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Billet de blog 27 février 2018

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Éditorial du numéro 50: Anniversaires et chiffres ronds

Deux ans, cinquante numéros d’En attendant Nadeau ! Pour fêter ces chiffres ronds, nous donnons lecture de l’évolution de notre aventure et de notre progression en rappelant ce qui est déjà une histoire.

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Nous revenons ainsi sur la décision de créer un journal critique en ligne dans la continuité intellectuelle et sensible de ce que nous faisions sur papier, de situer cette entreprise dans l’héritage de Maurice Nadeau en imposant un nom improbable, mais qui n’est pas soluble dans la langue homogène du marché et de la culture uniformisée, un nom tout simplement mémorable, qui donne de la mémoire à l’avenir : En attendant Nadeau. Maurice Mourier, qui avait lancé ce titre lors d’une de nos réunions, accompagne cette occasion festive de quelques vers rappelant les circonstances de notre naissance.

Alors on continue ? Oui, avec vous et toutes celles et tous ceux qui auront la curiosité de venir nous lire et nous soutenir. Et, cette quinzaine, toujours avec des chiffres ronds, le cinquantième anniversaire de 1968 qui est l’occasion d’un superbe témoignage, celui d’Alain Joubert, qui est de toutes les aventures, de Maurice Nadeau à En attendant Nadeau, et qui raconte l’expérience particulière qu’il eut de cet événement, tout en rendant compte aussi du livre de Boris Gobille, Le Mai 68 des écrivains et du « journal des barricades » de Pierre Peuchmaurd.

Vingt ans déjà qu’Arundathi Roy a connu la consécration mondiale avec Le Dieu des petits riens. C’était certes un bon roman, mais comment expliquer un tel engouement global ? Par une certaine ponctualité de la littérature, parfois, quand un livre se situe au point de temps exact du monde et qu’il répond à des questions que celui-ci se pose. Arundathi Roy, interviewée ici par Natalie Levisalles, qui a poursuivi son œuvre par des essais tout aussi ponctuels, liés à ses engagements militants, renoue avec la fiction en prenant pour cadre le Cachemire, ses conflits, ses espoirs. Non loin de là, le Pakistan est le cadre du roman de Nadeem Aslam, Le sang et le pardon. Le tableau est sombre mais Aslam, en grand conteur, présente la vie des gens lorsque l’Histoire les prive d’un avenir ou d’un grand projet.

Sur le plan des idées, notre journal rend compte non seulement de la biographie d’Habermas dont tout le monde parle, mais aussi des textes publiés en deux volumes chronologiques chez Gallimard, dont certains étaient inédits en français, qui permettent de brosser un portrait intellectuel affiné d'une pensée essentielle du dernier demi-siècle, éclairant les ombres laissées par les grands textes des années 1980 (Théorie de l'agir communicationnel, Le discours philosophique de la modernité) et soumettant cette œuvre monumentale à un dialogue critique fécond.

Conscient de l’importance de ces reprises critiques, En attendant Nadeau, qui avait rendu compte du livre de Sheila Fitzpatrick sur Staline lors de sa parution en langue anglaise, y revient à l’occasion de sa traduction française

La création de Lars Norén à la Comédie-Française, le dernier film de Hong Sang Soo, le roman hilarant d’Alexandre Brandy, la toponymie de l’île Maurice magnifiée par Nicolas Cavaillès, les publications de et autour de Germaine de Staël : le contenu est varié et sera augmenté, au cours de la quinzaine, d’articles sur Hélène Cixous, Mathieu Brosseau, le poète Jean-Pierre Siméon et un entretien avec Robert Olen Butler autour de son septième livre consacré à la guerre du Vietnam.

T.S., 28 février 2018

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