Déjà en 1991, Guattari propose de réinventer la vie sous toutes ses formes, introduisant des dimensions en rupture avec notre monde médiatique économique et artistique. Il nous invite à une réappropriation de grande urgence.
Notre société est un bouillon qui rend triste et malheureux.
Les aristocrates de la politique et des finances ne savent que produire des individus isolés complètement en marge. D’un côté nous avons ces énergumènes égoïstes et de l’autre une masse perdue. L’Afrique est marginalisée mais de plus en plus de citoyens européens le deviennent aussi. Il y a donc urgence à reconstituer des territoires existentiels. « Il y a une marginalisation catastrophique à l’échelle de la planète,» dit Guattari. Nous sommes installés dans une crise écosophique au niveau social, matériel, mental.
Alors comment en finir avec ce processus de marginalisation ? Comment en découdre avec ce rétrécissement de la pensée qui poursuit son cheminement étriqué dans le domaine de l’art, de la religion et de la politique ? Qu’est-ce qui pourra taire ces animateurs qui nous rassurent au quotidien sur un jeu de société devenu dangereux ?
Il est possible de prendre une petite voie d’espoir, affirme Guattari.
« L’être n’est pas un don de Dieu, il est produit par l’énonciateur collectif. » Dieu est un projet collectif.