Quand vous descendez dans la rue avec une main de diamant pour facetter votre destin, et qu'on vous conduit, inconscient, au columbarium des cousins pour vous obscurcir l'existence.
Quand vous avancez au soleil avec un mot-clé à la fronde pour vous décongeler le coeur et qu'on vous enfourne en fourrière pour vous réchauffer les oreilles ou vous façonner un faciès qui aurait l'heur de plaire aux porcs.
Quand vous cherchez à prendre langue avec les plongeurs du pays et qu'on vous arrange un scaphandre et vous inflige les abysses aux bons soins de la pègre en effets de sauveurs.
Quand vous alunissez, cosmonaute en compote, à ce carporama ruineux avec un denier qui déraille et vous assourdit sur l'enclume où l'on vous effruite à la diable pour vous bazarder au crassier au gré des réformes qui ventent.
Quand vous vous imposez présent ! Pour crier : NON ! Aux cabotins et qu'on vous met en bière dans votre propre corps pour vous balancer, tôt, à la postérité des griffons du bercail.
Quand on vous met en joue à la faveur d'un grand poème pour outrage aux ténèbres.
Vous vous dites ( Est-ce possible que je me transforme en Chinois pour me fretter à l'Algérienne ? ) et vous vous mettez à smasher aux tables des goûteurs de Suc ces chinoiseries qui vous lèvent.
Extrait de : Le Chinois D'Algérie. Ed. L'Albatroz. Paris. 1994
El'Mehdi Chaïbeddera