Le Nouvel Obs publie un article Le Parti pirate ou l'avènement de la "démocratie liquide" Il parle du Parti Pirate en Allemagne qui entre en force dans tous les parlements régionaux.
Depuis 2004, les "élus" répondent en public aux questions des citoyens qui les ont élus et leur demandent ce qu'il en est de leurs promesses au cours de leur mandat. Il suffit d'y mettre son code postal pour interpeller son représentant au parlement régional, national, européen, municipal, etc... et voir leur réponse en ligne.
Ce site a été lancé par deux jeunes Hambourgeois en 2004, Gregor Hackmack
et Boris Hekele
Cette action citoyenne a été soutenue lors de son lancement par l'organisation BONVENTURE qui se définit ainsi:
"Fund and Foundation for Social Responsibility, Commitments to companies and organizations with a social and/or ecological purpose in German-speaking countries". Tiens, une Fondation (j'en avais longuement parlé sur mon blog).
Mais il est surtout soutenu par des citoyens de base qui envoient leurs dons à l'association, Les dons vont de de 5 à 150 €...
Il est possible non seulement d'interroger ses "élus", mais aussi de voir toutes les commissions, tous les votes sur les différents sujets de débats, les commissions d'enquêtes et commissions spéciales, et des informations de base sur le droit électoral pour élire le parlement.
90% de tous les élus répondent online.
Il y a une revue de presse et surtout son fondateur a été déclaré entrepreneur social de l'année en novembre 2008 par l'organisme international ASHOA organisation internationale qui soutient les entrepreneurs sociaux innovants. Voici d'ailleurs la page française de cette organisation et quelques infos sur son origine:.
"Bill Drayton a fondé Ashoka en 1980 en Inde en partant de 2 idées
1. "Il n’y a rien de plus puissant au monde qu’une idée nouvelle dans les mains d’un véritable entrepreneur"
2. Il faut doter le secteur social d’une structure équivalente aux "fonds de capital-risque", càd capable d’identifier et d’accompagner les Entrepreneurs innovants pendant la phase de développement de leur activité.
L’approche choisie est donc celle du "capital-risque philanthropique" : Ashoka "investit" dans les Entrepreneurs Sociaux, qu’elle sélectionne pour leur projet innovant et leurs qualités entrepreneuriales, tout en attendant un "retour sur investissement" qui est social et non pas financier. Ce "retour" se cacule en fonction de l’augmentation de l’impact que les Entrepreneurs Sociaux ont sur la société."
En voici l'historique et le fonctionnement en anglais : Democracy in the times of the internet
Cette action citoyenne de transparence dans la société civile est dans le cadre de Transparency International.
Elle est aussi soutenue par certains médias, comme le Spiegel et autres qui reprennent leur site sur les medias online. Ils sont justement très cités dans les medias.
Ils ont aussi un partenariat au Luxembourg, en Irlande, en Autriche, ont débuté en Malaysie où il est maintenant possible d'interroger tous les représentants élus et de lire leurs réponses en temps réel en ligne.
Ils sont prêts à mettre leur logiciel au service de la démocratie - aussi en France - à condition de trouver des partenaires fiables et non partisans.
En France, il n'existe qu'un groupe qui "surveille" l'activité des élus, leur présence et activités au parlement, mais sans les questions officielles par les citoyens ni les réponses des "élus" en public sur des questions bien précises. http://www.nosdeputes.fr organisés par Regards Citoyens.
Contactés en 2009, ils n'ont pas souhaité le partenariat proposé, voulant rester à leur système de "surveillance" sans dialogue, avec leur propre logiciel, ce que j'avais trouvé fort dommage...
Peut-être que Mediapart pourrait s'engager pour faire connaître ces activités citoyennes avec interrogation des élus et réponses online pour les développer en France ?
C'est en tout cas le but de cet fil.
Qu'en pensez-vous ?
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Article actualisé le 25 mai 2012, certains liens hypertextes n'étant plus actuels.