La cinquième session de négociations sur le nucléaire iranien entre l’Iran et les grandes puissances mondiales a pris fin vendredi 20 juin, à Vienne, sans qu’un accord ne soit trouvé. Les hauts responsables (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) se retrouveront jeudi 26 juin à Bruxelles afin de préparer les nouvelles négociations prévues le 2 juillet.
Pas d’accord « sur les principales questions »
Les « 5+1 » (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) négocient avec la République islamique d’Iran depuis le début de l’année 2014. Le but de ces négociations et d’arriver à la signature d’un accord stipulant que l’Iran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique. De son côté, la République iranienne demande la levée des sanctions internationales qui lui font perdre, depuis 2006, près de 4 milliards de dollars par mois de revenus du pétrole.
« Sur les principales questions, il n’y a pas encore d’accord. Dans certains cas, on peut entrevoir une lueur et dans d’autres pas » a déclaré Mohammad Javad, le ministre des Affaires étrangères iranien. Pourtant, la crise actuelle en Irak aurait due accélérer ces négociations. En effet, la perspective de la chute du régime irakien effraie tout autant Washington que Téhéran. Cela aurait pu inciter les « 5+1 » à régler le conflit sur le nucléaire afin de ne pas déstabiliser encore plus une région en plein chaos.
La perspective d’un accord commence à se rapprocher
« Nous avons travaillé très dur toute la semaine pour développer des éléments à réunir lors de notre prochaine réunion à Vienne, à partir du 2 juillet » a indiqué Michael Mann, le porte-parole de Catherine Ashton, la représentante diplomatique européenne pendant ces négociations.
Selon des sources proche de la négociation, les discussions bloquent sur deux points. Tout d’abord sur le niveau d’enrichissement d’uranium que Téhéran pourrait garder après l’adoption de l’accord mais aussi sur le calendrier de la levée des sanctions internationales.
Les différentes parties disposent jusqu’au 20 juillet pour obtenir un accord, date-limite qu’ils s’étaient eux-mêmes fixée. Même si une prolongation de six mois est possible et envisageable il devient plus qu’urgent de trouver une issue à ce sujet. Il ne reste donc qu’un mois pour aboutir à un accord, un mois durant lequel le rythme des négociations va devoir être accéléré avec des consultations qui pourraient devenir quasi-quotidiennes.
« Ces négociations sont comme un Rubik’s Cube, tant que la dernière pièce n’est pas en place, rien n’est réglé » ironisait un diplomate américain et c’est exactement cela ! D’autres sujets sont encore sur la table, comme le contrôle du stock d’uranium iranien ou bien encore les armes balistiques et les mécanismes de vérification d’un éventuel accord. Tant que tout cela ne sera pas réglé, il sera impossible d’arriver à la signature d’un compromis qui sera viable sur le long terme.