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Billet de blog 19 décembre 2017

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Éditorial du numéro 46: L’imaginaire est une fête

Roussel, Canetti, Perec, Kafka, les "Lettres" à Felice et à Milena, Leiris, Michaux, Pavese, Dagerman, Leduc… Que de brûlantes lectures nous avons faites grâce à la collection "L’Imaginaire", dont le prix abordable et les couvertures sobres libéraient nos désirs.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Gallimard l’habille de neuf pour ses quarante ans et nous, nous avons demandé à nos collaborateurs de raconter un souvenir relié à cette collection. Nous avons reçu près de trente textes de tonalités très variées évoquant une découverte, un attachement, une scène intime, l’ensemble composant une étrange mémoire, fragmentée, littéraire et collective. Nous vous la proposons, en trois livraisons, pour ce numéro de Noël.

Fragmentaire également, la restitution du monde que propose Marcel Cohen dans Détails. Après la trilogie des "Faits", l’écrivain continue dans sa démarche humble et forte consistant à prélever des morceaux de réel afin que, par un effet de trompe l’œil, surgisse du visible. Marcel Cohen pourrait être la version diurne de ces marcheurs de la nuit qu’évoque Antoine Compagnon dans Les chiffonniers de Paris, qui triaient tout ce qui était passible d’une seconde vie.

Une seconde vie, c’est celle que les copistes donnaient au Moyen Âge de la poésie orale chantée dans le Nord de la France dans des confréries de jongleurs et des réunions théâtrales et grâce à laquelle nous les lisons aujourd’hui dans un choix et des traductions du poète Jacques Darras. L’essentiel reste la musique, comme nous le rappelle Marina Tsvetaeva en reprenant la légende du joueur de flûte de Hamelin dans Le charmeur de rats dont paraît la première traduction complète en français par Éveline Amoursky.

La mémoire et l’histoire étaient aussi chantées par les Indiens méso-américains dont parle Serge Gruzinski dans son dernier livre, La machine à remonter le temps, avant la colonisation des mémoires et de l’imaginaire imposée par la monarchie espagnole. Libérons donc l’imaginaire par tous les moyens possibles en cette fin d’année. Prochain rendez-vous le 10 janvier mais régulièrement aussi, au cours de ces trois semaines, pour des contenus neufs.

T. S., 20 décembre 2017

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