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Billet de blog 26 juillet 2018

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JACQUES BREL «NE ME QUITTE PAS»

Jacques Brel: Ne me quitte pas (janvier 1959), puis Laat me niet alleen, en néerlandais (1961), chant de rupture avec Suzanne Gabrielo dont il s’éprit depuis 1955 [lui, refusant de quitter femme et leurs 3 filles]; qu’interviewé, il commuera en «c’est hymne à la lâcheté des hommes. C’est jusqu’où homme peut s’humilier. (...) Ça n’a rien avoir avec une femme. Quel prospère quiproquo...E’M.C.

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Illustration 1
LES JACQUES BREL QUEUTANT FAR WEST AU «NE ME QUITTE PAS» © E’M.C. Exequatur
           

«L’avion est le seul endroit où je n’ai pas besoin de musique, de mots.

Tu entends ce silence, cette vitesse, cette vie arrêtée sous nos pieds.» 

Jacques Brel à Jean Liardon (son instructeur de pilotage à Ailes, près de Genève)*

* voir, notes plus bas. 

                                                •

                 UN PROSPÈRE QUIPROQUO 

Contrairement à la perception commune que le public s’en fait, dira Brel, interviewé, cette chanson,

«c’est un hymne à la lâcheté des hommes. C’est jusqu’où un homme peut s’humilier.           

«Je sais qu’évidemment ça peut faire plaisir à tous ceux qui déduisent, assez rapidement semble-t-il, que c’est une chanson d’amour.

Et ça les réconforte et je comprends bien ça... »

puis tranchant:

«C’est l’histoire d’un con et d’un raté, ça n’a rien à voir avec une femme.» 

                                      •

Et, Juliette Greco, mentor interloquée, sa première égérie française, à propos:

«Un homme ne devrait pas chanter des trucs pareils.» 

                                      •

Notes:

• Pièce composée avec son pianiste accompagnateur, Gérard Jouannest, «jamais crédité, n’étant à l’époque inscrit à la SACEM.» 

• chanson destinée à Simone Langlois qui l’enregistre en janvier 1959, sur un 45 tours «quatre titre », avant qu’il l’enregistre, lui-même, le 11 septembre 1959.

• Dostoïevski dans La douce (nouvelle)

et Garcia Lorca dans son sonnet, La dulce queja, La douce plainte,

auraient «influencé Brel pour l’image du chien»

dans la bio, «Jacques, grand roman de Brel», Marc Robine, Éditions Anne Carrère - Chorus Verbe, 1998. 

                                       •

Ne me quitte pas, mouvementant nos générations, connut des interprétations  sublimes dont voici ici, non exhaustives, quelques Voies-voix- à [re]découvrir:

• Nina Simone, en 1965, Album, I Put a Speel on You. 

• Frida Boccara, 1969.

• Isabelle Audrey, 1975 (Album consacré à Brel).

• Johnny Hallyday, en 1984, au Zénith.

• Roland Dyens, guitare, 1995.

• Yuri Buenavenura, en 1999, façon Salsa.

• Natacha Atlas, avec paroles en arabe, 2001 

• Meriem Labidi, 4 juillet 2009.

• Maria Gadú, 2009.

• Ute Lemper, 1 mai 2009.

• Céline Dion, en 2012, Las Vegas, Album, Sans attendre.

• Majda Rûmi, 8 août 2014

• Lauryn Hill, 2015. 

• Wyclef Jean, 2017. 

                                      •

• Toots Thielmann, sublime, Sans paroles, Harmonica, 1987. 

                                      •

Bibliographie recommandée:

• Gérard Jouannest de Brel à Gréco, Angela Clouzet, Albin Michel, 2009.

• La vie secrète des chansons françaises, Bertrand Dicale et André Manoukian, Les Éditions du Chêne, octobre 2016.  

• Voir un ami voler, Les dernières années de Brel, Jean Liardon & Arnaud Bédat, Éditions Plon, 2018. 

                                     •

Choix, découpage, notes différées, Chapô, liens, E’M.C. 

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