-s’émulent à qui en construira plus ] 

qu’est-ce que vous faites [faut le faire ainsi en mode pervers].

Vous le laissez mourir sous vos yeux

                                   {||||<>||||<>\\\\<>} 

[Les points d’interro-exclam n’arrivent plus à se clampser au clamp crapuleux de la cognition San Antonio en sidèrerait] 

La question est celle-là [rien que ça] 

Donc ces gens-là peuvent retourner la question. Tout à fait 

• R.S.: Quelle conclusion vous tirez de cette information que vous nous donnez ?

• Dr. H.: Moi, personnellement, en tant que médecin, en tant que Juif, je suis resté effondré. 

J’en ai fait part à d’autres amis médecins chirurgiens, anesthésistes (...), tous ont eu la même réaction: 

Inouï - Incroyable - Terrible ! 

C’est vrai et ça complète le tableau du bouleversement qu’a entraîné le Corona dans le monde. 

Le caractère terrible et intense. À des scènes qui peuvent se produire dans l’imaginaire du parti et qui arrive aux urgences. 

Il est en face d’un médecin qui va décider: 

À droite: hospitaliser, intuber, ventiler -

À gauche: ça rappelle profondément certains trucs - 

Et je sais parce que j’ai passé suffisamment de jours et de nuits, le doute que pourrait jeter un tel décret sur la pratique médical - 

Insupportable. 

• R.S.: Est-ce que Est-ce que Et ce sera ma dernière question, Est-ce qu’un patient ... Non, une famille, pas un patient, vu l’état que vous décrivez, une famille qui dit au médecin: 

Je ne veux pas de Rivotril sous une forme injectable! 

Ou c’est pas possible?

• Dr. H.: Oui, c’est pas seulement Rivotril, hein,

ça peut être autre chose, 

il y a d’autres façons de terminer aussi 

une bonne injection de morphine, une bonne prise 

il y a des choses —

• R.S.: (terminant la phrase rêveuse du doc.) pour mettre fin à la vie de quelqu’un. 

• Dr. H.: (se reprenant) Mais en général, on demande euh oh à la famille - on demande 

Vous avez en face de vous un médecin, un être humain qui est là - même si, vous vous n’aviez pas à prendre la décision —-

eh bien un homme qui a confronté beaucoup d’expériences de la vie

et qui pourrait aider à prendre cette décision —-

• R.H.: Docteur Hardy, merci pour cet entretien (...) qui fait froid dans le dos. 

Merci pour ceux qui nous ont écouté sur Radio Shalom. 
 
                                            •
Le « destin » n’était qu’un masque, comme masque est tout ce qui n’est pas la mort - Cioran, Signification du masque, in La tentation d’exister

[presque un verbatim d’Abu-l-‘Ala - Les Rets de l’Éternité] 

                                         • 
Choix, découpage, séquençage, étais, inserts essés, chapô, E’M.C. 

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