Par les temps qui courent les termes « transition écologique » fleurissent dans le discours des responsables économiques, politiques, intellectuels et médias divers. Mais il apparaît, qu’en fait , seul le volet « dérèglement climatique » soit pris en compte. Or comme le faisait remarquer la géographe Magali Reghezza, membre du Haut Conseil pour le Climat, lors de l’émission de C’ dans l’air du 18 juin 2022, sont indissociables:
la lutte contre les causes du dérèglement climatique et la lutte contre les causes de l’érosion de la diversité du monde vivant.
Dans le « Sourire du Pangolin » (CNRS. 2021), l’écologue Philippe Grandcolas faisait le même constat tout comme le président colombien, Juan Emmanuel Santos, déclarant, lors du Sommet mondial sur la Biodiversité du 18 mars 2018: « Protéger la biodiversité est aussi important que lutter contre le changement climatique ».
Force est de constater que les multiples appels, réunions internationales, rapports sur l’érosion de la diversité biologique parfois antérieurs à ceux sur le dérèglement climatique n’ont guère eu d’effet. L’on en citera quelques uns renvoyant, pour plus d’informations, à l’article « Morts aux vivants, quelques réflexions sur la diversité biologique et sur nos gouvernants qui ont la mémoire courte » publié dans la revue en ligne « La pensée écologique , le 12 octobre 2021.
1968. Conférence intergouvernementale sur l’utilisation et la conservation de la biosphère réunie à l’Unesco, à Paris. De nombreux intervenants soulignent la nécessité de préserver la diversité biologique et les conditions de sa dynamique pour garantir le futur de l’humanité. C’est lors de cette conférence que la délégation française annonce une projet de loi sur la protection de la nature. Mais il faudra près de 8 ans d’efforts d’élus motivés et d’associations de protection de la nature réunies au sein de la FFSPN (Fédération française des Sociétés de protection de la Nature) maintenant dénommée France-Nature-Environnement, pour que cette loi soit votée après bien des péripéties.
1980. Lancement de la Stratégie mondiale de la conservation pour un développement soutenable par l’Union internationale de la Conservation de la nature (UICN). La teneur de quelques passages de cette stratégie, se retrouvera ultérieurement dans maintes réflexions. « L’humanité (…) doit accepter la réalité de la limitation des ressources et de la capacité de charge des écosystèmes et tenir compte des besoins des générations futures (…) La conservation des ressources vivantes n’est qu’une des nombreuses conditions indispensables à la survie et à la prospérité de l’humanité (…) La sagesse nous dicte la prudence. Nous ne pouvons pas prévoir quelles espèces pourront demain nous être utiles. Bien au contraire ». C’est dans ce document qu’est mentionnée la phrase « nous n’avons pas hérité la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » qui sera ensuite attribuée à de multiples auteurs. La FFSPN demandera, en vain, à M. Michel d’Ornano, ministre de l’Environnement et du Cadre de Vie, une déclinaison nationale de cette stratégie.
1987. Publication de « Notre avenir à tous » rapport sur le développement soutenable piloté par Mme Gro Harlem Brundtland, au nom de la Commission mondiale sur le développement et l'environnement de l’ONU. Y sont longuement développées les conditions d’un tel développement, notamment dans le chapitre « Espèces et écosystèmes : les ressources au service du développement.
1988. 18-21 janvier. Réunion de 72 Prix Nobel au Palais de l’Elysée à l’initiative d’Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix 1986 et du Président F. Mitterrand. Message: « Toutes les formes de vie doivent être considérées comme un patrimoine essentiel de l’humanité. Endommager l’équilibre écologique est donc un crime contre l’avenir ».
1992. Signature à Rio de Janeiro de la Convention sur la diversité biologique lors d’un sommet mondial. « La diversité biologique, ne doit pas être considérée seulement comme une ressource naturelle, elle comporte aussi des aspects esthétiques et possède des fondements éthiques ».
2001. Engagement de l’Union européenne à stopper l’érosion de la diversité biologique à l’horizon
2010.
2010. Année internationale de la Biodiversité. Constat pour la France que la Stratégie Nationale pour la Biodiversité de 2004 et le Grenelle de l’Environnement de 2007 n’ont pas atteint leurs objectifs. La biodiversité continue de se dégrader. Appel « Pour la biodiversité on ne peut plus attendre» au Président N. Sarkozy, par 60 spécialistes français de la biodiversité dont Gilles Boeuf, président du Muséum national d’Histoire naturelle. Cet appel est lancé peu après que le Président ait déclaré au Salon de l’Agriculture : « L’environnement, ça commence à bien faire ».
2012. Sommet de Rio + 20. Constat que les engagements pris en 1992 n’ont pas permis de freiner l’érosion de la diversité biologique.
2015. Encyclique Laudato si’ du Pape François. « Il ne suffit pas de penser aux différentes espèces comme d’éventuelles « ressources exploitables », en oubliant qu’elles ont une valeur en elles-mêmes».
2017. 22 mai. Journée internationale de le biodiversité. Pour la France, seuls 22% de l’ensemble des milieux naturels d’intérêt européen sont évalués en bon état de conservation, moins de la moitié (43 %) des eaux de surface sont considérés comme en bon état, un tiers (31%) des espèces sont menacés, et l’abondance des oiseaux communs spécialistes d’un habitat a diminué de 23 % entre 1989 et 2015 et celle des chauves-souris de 46% entre 2006 et 2014.
- 25 septembre. Rapport de l’Académie des Sciences alertant le gouvernement sur l’état catastrophique de la biodiversité.
- 13 novembre. Appel de 15.000 scientifiques de 184 pays « pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité ».
2018. 24 mars . Tweet du Président E. Macron. « Le temps du déni est révolu. Nous ne sommes pas seulement entrain de perdre la bataille contre le changement climatique, nous sommes en train de perdre notre bataille contre l’effondrement de la biodiversité ».
2019. 14 janvier. Lettre aux Français du Président E. Macron « Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air. »
- 22 février. Rapport de lia FAO fondé sur des observations menées dans 91 pays d’où il ressort que tant la diversité biologique « sauvage » que la diversité biologique des plantes cultivées et des espèces animales domestiquées s’effondrent et que leurs interrelations menacent l’alimentation des générations à venir.
- 25 avril. Conclusion du Grand débat national par le Président E. Macron. Il n’est plus question de biodiversité.
- 6 mai. Rapport de l’IPBES ( l’équivalent du GIEC pour le climat). Constat que les objectifs fixés en 2010 n’ont pas été atteints et que l’érosion de la diversité biologique se poursuit. Et pourtant «577 millions de dollars de production alimentaire mondiale reposent sur les contributions directes des pollinisateurs (…) la disparition des espèces et des écosystèmes (…) représente déjà une menace mondiale et intergénérationnelle pour le bien-être humain ».
- 12 juin . Déclaration de politique générale du Premier ministre E. Philippe. La lutte contre l’effondrement de la diversité biologique n’est pas au programme.
2020. 13 février. Discours à Chamonix du Président E. Macron lors du lancement de l’Office français de la biodiversité. « Je crois aussi que nous avons un devoir moral très profond qui est de reconnaître la valeur propre intrinsèque de cette biodiversité ».
- mars. Rapport du Commissariat général au développement durable (CGDD) sur l’état des conservation des habitats de la directive européenne Faune, Flore et Habitas de 1992.
« Biodiversité rare ou menacée , peu d’amélioration depuis 2007 ».
-3 septembre. Annonce du Plan de relance économique de 100 mds d’euros. 30,38 % sont dédiés à, la transition écologique dont 1, 25 % à la biodiversité et la lutte contre l’artificialisation
des sols. Mais il est vrai que d’autres postes peuvent être sollicités comme la transition agricole (1, 2 %). Tout dépend de la manière dont les fonds seront utilisés.
-10 septembre. Note du Conseil d’analyse économique: « Biodiversité en danger, quelle réponse économique ? ». L’on peut y lire : « La surpêche frappe de nombreuses espèces. La chasse accroit la pression sur de espèces particulièrement fragilisées par la destruction des habitats et des chaînes alimentaires (…) les pollutions néfastes à la biodiversité sont multiples, qu’elles soient d’origines agricoles (produits phytosanitaires des cultures, traitements antiparasitaires des animaux) industrielles (…) ou domestiques ».
- 23 septembre. Bilan du Comité économique social et environnemental sur l’application de la loi sur la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages de 2016. La reconquête n’est pas amorcée, le déclin se poursuit, les outils créés par la loi sont restés virtuels.
- 30 septembre. Sommet de l’ONU sur la biodiversité, à New-York. Le Président E. Macron déclare: « Les scientifiques nous alertent depuis longtemps sur les risques d’apparition de nouvelles maladies infectieuses liées à la déforestation, au braconnage des espèces sauvages , en matérialisant les liens très étroits entre la santé humaine , animale et environnementale (…) la biodiversité est notre assurance vie (…) Je ne crois pas à l’effectivité de la préservation des droits humains sans préservation des écosystèmes dans lesquels nous vivons. C’est pour moi le fondement philosophique et éthique de cette bataille pour la biodiversité ».
-19 octobre. Rapport de la Commission européenne sur l’état de la nature dans l’Union européenne. L’érosion de la biodiversité n’a pas été enrayée, elle s’est même accentuée du fait notamment des activités agricoles.
2021. 3 septembre . Congrès mondial de l’UICN à Marseille. Le Président E. Macron déclare: « Il y a urgence à faire comprendre que la bataille pour le climat est jumelle de la bataille pour la biodiversité. Nous avons du retard sur la biodiversité, il faut le rattraper ». Les motions adoptées lors de ce congrès prédisent des changements …à venir, mais le constat de l’existant montre que la réduction de l’usage des pesticides, la mise en protection forte de 5% de la Méditerranée ( promesse déjà formulée en 2019), la réduction des captures accidentelles de cétacés dans le Golfe de Gascogne et la protection générale des cétacés n’ont donné lieu à aucun progrès.
-23 septembre. Suspension par le préfet de la région Occitanie du Programme européen Lif Ours 2021-2027 ( 8 millions d’euros) destiné à maintenir de façon durable la population d’ours bruns des Pyrénées en renforçant notamment les corridors écologiques entre massifs, les moyens de protection des troupeaux, les outils de médiation, etc. Ce programme rencontrait l‘hostilité de certains éleveurs, bergers et élus pour qui la cohabitation avec l’ours, est, par principe , impossible.
- 12 octobre . Arrêtés autorisant la capture d’espèces d’oiseaux en déclin à l’aide de moyens prohibés ( notamment l’usage de filets et pièges) depuis la signature de la Convention de Paris par la France en 1902, moyens dont les chasseurs eux-mêmes demandaient l’interdiction en 1920, 1923 et 1970. Ces moyens sont également prohibés par la Convention de Berne signée par la France en 1979 et la directive Oiseaux de 1979. Ces arrêtés seront ultérieurement suspendus par le Conseil d’Etat.
2022. 9-11 février. One Ocean Summit à Brest. Beaucoup de promesses. 30% des espaces maritimes français, devaient être protégés dont 10% en protection forte selon un engagement de la France de 2021. Seuls 23,5% avec 1, 6% en protection forte l’étaient en fait.
-21 juillet. Avis motivé (préalable à une saisine de la Cour de justice de l’union européenne) de la Commission européenne adressé à la France pour qu’elle prenne les mesures nécessaires à prévenir les captures de dauphins et autres espèces protégées dans son territoire maritime. Cela concerne notamment le Golfe de Gascogne où depuis plusieurs années 6000 à 12000 dauphins meurent, chaque année, piégés par des filets de pêche sans que les pouvoirs publics n’aient mis en place les moyens d’y pallier.
-29 septembre. Au Conseil européen, soutien de la France à l’usage dans les eaux européennes de la senne démersale dite senne danoise destructrice de la faune halieutique, largement pratiquée par la flotte industrielle néerlandaise. au grand dam des pêcheurs artisans côtiers français .
- 4 octobre. Arrrêtés autorisant la capture d’espèces d’oiseaux en déclin…(cf ante)
-421 octobre. Suspension par le Conseil d’Etat des arrêtés susdits.
Alors pourquoi cet aveuglement, cette surdité tant des acteurs que de la grande majorité des transmetteurs de paroles ( médias notamment) ? Les actes des premiers ne sont pas cohérents avec les discours volontaristes. Le silence des autres interroge sur la réalité du rôle qu’ils prétendent assurer d’éclairer l’opinion publique.
Trois explications peuvent être fournies.
Une ignorance, un mépris du passé à moins que ce ne soit de l’amnésie dans un société où prime l’immédiat. Et pourtant un Ernest Renan n’écrivait-il pas en 1883 ( Souvenirs d’enfance et de jeunesse. Calman-Lévy) : « Les vrais hommes de progrès sont ceux qui, pour point départ, ont un profond respect du passé». Le Pape François, dans l’encyclique «Fratelli tutti » (2020) n’insiste-t-il pas, notamment auprès des jeunes, sur l’impérieuse nécessité d’avoir une conscience historique ?
Un déni du présent. Comme l’écrivait Jean-Pierre Dupuy ( Retour de Tchernobyl: journal d’un homme en colère.) en 2006 : « Nous ne croyons pas ce que nous savons ». L’exemple de la gestion de l’usage du glyphosate est démonstratif. L’on connait la dangerosité de ce pesticide pour le monde vivant (espèce humaine comprise: cf. les suspicions avancées dans les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de 2015, le rapport de l’INSERM de 2021, les recherche sur l’impact sanitaire des épandages du glyphosate utilisé en Colombie pour lutter contre les plantations illégales de coca, etc.) . Le candidat E. Macron s’était engagé à en interdire l’usage d’ici la fin du quinquennat s’il était élu, ce que rappelait M. Castaner, porte-parole du gouvernement en septembre 2017. Et puis un certain 29 mai 2018, au petit matin , était présenté, à l’Assemblée nationale, un amendement d’un député d’En Marche visant à interdire le glyphosate d’ici 2021. 83 députés ( sur les 577 que compte l’Assemblée…) étaient présents. 20 ont voté pour, 63 contre dont 9 députés d’En Marche. Le plus stupéfiant est que dans la circonscription de l’un de ces derniers, député de l’Ouest, se trouvait un céréaliculteur, maire de sa commune, se passant du glyphosate depuis plusieurs années et démontrant ainsi , (contrairement aux affirmations d’un syndicat d’exploitants agricoles selon lesquelles il était impossible d’abandonner le produit) que l’on pouvait travailler la terre autrement. C’était d’ailleurs ce que montrait déjà Paul François, agriculteur ancienne victime de Monsanto, cultivant 240 hectares en Charente. A signaler que l’Autriche et le Vietnam ont interdit le glyphosate en 2019.
L’on pourrait évoquer aussi la question des nitrates dans l’eau dont bien souvent la teneur excède les valeurs autorisées par la directive européenne de 1991, ce qui a conduit à une condamnation de la France par la Cour de Justice de l’Union européenne en 2014 . Cette situation implique que parfois l’eau du réseau public de distribution soit interdite à la consommation. L’on a même vu un préfet déclarer potable « par dérogation » une eau qui ne l’était pas ! Mais doit-on s’en étonner lorsque l’on entendait le ministre de l’Agriculture , François Guillaume , déclarer en 1990 , qu’il n’y avait pas de problème de nitrates dans les régions où se pratiquait l’élevage hors-sol. A dire vrai, ce ministre n’était pas à un déni près puisqu’après l’accident de Tchernobyl, il prétendait que la France était exempte de retombées radioactives !
Une insouciance déclarée pour les générations futures. Deux exemples seront fournis. Lors du lancement du programme électronucléaire, interrogé sur le devenir des déchets nucléaire par la revue l’Entreprise (n° 1012. 30 janvier-5 février 1975 ), le directeur général d’EDF répondait « que les générations futures trouvent la solution que nous n’avons pas été capables de trouver…». Le 15 février de la même année, l’Institut Economique et Juridique de l’Energie de Grenoble, constatait que ne connaissant pas les moyens de stockage sûr à long terme des déchets, les estimations du coût réel de l’électricité générée par le programme électronucléaire étaient des plus aléatoires. Il faut signaler que la revue l’Entreprise jugeait déraisonnable d’investir massivement dans l’énergie nucléaire et de délaisser, l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la géothermie, l’énergie thermique des mers , etc…Le GSIEN (Groupement des Scientifiques pour l’ Information sur l’Energie Nucléaire) créé en 1975, à l’initiative de Marcel Froissart, professeur de Physique quantique au Collège de France posait le même genre de question que la revue l’Entreprise.
En 2001, les fabricants de pesticides organisait un colloque sur l’acceptation sociale de l’usage de leurs produits. A une interrogation du philosophe Dominique Bourg et d’un médecin de la Mutualité Sociale Agricole sur l’impact sanitaire à moyen et long terme , M. Rico, président de la Commission des toxiques en Agriculture, répondait: « Je suis complètement interloqué quand on me dit : »Il faut faire attention aux génération futures ». Mais les générations futures, excusez-moi du terme, elles se « démerderont » comme tout le monde ».
Ces deux exemples montrent que Mme Brundtland (cf. ante) avait raison d’écrire : « Nous empruntons un capital écologique aux générations à venir , en sachant pertinemment que nous ne pourrons jamais le leur rembourser. Elles auront beau nous maudire d’avoir été si dépensiers, elles ne pourront jamais récupérer ce que nous leur devons . Nous agissons de la sorte parce que nous n’avons pas de comptes à rendre : les générations futures ne votent pas, elles n’ont aucun pouvoir politique ou financier , elles ne peuvent s’élever contre nos décisions » .
Dans un tel contexte, il est évident que les groupes de pression qui perçoivent comme handicap, au lieu d’en faire un atout, la diversité du monde vivant ont tout loisir de prospérer. Il y a , de plus
une spécificité française, la notion de patrimoine naturel est récente par rapport à celle de patrimoine culturel dans le domaine du bâti ancrée depuis le XIX ème . L’on peut évoquer aussi le fait que le monde vivant inquiète par sa multiplicité, son foisonnement, sa part d’incertain éléments mal perçus par une société de plus en plus urbaine cherchant par ailleurs des certitudes.
Enfin, il faut souligner que les facteurs de l’érosion du monde vivant sont autres que ceux du dérèglement climatique. Celui-ci ne fait que s’y rajouter. Il n’y aurait pas de dérèglement climatique que se poursuivrait l’extinction d'une bonne part du monde vivant. Cela rend plus complexes les actions pour l’arrêter et restaurer une dynamique du vivant dont nous sommes cependant tributaires . Mais est-ce une raison pour regarder ailleurs ?
Jean-Pierre Raffin (5/XI/2022)