Que faut-il retenir du dernier événement politique au Congo, en l'enlèvement, l'incarcération pendant une dizaine de jours, les effroyables tortures et humiliations de Lassy Mbouity, puis, enfin, son jet et abandon comme une ordure dans le dépotoir de Madoukou dans la ville-capitale, Brazzaville ?
Le message est clair, et puisque ce n'est pas la première fois que le pouvoir despotique et criminel fait sa démonstration dans le genre, cela signifie, à quelques mois de la prochaine FARCE ÉLECTORALE, qu'il n'hésitera pas à recourir aux mêmes moyens pour conserver le pouvoir criminellement conquis !
En même temps que cela démontre le degré de barbarie de ce pouvoir, ainsi que sa nature décomplexée face aux crimes, c'est aussi l'aveu et la preuve, si cela était encore nécessaire, qu'il reste conscient de son inaptitude à gagner une élection dans des conditions normales et régulières. C'est l'évidence même et, en allant chercher dans les précédents de la vie politique congolaise depuis plus de quatre décennies que Sassou Nguesso règne et fait régner la terreur et le crime comme mode de gouvernement et stratégie électorale, nous en faisons ici la démonstration et les illustrations.
L'occasion était propice, l'actualité obligeant, d'essayer de décrypter le dernier séjour, à la fin de la semaine dernière, de Sassou Nguesso à Paris, chez Macron. Pourquoi la classe politique et les médias français ont semblé ignorer ce séjour alors qu'ils sont conscients que l'homme fragile, frustré et hyper complexé affectionne être reçu en grande pompe ? Pourquoi le principal dossier, la question d'un accord judiciaire tant mis en exergue par le clan au pouvoir pour tenter de noyer la fameuse affaire des 'Biens Mal Acquis' a-t-il été jeté à la poubelle par Macron ? Disons tout de suite, pour ce dernier point, que cette prétention relevait de la méconnaissance du fonctionnement des institutions françaises, quand on sait que les questions relatives à la justice, en France comme dans tous les États démocratiques, relèvent du domaine de la loi et, ne pas savoir que depuis bientôt un an, Macron a perdu la majorité à l'assemblée et qu'il ne pouvait ainsi pas satisfaire leurs caprices, même dans l'hypothèse où il aurait eu l'intention de le faire, démontre à quel point un demi-siècle de pouvoir n'a pas permis à ce petit monde de comprendre les rouages d'un État démocratique !
Pour le reste, je vous prie de suivre notre interview, sur ces deux principaux sujets, mais pas exclusivement...