Quand il est question de Nicolas Maduro, on dit « le dictateur Maduro ». On pourrait aussi dire « le président Maduro ». Il a été élu. Le prix Nobel de la paix a été décerné à son opposante d’ultra-droite, qui ose dire qu’elle défend la démocratie. Pour faire plaisir aux US tout le monde l’applaudit.
La situation économique vénézuélienne est mauvaise depuis le blocus américain. Chavez, puis Maduro ont osé dire que le pétrole du Venezuela était vénézuélien. Quel toupet quand même !
Depuis quelque temps, le dictateur Trump a décidé un blocus plus important du Venezuela : en bon colonisateur il a installé une bonne partie de la flotte américaine de guerre au large de ses côtes, dans la mer des Caraïbes (mais qu’est-ce qu’il fait là ?!) en invoquant un trafic de drogue. Depuis il bombarde les barques de pêcheurs, au point que même son Congrès s’en émeut. Déjà au moins 80 morts. Envoyer un petit missile sur une barque, c’est pas courant. D’ordinaire les gens qui partent à la guerre contre la drogue en rapportent au moins un peu pour prouver que leurs accusations sont fondées. Là, rien du tout.
Trump a aussi mis un contrat sur la tête du président vénézuélien, pas moins. Il a interdit son espace aérien. Il a dépêché le FBI.
Et hier il lui a piqué un pétrolier, pas moins.
Le dictateur Trump peut bien dire que la présence de ce pétrolier était illégale, puisqu’il y a blocus. Mais de fait, en quoi ce blocus, d’initiative uniquement US est-il légal ? Et donc, il y a bien vol de pétrolier. Ce n’est pas banal non plus, mais Trump ne recule devant rien.