On connaît le 8 mai 1945, on connaît le 17 octobre 1961, on connaît Charonne, mais l'horrible répression policière du 14 juillet 1953 est peu connue. Pour ceux qui méconnaissent cet événement, je reprends très brièvement le contexte.
Depuis 1936, le parti communiste, la confédération générale du travail et des organisations progressistes assistent au défilé du 14 juillet. Depuis 1950, le mouvement pour les libertés démocratiques en Algérie de Messali Hadj, (MTLD), rejoint le cortège, encadré par son propre service d'ordre. Le 14 juillet 1953, les manifestants exigent la libération des militants communistes, et les messalistes, l'indépendance de l'Algérie. Des parachutistes sont exfiltrés par la police. En plein Paris, ils inondent de balles des Algériens. La traque se poursuit dans les hall d'immeubles, les rues et le métro. Résultats : sept morts et une quarantaine de blessés.
En présence de Maurice Rajsfus, auteur de "1953, un 14 juillet sanglant", le mouvement contre le racisme et pour l'Amitié entre les Peuples, nous convie à voir le film de Daniel Kupferstein : "Les balles du 14 juillet", le mardi 24 mars à 19h30, au 34 rue Daubenton 75005 Paris, au cinéma La Clef.
Daniel Kupferstein reconstitue ce fait historique. Il explique ce qui a conduit à cette tuerie et éclaire l'amnésie de cette répression et le fonctionnement d'un mensonge d'Etat.