La déclaration intersyndicale : https://photos.app.goo.gl/bsa1XkVKukJaD6Nr5
Sur la question du pacte, cela a été plutôt bien traité, avec confirmation d’un refus unanime de l’ensemble des organisations syndicales. Par contre, « Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe dans celle prévue pour des mesures sans contreparties », c’est très bien, mais que les syndicats n’ont-ils pas demandé cela DÈS la découverte de la supercherie des « 10 % pour tous les enseignants » de Macron (puisqu’ils ont préféré faire l’autruche malgré les preuves de cette arnaque dès avril 2022), avec confirmation d’une nouvelle étape de tassement salarial (perspectives salariales nulles) et de quasi gel indiciaire (baisses des futures pensions) ?
C’est toujours plus facile de se réveiller opportunément après la tempête.
Mais, surtout, il se serait agi de donner un ultimatum après cette énième manipulation… Ce sera donc le cas maintenant ? Que nenni ! Les syndicats… « réclament » ! ça va, tranquille, ça mange pas de pain, on reste dans la posture, dans le « mordillement », mais on ne va quand même pas ne serait-ce penser à mordre, n’est-ce pas ?
Sur la question salariale :
Avec un préliminaire : parle-t-on, oui ou non du seul métier d’enseignant ? « Oui, évidemment ! » ?
Je suis pointilleux, alors je voudrais en être sûr ! Spoiler : il y a évidemment une raison à ce questionnement, insensé au premier abord…
Déjà, pour ceux qui n’auraient pas capté, il s’agit de « l’attractivité du métier enseignant ». Et non du métier D’enseignant ! Le doute pourrait donc persister ! C’est un peu comme « les enseignants », et « le personnel enseignant ».
Pas pareil.
Non mais là je dois en faire un peu trop, on doit effectivement bien parler du SEUL métier D’enseignant, et pas de celui des personnels enseignants. D’ailleurs, le SNALC nous le confirme sur leur site : « D’autres échanges auront lieu sur les autres métiers du ministère ; dans cet échange, on ce concentre sur les enseignants ».
(Oups ! Je constate comme vous la « coquille » dans cette phrase, que j’ai donc copiée collée ;) )
Si on en revient maintenant à la déclaration intersyndicale d’ouverture de cette concertation :
« Elles (les organisations syndicales) revendiquent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation. »
Argh !
Les plus perspicaces (ou « paranos », suivant le point de vue, évidemment) auront probablement noté quelques… « soucis » dans ce qui est réellement dit ici.
Mais avant d’en parler, il y a d’abord des choses qui ne sont pas dites, et cela pose aussi d’après moi un gros « souci ».
On ne peut pas dénoncer ce qui n’a jamais été explicité
Evidemment, les syndicats n’allaient jamais dire ce qu’ils n’ont jamais dit/dénoncé auparavant concernant l’arnaque des « 10 % pour tous les enseignants ». C’est qu’ils n’ont jamais voulu le dire, ou alors ils n’ont jamais pu, au choix …
L’arnaque des 10 % : oubliée ?
D’abord, concernant nos « 10 % », la réalité est la suivante : en vue des présidentielles, E. Macron a fomenté une stratégie de communication sciemment trompeuse – manipulatoire – pour faire croire à un « 10 % pour tous les enseignants ». Je ne vais pas revenir sur les nombreux détails et preuves qui permettaient de n’avoir absolument AUCUN doute concernant cette volonté de manipuler l’Opinion publique, les organisations syndicales, les enseignants, les journalistes, etc. Avec tellement d’avantages…
Encore fallait-il que cela passe de façon plutôt inaperçu. Ainsi, malgré, par exemple, un article de l’Obs (22 avril 2022) qui dévoilait en grande partie le pot aux roses, et, comme deuxième exemple, une volonté évidente d’E. Macron, A De Montchalin puis P. N’Diaye de tout faire pour refuser de répondre à la simple question « y aura-t-il 10 % pour tous les enseignants à la rentrée 2023 ? » lors de leurs différentes interventions/interviews, nos chères organisations syndicales ont fait l’autruche… à la grande surprise, incompréhension d’une partie des SR par exemple, qui pourtant avaient compris la supercherie en cours. « Wait and see », évidemment… « il n’y a pas de preuves » ; « on ne peut pas savoir » etc.
Du coup, attentisme, la posture syndicale préférée. Pour mieux s’étonner, en septembre 2022, après une rentrée une fois de plus très tranquille, qu’on nous avait donc « trompés ». Quand même, il faut le souligner, le SNES-FSU via S. Vénétitay a osé cette accusation ! Un peu trop tard, en fait… comme c’est ballot !
Bon, à l’écouter, on se dit qu’il s’agissait donc d’un « mensonge » (quel cran, championne !), et un mensonge, ben ça ne peut pas se deviner à l’avance… l’honneur du SNES-FSU était donc sauf !
Mais en fait ceux qui ont suivi savent que non, il s’agissait uniquement d’une manipulation qui aura pu aller à son terme uniquement parce que les syndicats en auront décidé – consciemment ou non, c’est selon – ainsi.
Une petite précision sur cette histoire : lors de ses interventions, E. Macron ne veut pas mentir. C’est une question d’orgueil de sa part : c’est un excellent communicant manipulateur – probablement beaucoup ici ne se rendent pas compte à quel point – et il se fait un devoir de tromper/manipuler, et non « simplement » mentir. Et même quand ça devient gros, énorme, ça passe quand même avec des OS extrêmement complaisantes ...
La stratégie de paupérisation des enseignants … ah bon ?
Au lieu du « les mesures salariales prises par votre prédécesseur marquent un premier pas mais restent insuffisantes au regard du déclassement salarial de nos professions et de la persistance de l’inflation. », il ne fallait pas s’attendre à une dénonciation d’une autre réalité, que nos OS ne veulent absolument pas formuler clairement :
Notre déclassement n’est pas le fruit du hasard, c’est le résultat de l’application d’une stratégie claire de tassement salarial et de gel indiciaire qui engendrent d’énormes économies pour l’Etat :
- Le tassement salarial permet de grosses économies sur la masse salariale, et la revalorisation exclusive des débuts de carrière transforme un métier en « job » dont les perspectives salariales deviennent plates : ce que les plus jeunes gagnent en revalorisation, ils le perdront plus ou moins rapidement ensuite, étant sûrs de gagner moins que les plus anciens. Une autre conséquence, c’est que les plus jeunes sont et seront moins bien rémunérés qu’un personnel de catégorie B… mais ça aussi, c’est tabou.
- le (quasi) gel indiciaire permettant de grosses économies (qui seront de plus en plus importantes – sur le montant des futures pensions. Rien que sous E. Macron, les pertes de ces futures pensions s’élèvent à plus de 10 %… Apparemment c’est LE sujet tabou principal. Même lors de la période la plus propice pour le mettre en avant – la période de mobilisation contre la réforme des retraites – il n’y a eu aucun mot sur ce sujet !
Précisons tout de même que cela concerne tous les autres fonctionnaires (quoiqu’il y a des exceptions), mais comme chacun le sait les autres catégories A ont un salaire supérieur en moyenne de près de 1000 € aux nôtres pour leur faire passer la pilule…
Et pour info, c’est le collectif « Nos services publics » qui œuvre le plus dans les dénonciations, que ce soit sur ces pertes en futures pensions, mais aussi sur l’exploitation des travaux du COR qui montre que la politique de paupérisation des fonctionnaires en général est prévue non seulement depuis longtemps, mais qu’il est prévu qu’elle se poursuivre au-delà des années 2050… Ce collectif a même produit une étude qui manifestement n’a pas intéressé nos chers syndicats : l’évolution du pouvoir d’achat de trois profil d’enseignants qui ont commencé à des périodes différentes, et montrant la stagnation de ce pouvoir d’achat… Ce qui sonne finalement comme le fil que suit le gouvernement concernant notre pouvoir d’achat : faire en sorte qu’il stagne, en moyenne, avec donc une fin de son augmentation avec l’ancienneté.
Bref, avec nos organisations syndicales, on reste dans le non-dit, on élude… faudrait pas non plus que les enseignants se rendent compte de la réalité des choses, on leur donne donc la pilule bleue, d’office, et on joue un rôle. Et puis on ne va pas non plus être désagréables avec notre nouveau ministre lors de cette première entrevue !
L’altruisme des organisations syndicales « enseignantes »…
Bref, revenons-en à cette formulation « Elles (les organisations syndicales) revendiquent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation. »
Pour ceux qui ne le sauraient pas, « une augmentation du point d’indice » signifie augmenter TOUS les agents de la fonction publique ayant un traitement indiciaire, jusqu’au plus haut fonctionnaires, dont les recteurs, par exemple … Ainsi on passerait des 875 000 enseignants à … plus de 5,5 millions d’agents de la FP !
Ca va, tranquille, on ratisse large … tellement que ça en devient inaudible et même ridicule.
On en revient alors à la question qui je posais de façon faussement innocente : « est-ce bien du métier D’enseignant dont il était réellement question lors de cette concertation ? ». On peut en douter.
D’autant plus quand dans cette même phrase, on fait allusion à « tous les personnels », et non aux seuls enseignants. Ou même aux seuls « personnels enseignants » (dans les 1,15 millions d’agents).
D’autant plus quand on sait qu’il aurait fallu alors être beaucoup plus précis en parlant d’une « augmentation du nombre de points d’indice », s’il s’était finalement agi d’une simple erreur. Car il aurait alors fallu au moins préciser, par exemple « … à hauteur des 10 % d’inflation ».
Mais c’est la suite qui confirmera qu’il ne s’agissait pas d’une erreur, finalement. C’est bien une « augmentation du point d’indice », donc une augmentation des 5,5 millions d’agents de la FP qui est ici demandée …
Les éloquentes communications syndicales suite à cette « concertation ».
Car il suffit de consulter les différentes productions syndicales qui ont découlé de cette concertation.
Prenons par exemple le FNEC FP FO (signataire de la déclaration intersyndicale d’ouverture de la concertation), syndicat des « personnels enseignants », mais aussi de la culture et la formation professionnelle. On a bien dans leur tract une demande de « 10 % d’augmentation du point d’indice ». Un syndicat qui représente dans les 1,2 millions de personnels demande donc une augmentation de 10 % de l’intégralité (ou presque) des 5,5 millions de la FP …
Concernant le SNUDI FO (non signataire), qui représente un nombre beaucoup moindre de personnels (premier degré avec AESH et AED, psy), on a d’abord une demande d’un vague « 10 % pour tous » dans le titre, mais explicité dans le tract par les mêmes «10 % d’augmentation du point d’indice »(page II sur IV) …
Sur le site de SUD Education (signataire), sur la question salariale il est juste indiqué qu’il ne faut pas « éclipser la question centrale de la revalorisation salariale qui n’a certainement pas été réglée par le patchwork d’indemnités mis en place par le ministère ou par la remise au goût du jour du « travailler plus pour gagner plus » par le biais du Pacte. » Avec la « revalorisation salariale » qui pointe sur un article du … 12 février ! Sud Education, toujours à la pointe concernant cette question salariale …
Sur le site de CGT Education (signataire), rien à l’horizon encore, pas même une allusion à cette concertation qui a pourtant eu lieu il y a 3 jours et dont ils sont pourtant signataires de la déclaration intersyndicale … ?!
Sur le site de la FSU, rien, sur celui du SNES-FSU, seule apparaît la déclaration intersyndicale …
Le SNALC (signataire) ne fait pas cette erreur de demande d’augmentation pour tous les agents de la FP. Il marque des points avec « le problème de l’absence de réelle revalorisation en milieu/2e partie de carrière », la demande d’un « rattrapage salarial », et une « programmation pluriannuelle de ce rattrapage salarial. », ou encore « le rattrapage salarial doit concerner tous les collègues, quelle que soit leur ancienneté ».
Mais il reste vague sur les montants, et, comme les autres syndicats, il n’y a pas de trace de l’arnaque des 10 %, et évidemment pas de dénonciation de la stratégie de paupérisation, et encore moins des pertes des futures pensions.
Ce qu’il y a en commun aussi avec les autres syndicats, et qui malheureusement apparaît implicitement – et par habitude - comme normal aux yeux de la grande majorité des enseignants, c’est qu’il n’y a aucune expression d’une volonté d’en découdre, aucune velléité d’une quelconque coercition à venir…
Ainsi le « c’est la première fois qu’un ministre reconnaît les problèmes posés par la stagnation (et donc la perte de pouvoir d’achat) du milieu et de la seconde partie de carrière. » ne change absolument rien, on a un ministre qui doit se marrer de voir qu’une fois de plus il n’y a aucune volonté syndicale de passer à une vraie confrontation. En même temps, quand on élude/ignore les sujets qui fâcheraient, les manipulations et humiliations que nous avons subies, les stratégies délétères qui nous sont appliquées, il est alors plus naturel et évident de ne pas montrer les crocs envers un ministre qui ne devait pas en espérer autant.
Conclusion ?
Cette « concertation sur le métier enseignant » était l’occasion pour les syndicats de donner leurs position et intention à notre nouveau ministre. De montrer aussi leurs récriminations concernant ce que les enseignants ont dû subir.
-Sur la question du pacte, l’unanimité sur son opposition et le « basculement de l’enveloppe dans celle prévue pour des mesures sans contreparties. » est très appréciable. Mais cette dernière demande arrive bien tard…
Sur la question salariale, on est dans l’incongru, la contre-productivité, voire l’amateurisme.
- Exit le mensonge – en fait la manipulation que les syndicats avaient préféré ne pas voir - d’E. Macron et ses « 10 % pour tous les enseignants »… aucune mention ! Ça ne se fait pas, j’imagine ? Peur des représailles ? Ou bien déjà oublié/pardonné ?
Rien sur la stratégie de paupérisation qui nous est scrupuleusement appliquée, normal puisque cela n’a jamais été explicité par aucun syndicat. La dénonciation claire de cette stratégie aurait été percutante, mais - question à 100 balles ! – on se demande pourquoi les syndicats quels qu’ils soient sont INCAPABLES de le formuler clairement… Il ne faudrait donc pas présenter ce gouvernement comme celui qui baserait sa baisse de dépenses publiques sur – entre autres – la paupérisation des enseignants ?! C'est dommage, car c'est exactement la réalité des choses. C’est que ça ne doit pas se faire non plus... par contre ce qui se fait sans problème, c’est de se laisser manipuler, paupériser et marcher dessus.
Pour rappel : première prime Grenelle : tassement salarial et gel indiciaire, pas de dénonciation de cette stratégie. Deuxième prime Grenelle … idem. Dernière « revalorisation » : idem !
Et donc rien – a fortiori – sur les pertes des montants des futures pensions de par le quasi gel indiciaire. Faut aller voir du côté du collectif « Nos services publics » pour se rendre compte des dégâts, avec une étude que les syndicats n’auront même pas mentionnée … pourquoi donc ?!
Il était censé ne s’agir que des seuls enseignants, et pourtant la déclaration intersyndicale d’ouverture ne fait aucunement mention, concernant la question salariale, de ces trois point essentiels que je viens de rappeler. Nos OS auraient donc, par exemple, déjà pardonné à Macron son « mensonge » ? En tout cas, ça a été mis sous le tapis, merci les OS !
En même temps, quand on ne sait pas vraiment si on parle des seuls enseignants, ou du personnel enseignant … ou bien encore de tous les agents de la FP…
Au final, sur la question salariale, on aura eu une prestation bien complaisante, pour ne pas dire docile, et bien superficielle de nos OS à l’égard de G. Attal, qui très certainement n’en espérait pas tant. C’est qu’il a donc le temps de voir venir, avec, finalement, aucune pression formulée. C’est d’autant plus incompréhensible qu’il avait donc bien exprimé le fait que c’est via le pacte que les futures revalorisations des enseignants devront s’entendre …
Sur les sites des OS, ce n’est guère mieux, aucune dénonciation des 3 points essentiels précédents. Et, hormis pour le SNALC, c’est pire concernant la demande de revalorisation qui va donc jusqu’à des « 10 % d’augmentation du point d’indice » hors-sol et donc complètement inaudibles.
Quelqu’un m’explique ?
Faudra qu’on m’explique, c’est que je dois être parano... what else ?
Tellement parano que pour moi, les syndicats ont TOUT fait pour ne pas avoir à appeler à bloquer la rentrée de septembre 2022, malgré l’évidence de cette arnaque de Macron, dont ils ont préféré attendre la confirmation à la rentrée. Ils ont TOUT fait à nouveau pour ne pas avoir à appeler à bloquer la rentrée de septembre 2023, malgré, donc, la confirmation de cette arnaque et ce pacte indigne dont il fallait donc demander dès le début le reversement direct en inconditionnel. Pourtant, rien qu’un appel à bloquer une rentrée permettrait un vrai bras de fer qui ne pourrait que déboucher sur des concessions. Les syndicats refusent aussi, par exemple d’utiliser le levier que constituerait un appel à démissionner de son rôle de PP… Pourquoi ?
La réponse est simple : depuis des années, il n’y a aucune volonté réelle à affronter le gouvernement pour défendre notre progression salariale – en fait le principe de notre revalorisation à l’ancienneté, comme les autres fonctionnaires de même catégorie (A) ou de catégorie B pour lesquels cela n’a jamais cessé - comme en commençant par mettre fin à cette stratégie de tassement et gel indiciaire qui n’est même pas clairement dénoncée… Quand on ne dénonce pas clairement les choses, c’est d’autant plus simple d’avoir l’excuse de ne pas lutter contre…
Si je devais résumer la communication des OS sur la question syndicale, je dirais qu’ils se contentent de dénoncer les conséquences, et non les causes. Or, c’est en dénonçant les causes que l’on peut provoquer les indignations justifiées, et ainsi se mettre dans les conditions de réelles mobilisations sur cette question salariale. Si on ne veut pas prendre de risque, on fait donc l’inverse.
Au final, on a donc ce que j’appelle un « accompagnement syndical de notre déclassement salarial ». Les syndicats ne veulent pas réellement s’opposer à la continuation de cette stratégie de paupérisation, puisque c’est une priorité de l’Etat qui lui permet tellement d’économies. Les enseignants qui seront donc rémunérés par un quasi « fixe + primes/pactes » cela ne pose finalement pas plus d’indignation que ça, il semble y avoir ainsi un consensus syndical sur le sujet, sur notre déclassement de personnel de catégorie A en personnel de catégorie B (enfin à terme ce sera même en dessous). Ce qui est déjà le cas et le sera de plus en plus pour les plus jeunes enseignants …
Bref, on est encore dans les postures, c’est la période où la pêche aux syndiqués est ouverte, alors on montre donc les dents, au plus on mordille, mais une fois de plus il n’y aura rien à attendre de tous ces discours qui ne prévoient, comme d’habitude, aucune coercition.
Ce sera évidemment la faute aux enseignants qui ne sont « pas assez syndiqués », ou « trop individualistes » …
C’est que ça donne envie de se syndiquer que d’avoir des syndicats qui brillent par leurs inoffensivité et inefficacité notoires, et surtout factuelles sur la question salariale pourtant essentielle pour une profession qui aura été certainement la plus paupérisée en 40 ans, tous secteurs professionnels confondus !
Et c’est évidemment parce qu’il n’y a pas assez de syndiqués que les OS sont incapables de dénoncer les trois points mentionnés. Qu’ils ne font pas de tribunes et autres droits de réponses pour répondre aux manipulations, contre-vérités et autres mensonges qui nous sont appliqués et nous discréditent, nous rendent inaudibles aux yeux de l’Opinion publique.
Pour que les choses changent, il faudrait qu’une majorité d’enseignants se rendent compte de cette réalité que je n’arrête pas de dénoncer, comme cela s’est passé au Portugal. Il y aurait ainsi une pression sur les syndicats qui ne pourraient qu’ouvrir le champ des possibles.
PS : - je ne suis pas du tout « anti-syndicats », je ne fais que dénoncer et surtout démontrer la réalité de l’inaction syndicale concernant la question salariale. Et ce n’est que de cette façon que les choses pourront changer. Je précise aussi qu’en parlant « des syndicats », je fais exclusivement allusion à leurs têtes, à ceux qui décident vraiment des orientations à prendre, de la communication faite, des rétentions de certaines informations, des non-dits, du fait d’éluder certains sujets importants, etc. Je ne vise en aucun cas les délégués/représentants syndicaux qui font le job sur le terrain, et qui pour la plupart ne se rendent absolument pas compte de cette réalité. Et qui, pour certains, me tomberont évidemment dessus sans même tenir compte un seul instant des arguments avancés ici, entre autres. Et en sortant des supposés arguments qui ne feront que déresponsabiliser encore et encore les syndicats, et même cautionner leur inaction concernant la lutte de notre progression salariale.
- La question titre de cette publi n’était en fait que rhétorique. Sur la question salariale il n’y a jamais aucune bonne surprise, et le jeu est clair : il s’agit d’un jeu de dupes dont les enseignants sont les éternelles victimes.