Le 18 mars 2019, le Huffington Post a publié sur son site l'article d'un de ses journalistes politiques qui commente la volonté du ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, de poursuivre en justice Eric Drouet et Maxime Nicolle, supposés « alimenter la violence » des gilets jaunes.
Ce journaliste fait également état de la réponse de Maxime Nicolle. Il se permet alors de juger cette réponse du gilet jaune en précisant qu'elle a été exprimée « dans un communiqué plutôt conventionnel dans la forme, comptant beaucoup moins de fautes de français que d'habitude ».
Cette insistance sur la forme de l'expression d'un gilet jaune, qui détourne bien entendu l'attention du lecteur du fond de la réponse, me paraît particulièrement odieuse et ce journaliste se déconsidère en faisant ainsi preuve d'un insupportable mépris à l'égard d'un homme qui n'a probablement pas eu accès à l'Université.
Il y a en effet de nombreux gilets jaunes (et de nombreux citoyens qui ne manifestent pas) qui n'ont pas bénéficié d'un éducation supérieure. Figurez-vous qu'il y en a aussi qui sont plutôt mal vêtus et pas forcément à la mode ! J'ai même entendu ce matin sur France Info que de nombreux habitants de ce pays avaient une mauvaise hygiène par défaut d'accès aux équipements appropriés.
C'est ce qu'on appelle la pauvreté et le commentaire indigne du journaliste le conduit à rejoindre le club de ceux qui rient des sans-dents ou qui affirment qu'il y a des gens qui ne sont rien. Et plutôt que de se moquer ainsi de ceux qui n'ont rien, il conviendrait de réfléchir à une solution sociale face à une crise sociale..