Cinq coups d'État en dix-huit mois. L'Afrique de l'ouest francophone autrefois relativement ménagée qui fait un pied de nez à l'Afrique centrale dans la rechute autocratique. L'opinion publique africaine qui gagne du poil de la bête, monte au créneau et demande à la France de plier son arsenal militaire et de foutre le camp. La France sur un siège éjectable qui pousse certains éditorialistes à écrire qu'il ne lui reste plus "qu'à sauver les meubles et sa dignité" (Natacha Polony, in Marianne). Les organisations sous-régionales africaines et l'Union africaine elle-même dénoncées par la société civile africaine. Des putschistes soutenus globalement par l'opinion publique africaine, et qui sont partagés entre la tentation de se maintenir plus longtemps au pouvoir et le rétablissement sous pression d'une démocratie de façade, sans, partant, parvenir à convaincre d'une capacité réelle à instiller un renouveau institutionnel et politique africain à l'abri des éternels démons, etc...
Tout cela méritait bien un petit débat qui est à l'origine du document-vidéo ci-joint. Plusieurs portes, esquisses ont été entre-ouvertes, sans aller au bout de toutes, comme c'est souvent le cas en pareille circonstance.
Faites vous donc votre propre idée, si vous le voulez bien...
Et, en guise de complément :
- "Quand le coup d'État regagne du poil de la bête en Afrique noire francophone", document-vidéo, 14 septembre 2021.
- "Stabilité au Tchad, escroquerie et nouveau totalitarisme africain", document-video, 27 avril 2021
- "La rançon de l'incongruité de la politique française en Afrique", par Félix Bankounda Mpélé, Mediapart, 8 mars 2020
- "Accélérer la signature de l'acte de décès du modèle présidentiel français en Afrique", par Félix Bankounda Mpélé, in Mediapart, 22 septembre 2018
- "Esquisse des ingrédients de 'destruction créatrice' du régime politique congolais", document-vidéo, 23 août 2021