Si la volonté de réaliser ce projet reste intacte, si nombre d’acteurs-trices du monde culturel, des web-radios, des historien·nes ou encore des syndicalistes nous ont rejoints, il faut cependant bien reconnaître que les événements des derniers mois nous ont bien plombés, tant pour ce qui concerne les possibilités de se réunir et d’avancer efficacement sur la programmation que pour la question cruciale du ou des lieux capables d’accueillir une saison culturelle et politique, dignes de ce nom.
Difficile également de se projeter financièrement dans cette aventure tant que la question du lieu n’était pas réglée et par là-même l’assurance que toute la programmation imaginée puisse se dérouler comme prévue. Le décalage « sanitaire » du second tour des élections municipales nous a contraint, faute d’avoir trouvé le lieu adéquat par nos propres soins, à repousser nombre de décisions, y compris celles liées à des demandes éventuelles de subventions auprès de collectivités territoriales, en attente d’un lieu « public ».
Pour autant, les assemblées générales de 2018 et 2019 ainsi que les réunions du comité d’orientation, jusqu’au début de l’année 2020, ont permis de construire une programmation culturelle et politique variée, tant dans ses différentes expressions que dans ses temporalités.
Le champ du spectacle vivantsera particulièrement riche avec le concours de plusieurs compagnies théâtrales, de compagnies musicales et d’interventions d’artistes : La compagnie du TOC(Paris), la compagnie de La Grenade(Lyon), la compagnie Dies Irae(Bordeaux), la compagnie Sans la nommer (Paris), la compagnie du Grand Soir (Paris), la compagnie Jolie Môme(Saint-Denis) et le collectif La Commune en chantant(Paris). Les interventions des artistes Alexandra Beraldin et Alvaro Pares.
Les œuvres cinématographiquesdisponibles – fictions comme documentaires – apporteront leur lot d’imaginaire et des possibilités de débats et d’échanges sur les représentations de l’événement et leur évolution à la fois esthétique et politique. Près de 25 longs, moyens ou courts-métrages allant du cinéma muet jusqu’à nos jours.
Les expositionsprévues aborderont l’histoire et l’actualité, à travers affiches, B.D., dessins et photographies. Elles mobiliseront le fonds d’affiches du MHV (Musée de l’Histoire Vivante à Montreuil), un reportage photographique avec des portraits de Gilets Jaunes et présenteront le travail de création de Eloi Valat, auteur de plusieurs albums sur la Commune. Une large sélection de planches de Tardi pour sa série Le Cri du Peuplesera accrochée au Musée d’Art et d’histoire de Saint-Denis, avec la complicité de Michèle Audin.
Conférences, tables rondes et débatsdonneront la parole à toutes celles et tous ceux qui le souhaiteront. Thématiques historiques, comme thématiques actuelles contribueront à tirer le fil des utopies de 1871 à nos jours.
Promenades et parcours, interventions de comédien·nesseront proposés pour maintenir vivante la mémoire des lieux et des combattant·es de la Commune de Paris.
Parades et manifestationsseront organisées en coordination avec les Amies et Amis de la Commune ainsi que toutes celles et tous ceux qui voudront s’y associer pour que souvenir des moments forts de 1871 soient accompagnés avec force.
Le 26 mars, jour de proclamation de la Commune, le 16 avril, jour de la manifestation des femmes et la traditionnelle montée au Mur, fin mai, pourraient ainsi voir se dérouler d’importantes manifestations populaires avec des cortèges ponctués de chars, de fanfares, d’interventions d’artistes et de prises de parole.
Enfin, le projet de Faisons Vivre la Communeau printemps 2021, se traduira également par la création d’une librairieprésentant la sélection la plus large de titres sur l’histoire de la Commune et sur les luttes actuelles et l’enregistrement sonore de toutes les interventions, avec la participation de plusieurs radios alternatives du web et de la bande FM.
Pour nous joindre et/ou nous rejoindre : faisonsvivrelacommune.org