Sous la direction de Pierre Bordeuil, Françoise Briquel-Chatonnet et Cécile Michel, aux Editions Khéops, Les débuts de l’histoire retracent les civilisations antiques du Proche-Orient. L’œuvre couvre plus de trois mille ans d’histoire de la fin du IVe millénaire av. J.C. jusqu’à la conquête du Proche-Orient par Alexandre le Grand à partir de 333 av. J.C.
Un ensemble de textes cunéiformes retrouvé dans la bibliothèque du roi Assurbanipal à Ninive au IIe millénaire, des lettres de savants, de rois ou de marchands, de philosophes, d’historiens, de hauts fonctionnaires assyriens, nombreux sont les textes de Mésopotamie et de Syrie traitant de techniques, d’art, d’économie ou de politique. Les cours royales sont aussi de grandes pourvoyeuses de documents écrits.
La conception de l’au-delà, le culte des morts et des ancêtres, l’architecture funéraire, le monde des temples, l’organisation des panthéons perçues comme des catalogues de divinités avec ses prolixes divinités et de démiurges, hypostases de l’énergie diffuses dans le cosmos, la musique, la peinture, les statuaires de bovidés, de lion, de singes ou humaine diversifiées selon les aires géographique de l’Orient nés dès 12500 av J.C. avant l’invention de l’écriture mésopotamienne, la guerre, les échanges, la civilisation mésopotamienne représentent des productions de la civilisation de la terre. La Bible s’inscrit dans cette culture. L’homme est façonné à partir de la poussière du sol.
Les débuts d’une agriculture irriguée avec des aménagements de plantations de diverses espèces, premiers canaux creusées vers 6500 av. J.C. en Mésopotamie méridionale, les débuts de l’élevage favorisée par le processus de l’urbanisation, la pêche et l’Etat comme ultime contrôleur, au cours du Bronze ancien, l’administration centralisée de l’élevage des personnages officiels, responsables des activités agricoles et des attelages en Mésopotamie a partir du IIIe millénaire sont déjà régentés par des autorités étatiques.
Les rois se montrent soucieux de protéger le commerce des territoires même en guerre. Des accords entre les rois permettent la circulation des marchands même en cas de tensions entre Etats. Des procédures rendent responsables la communauté du sort des marchands. Les échanges sont contrôlés par les grands organismes, temple ou palais, des agents royaux.
L’ouvrage aux Editions Khéops est suffisamment exhaustif pour nous permettre de comprendre le fonctionnement de l’économie du Proche-Orient antique.
Foyer d’innovations techniques : araire, tour de potier, roue, voile des bateaux, brique d’argile, bitume, l’artisanat du verre, de la faïence, de la production verrière dès le bronze récent vers l’Egypte puis dans le bassin méditerranéen sous l’impulsion des phéniciens, le bleu égyptien connu dès le III millénaire au Proche-Orient, les origines même du textile et du vêtement remontent au paléolithique supérieur sous la forme élémentaire de cordes et de nœuds. Mal documenté le monde du textile semble très tôt organisé étant donné que les tissus se conservent très mal. Récupéré par épilation. on apprend que le lin est cultivé à des fins textiles dès le Néolithique. Quant au coton, il se cultive en Assyrie, à partir du Ier millénaire, et la soie sauvage dans le courant de l’âge de bronze.
Comment l’écriture alphabétique phénicienne s’est-elle construite au monde grec ?
Une quarantaine de spécialiste ont participé à cet ouvrage.
Civilisations et cultures du proche-Orient Ancien, Editions Khéops, paris 2014