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Billet de blog 19 mai 2018

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Parfois, du désespoir...

Parfois du désespoir ne restent que des corps sans vie, et sans importance aux yeux de certains. Mais d'autres fois, certains nous laissent des mots qu'il n'auront jamais prononcés, mais que d'autres diront pour eux.

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Évasion fatale

Je m’endormirai. Je m’évaderai de tout ce gris.

Je n’y penserai plus. J’oublierai l’ennui.

Puis doucement, je pourrais glisser dans la nuit.

Et libre, enfin, je reprendrais mes esprits.

Je m’évade…

                       Dans le lointain, des monts mauves

Poudrés de neiges bleues, bien loin des murs amers,

Sont la toile de fond d’un nouvel univers.

A la place du gris : des fleurs aux couleurs fauves ;

Au lieu du bruit des grilles : le vent et les oiseaux.

Je m’enfonce ravi, dépasse le brouillard

Et me perds à jamais dans cet eldorado

Oublié, le maton inutile au pas lourd,

Oubliés la prison, les cris, le cauchemar

L’horreur d’avant que je m’endorme

                                                                … pour toujours

Il aurait suffi de si peu

Elle dérive, hâtive, de son désir de vivre

Mais honteuse toutefois de sa peur de mourir.

Elle voudrait tordre le cou aux sentiments

Qui l’assaillent et l’accablent.

Mais c’est autour du sien qu’elle a passé le lien.

Elle ressasse sans fin les raisons d’en finir.

En cherche une, en vain, qui la ferait rester.

Puis elle saute,

Et la corde se resserre à son cou.

Elle s’éteint.

Personne n’a ouvert la porte,

Pour simplement lui dire

Qu’il l’aimait.

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