"Toute violence verbale à l'égard des personnels entraînera une procédure disciplinaire, et toute violence physique donnera lieu à un conseil de discipline", prévient Luc Chatel.
Cela me rappelle une discussion avec un proviseur de collège l'année dernière.
Un enfant avait volé un stylo dans la trousse de son voisin de table. Il eut droit à des remontrances du style, "ce n'est pas bien, on ne vole pas un bien qui ne nous appartient pas".
Quelque temps plus tard, un autre élève vole le stylo d'un enseignant...
Eh bien là, autre traitement.Immédiate comparution devant le proviseur qui lui rappelle le "respect de l'autorité". A ses yeux, la faute est bien plus lourde et mérite une bien plus grande "sanction".
Je suis restée sans voix devant cette perception de l'être humain.
Donc un enfant a moins de valeur qu'un adulte et qu'un adulte ayant une "autorité". Je pense que c'est un dressage fort malsain. Un dressage à se soumettre à une "autorité" qu'on ne peut critiquer, qui a toujours raison, comme l'Etat, les "élus" ou les "intellectuels".
Et les enfants qui voient cette différence de traitement, commencent à ressentir l'injustice, une réaction violente commence à sourdre...
L'autorité ne s'achète pas à coups de "sanctions", elle se mérite par l'exemplarité de ceux qui l'exercent.
C'est sur ce terreau que poussent les abus et les manipulations diverses et variées, du style "sondages d'opinions", affaire Bettencourt, affaire Pérol, affaire Tapie, affaire Chirac-mairie de Paris.
Les citoyens râlent, mais ont tellement été dressés à "respecter l'autorité" que RIEN ne se passe. "Chien qui aboie ne mord pas", "les chiens aboient, la caravane passe"...
Tout commence à l'Ecole et même à l'école maternelle.