Ce vendredi 15 mars un décret scélérat va autoriser les personnels pénitentiaires à davantage d'arbitraire. Alors même que les instances européennes, les associations et le contrôleur général des lieux de privation de liberté demandent sa suppression, le recours au mitard et sa durée sont prolongés.
Rappelons que ces peines sont prononcées par des tribunaux d'exceptions dans lesquels l'administration est à la fois partie et juge. L'arbitraire déjà injustifiable va être renforcé.
Comme si cela ne suffisait pas, à la demande des syndicats de surveillants, la captation d'image en détention va être assimilée à une évasion. Son auteur encourt trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.
La vraie question de la détention de smartphones en détention apparaît une fois de plus au grand jour. Ce n'est pas que les personnes détenues appellent leur famille qui est gênant, mais bien que les téléphones captent de l'image. Que l'on puisse voir des surveillants alcoolisés, ou dormant à des postes de sécurités (P.I.C. ou miradors). Qu'on puisse les voir insulter ou humilier des personnes détenues, des handicapés. Qu'on puisse montrer des actes de violences sur les détenus: voilà ce qui dérange. Voilà ce qu'il faut interdire et punir sévèrement.
Dormez tranquille bonnes gens la force publique veille sur vous. La répression ne fait que commencer...