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Billet de blog 10 avril 2018

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Sommaire du numéro 53

On pourra lire aussi, s’agissant de l’utopie, un article sur les Schtroumpfs, ces lutins bleus qui incarnent, avec leur singulier langage, un autre mode de vie tandis que Mike Holland revient sur Maurice Blanchot à propos de "Nous sommes tous la pègre. Les années 68 de Blanchot", qui introduit l’idée de "communisme d’écriture" : Mai, vu comme "la parole donnée à tous".

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Littérature française

Tatiana Arfel, L’attente du soir, José Corti
Le premier roman de Tatiana Arfel, reparaît en format de poche. C’est l’occasion de redécouvrir ce texte d’une grande force poétique, de se laisser envoûter par un livre qui porte les ferments d’une œuvre atypique.

Marie Ferranti, Histoire d’un assassin, Gallimard & Marie Ferranti et Jean-Guy Talamoni, Un peu de temps à l’état pur, Gallimard
En même temps qu’elle publie un bref roman, Marie Ferranti fait paraître sa correspondance avec l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni. Leurs échanges rappellent la nécessité de confronter l’intime et le collectif, la littérature et le politique.

Philippe Lançon, Le lambeau, Gallimard
Philippe Lançon, journaliste et fin critique littéraire, a été très gravement blessé lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. Il publie Le lambeau.

Emmanuel Hocquard, Le cours de Pise, POL
Emmanuel Hocquard rassemble les notes préparatoires de ses « leçons » à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux. Réorganisée, repensée, cette matière se transmue en un manifeste d’une grande subtilité qui organise une pensée et une langue  renouvelée et libre. 


Gilles Ortlieb, Ângelo, Finitude & Pavillon Moïana, Fata Morgana
Inspiré par un poète portugais de la fin du XIXe siècle, le dernier récit de Gilles Ortlieb semble indéfinissable. Récits de voyage ? Poèmes en prose ? Digressions ? Confidences ? Enquête ? Ângelo est tout cela à la fois.

Jane Sautière, Mort d’un cheval dans les bras de sa mère, Verticales
Un roman animal, comme on dit un roman familial. Il s’y joue à la fois la mémoire d’un personnage hanté par des animaux qui rejaillissent et redéfinissent son existence et une manière, plus politique qu’il n’y paraît, de se confronter à la réalité du monde.

Yves Velan, Le narrateur et son énergumène, Zoé
Œuvre-testament de l'écrivain suisse Yves Velan, Le narrateur et son énergumène, repris et travaillé pendant des décennies, est à la fois un roman admirablement écrit, une réflexion politique sur nos sociétés et, surtout, une vertigineuse exploration des possibles de la littérature.

Littérature étrangère

Oya Baydar, Dialogues sous les remparts, Phébus
La forme du dernier livre d’Oya Baydar, militante politique qui tient prête sa valise pour aller en prison, est apparue fascinante à Jean-Paul Champseix. Les Dialogues sous les remparts rassemblent une marxiste engagée et une kurde attachée à son identité.

Jonathan Franzen, Phénomènes naturels, L’Olivier
Le deuxième livre de Jonathan Franzen, publié en 1992, paraît enfin en traduction française. C'est un récit étrange qui entremêle la science-fiction et le roman réaliste. L’auteur y entrelace une fiction environnementale et un roman d’amour, faisant déjà le choix d’une hybridation narrative qui semble plus forte encore que dans les romans qui ont suivi.

Gertrude Stein, Américains d’Amérique, Bartillat
La réédition d’Américains d’Amérique, le grand roman de Gertrude Stein, dans sa version abrégée de 1933, nous fait redécouvrir un classique du modernisme anglo-saxon, toujours cité et fort peu lu, dont la lecture reste fascinante et stimulante.

Ceija Stojka, Nous vivons cachés – Récits d’une Romni à travers le siècle, Isabelle Sauvage & Auschwitz est mon manteau et autres chants tziganes, Bruno Doucey
La publication des poèmes de Ceija Stojka par Bruno Doucey, celle de Nous vivons cachés, comme l’exposition consacré à son œuvre picturale, remettent en avant le travail d’une artiste polymorphe qui fait de la multiplicité de ses formes le cœur d’une démarche bouleversante.

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Poésie

Philippe Beck, Dictées, Flammarion
Philippe Beck déploie une méthode : écrire sous la dictée d’un pièce musicale. Dans Dictées, il réfléchit à la forme du poème, la manière dont elle traverse les formes, inventant un langage qui place l’idée au cœur du travail poétique.

Joël Vernet, La vie buissonnière, Fata Morgana
Joël Vernet brouille les frontières entre roman, récit poétique, journal de voyage et poursuit un cheminement littéraire singulier.

Essais

Un géographe en plein vent, Albert Demangeon, Éditions des Cendres
Un géographe en plein vent nous fait redécouvrir, au gré d’archives inédites, l’une des figures majeures des sciences sociales de la première moitié du XXe siècle. Le parcours intellectuel d’Albert Demangeon, géographe, pair de Lucien Febvre, Marcel Mauss et Marc Bloch, porte en lui les réussites et les épreuves de la Troisième République.

Jean-François Hamel, Nous sommes tous la pègre, Minuit
L’essai que Jean-François Hamel consacre à la participation de Maurice Blanchot aux événements de Mai 68 dépasse les simples enjeux biographiques. À partir de ses positions complexes, Nous sommes tous la pègre redonne un sens à un moment historique qui s’effrite à force d’être raconté.

Éric Hazan, Balzac, Paris, La Fabrique & Jean-François Nebel, Les Secrets du café mythique d’Honoré de Balzac, Historiae
Éric Hazan explore, avec une érudition formidable, le Paris de Balzac. Il n’y voit pas le cadre romanesque de La comédie humaine, mais « une ville fantasmatique née de lui seul », comme l’écrit Maurice Mourier. On se passionnera avec lui des déambulations de ce « migrateur » insatiable. Il ajoute à cette lecture celle d’un essai réjouissant sur un des autres appétits de l’écrivain : le café.

Histoire

Antoine De Baecque, La Révolution terrorisée, CNRS, Annie Jourdan, Nouvelle histoire de la Révolution, Flammarion, Hervé Leuwers, Camille et Lucile Desmoulins, Fayard, Walter Markov, Jacques Roux, le curé rouge, Libertalia, Jean-Clément Martin, La Terreur, Vérités et légendes, Perrin & Timothy Tackett, Anatomie de la Terreur, Seuil
Alors que les mythes nationaux sont discrédités, la Révolution possède toujours une grande force d’attraction. Mais c’est la période de la Terreur qui intéresse majoritairement les historiens. Maïté Bouyssy propose une lecture de nombreux livres récents traitant de cette période et interroge ce moment fondateur de notre présent.

Soazig Kerneis, Une histoire juridique de l’Occident. Le droit et la coutume IIIe-IXe siècle, PUF
On distingue généralement le droit romain des coutumes barbares. Dans l’ouvrage que dirige Soazig Kerneis, on discute cette opposition pour penser, avec une grande ampleur, comment le droit se constitue.

Alexeï Pavlioukov, Le fonctionnaire de la Grande terreur : Nikolaï Iejov, Gallimard
Grand organisateur de la terreur stalinienne la plus impitoyable, Nikolaï Iejov dirige le NKVD pendant deux années durant lesquelles il supervise des purges d’une grande brutalité. Alexeï Pavlioukov dresse le portrait sévère de ce fonctionnaire « effacé » par Staline, de son ascension à sa chute et esquisse des explications à sa trajectoire.

Timothy Snyder, La reconstruction des nations, Gallimard, Roman Krakovsky, L’Europe centrale, de 1918 à la chut du mur de Berlin, Armand Colin, Antoine Marès et Alain Soubigou, L’Europe centrale & médiane dans l’Europe du XXe siècle, Ellipses
Comment appréhender cette Europe qui ne cesse de nous tracasser à l’est du continent ? Souvent réduite à son passé communiste, il faut, au contraire, s’attacher à comprendre la complexité et l’hétérogénéité de son histoire.

Philosophie

Gilbert Simondon, La résolution des problèmes, PUF
Près de trente ans après sa disparition et à l’occasion de la parution de La résolution des problèmes, Richard Figuier interroge la pensée de Gilbert Simondon. Sa conception de la technique, des changements radicaux qu’elle induit dans la pensée, semble pouvoir permettre de concevoir une ontologie de la technicité qui remette la culture humaine au centre.

Psychanalyse

Jean-François Le Goff, Des gens ordinaires. Avec Georges Orwell et Donald Woods Winnicott, Gallimard
Le psychiatre Jean-François Le Goff rapproche les figures de George Orwell et Donald Winnicott. Tous deux étaient profondément individualistes, refusant les ordres et les dogmes. L’invention d’un dialogue entre eux fait de la coïncidence un moyen de penser.

Arts

Antonio Dominguez Leiva et Sébastien Hubier, Schtroumpfologies & Nicolas Tellop, Snoopy Theory, Le Murmure
Deux brefs essais, incisifs et réjouissants qui, en même temps qu’ils nous replongent dans des univers d’enfance, questionnent la place de la pop culture dans nos sociétés et comment considérer la bande-dessinée avec sérieux.

Une bibliothèque, Maison européenne de la photographie, Actes Sud
Une bibliothèque, mais pas n’importe laquelle ! Celle de La Maison européenne de la photographie, l’une des plus grandes au monde. Elle rassemble plus de 32 000 volumes consacrés à la photo dont on pourra en découvrir, au gré de ce très beau livre illustré, les plus extraordinaires. Cet article sera publié dans quelques jours.

Musique

Ian Bostridge, Le Voyage d’hiver de Schubert. Anatomie d’une obsession, Actes Sud
Le célèbre ténor Ian Bostridge voue une passion dévorante à Schubert et, en particulier à son Voyage d’hiver. Sa somme est tout à la fois une étude musicologique, une somme sur le contexte historique et artistique qui l’entoure et « l’anatomie d’une obsession » personnelle.

Philippe Cassard, Claude Debussy, Actes Sud
À l'occasion du centenaire de la disparition du compositeur, la brève biographie de Philippe Cassard propose une vision impressionniste de l’existence de Claude Debussy enrichie d’une grande empathie.

Théâtre

Sénèque, Phèdre. Mise en scène de Louise Vignaud. Studio-Théâtre, jusqu’au 13 mai.

Encore Phèdre ? Oui, mais cette fois la pièce de Sénèque, dans la traduction de Florence Dupont et la mise en scène de Louise Vignaud, pour un magnifique spectacle représenté actuellement au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, interprété par des membres de la troupe.

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