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Felix Bankounda Mpele

Enseignant-Chercheur, Juriste et Politologue, consultant, Membre de l'Association Française de Droit Constitutionnel, Membre-Expert de l'Institut International de Droit d'Expression et d'Inspiration Françaises (1997-2024)

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Billet de blog 4 avril 2025

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L'INFERNAL FEUILLETON ET IMBROGLIO ENTRE SASSOU-NGUESSO ET LA FRANCE SUR LES BMA

Le dernier épisode des BIENS MAL ACQUIS en France, avec le mandat d'amener d'un juge français à l'endroit de l'épouse de Sassou-Nguesso en séjour parisien, et la réaction de ce dernier, confirme... bien des choses.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comment des biens dits mal acquis, c'est-à-dire le faramineux patrimoine immobilier des dictateurs africains en France en l'occurrence, évalué à de centaines de millions d'euros, démontrent leur jeu fourbe.

Pour ces chefs d'Etat, c'est par "colonialisme, néo-colonialisme, racisme, ingérence dans les affaires d'un autre État" que la juridiction française s'autorise à enquêter sur ces biens. Ils vont, avec leurs conseillers et thuriféraires, jusqu'à invoquer le droit international pour se targuer de l'immunité de juridiction, mais oublient de dire que ces immunités ne leur sont reconnues que pour leur permettre de bien remplir les grandes missions d'État et d'intérêt général de leur pays et de leurs peuples. Qu'ainsi, quand ils en font au contraire état pour contrevenir et torpiller la philosophie ou la mission qui justifie la reconnaissance de ce privilège, de cette immunité, il s'agit tout simplement d'un détournement des droits, privilèges et immunités dans un but d'intérêts particuliers ! Les vidant ainsi de leur substance, de tout leur sens.

Non moins surprenant, ces États, le Congo et la France entre autres, ont signé et ratifié la Convention des Nations Unies contre la Corruption du 31 octobre 2003, dite Convention de Mérida, initiée par l'ancien président nigérian Obasanjo, entrée en vigueur depuis le 14 décembre 2004, et qui oblige tous les États signataires à coopérer pour lutter contre la délinquance financière.

En fait, ce que démontrent ces affaires c'est le jeu malsain et pervers des dirigeants africains qui utilisent tous les moyens et les instruments internationaux pour assouvir leurs intérêts privés. N'hésitant, pour cela, pas non plus à user ou manipuler l'opinion publique africaine, ou complexer certains dirigeants occidentaux et leur opinion publique, en parlant du néo-colonialisme et du racisme, pour des affaires strictement privées et, surtout, relevant carrément de la délinquance financière. Galvaudant au passage le colonialisme, le néocolonialisme et le racisme qui, eux, sont ou ont été des phénomènes réels ! Bref, DE LA MANIPULATION ET DU CHANTAGE EN BONNE ET DUE FORME !

Le dictateur congolais, Sassou-Nguesso, quarante-deux ans au pouvoir, un pouvoir acquis deux fois de suite par coup d'État et dans le sang, dont le patrimoine pillé à l'étranger, en dehors de ses douze palais présidentiels du Congo, est aujourd'hui évalué à de milliards de dollars (cf. notamment "Pillage á huis clos", page 35 et suite, 37-45, de Xavier Harel), illustre ce jeu trouble, stupéfiant et mafieux des dirigeants africains.

C'est ce qui est démontré au cours de cette interview, à la faveur du dernier épisode des biens mal acquis en France où, l'épouse du 'Bad Boy', Antoinette Sassou-Nguesso, en séjour parisien pour soins médicaux, a fait l'objet d'un mandat d'amener par un juge français, parce que détentrice d'un appartement de plusieurs millions d'euros dans le XVIIe arrondissement de Paris. Juge à qui le dictateur congolais avait pris la précaution, quatre mois auparavant, en novembre 2024, d'informer par une lettre expresse que, son épouse ne répondra pas si elle est convoquée. Non sans se priver, au passage, de menaces à l'endroit des hommes d'affaires français opérant au Congo ! Sans effet, manifestement !

C'est de cela qu'il est traité au cours de cette interview.

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