feredor (avatar)

feredor

Citoyen

Abonné·e de Mediapart

47 Billets

0 Édition

Billet de blog 3 octobre 2022

feredor (avatar)

feredor

Citoyen

Abonné·e de Mediapart

Tic-tac.... Apocalypse in progress

Dire que la Russie se fait battre par l’Ukraine serait assez inexact. En réalité la Russie se fait littéralement humilier par l’Otan (son véritable adversaire), et son avenir s’assombrit de jour en jour, pour ne pas dire d’heure en heure.

feredor (avatar)

feredor

Citoyen

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ainsi parvenons nous au point de danger ultime que nous sommes nombreux (mais pas assez manifestement) à redouter depuis le début : Comment une puissance nucléaire de premier ordre peut-elle réagir non seulement à une humiliation cuisante, mais à la perspective de son effondrement ?

Les optimistes, dont la population correspond à peu près aux faucons hystériques et autres va-t-en-guerre, forts de leur expérience geostratégique, géopolitique, militaire, et de leur doctorat en  psychologie des peuples, nous répètent à l’envi que le camarade Poutine, une fois ramassée la tôle qui lui était promise, va rassembler ses cliques, ses claques, ses dizaines de milliers de russes morts pour rien et qu’il va retourner faire du ski à Sotchi (ou se baigner… je ne sais pas ce qu’on y fait réellement).

Et peut-être est-ce réellement ce qui va arriver. Et c’est tant mieux. Cette guerre de m…. s’arrêtera définitivement, plus personne ne mourra (du moins là-bas, parce qu’au Yemen… mais je m’égare), et nous pourrons vivre mondialement en paix pour des décennies à servir le maître etasunien qui aura eu le talent d’asseoir définitivement sa totale domination planétaire en sortant vainqueur sans combattre d’une guerre qu’il aura lui-même contribué à provoquer et à aggraver. Chapeau bas !  

Mais soyons beau joueur. Malgré tout le mépris que j’ai pour le pays du néolibéralisme destructeur et criminel, je préfère que ma fille vive sa vie dans un monde en paix sous impérialisme américain que sous impérialisme russe (entre la peste et le choléra il faut bien choisir le moindre mal… qui reste toujours le mal comme précisait Hannah Arendt).

Voilà pour la « vision » des « optimistes ».

Maintenant raccrochons nous un tant soit peu à la réalité.

Les « optimistes » l’on dit et répété, Poutine est méchant. Je ne suis pas certains qu’il le soit plus qu’un Biden, ou un Bliken ou un xi jnping mais assurément, il l’est. On pourrait même le qualifier de brutal. Et en plus, comme les autres, et peut être même un peu plus que les autres, il est nationaliste et réac. Et si lui ne l’est pas tant que ça, il est entouré de gens qui sont réputés l’être.

Or, quelles sont les chances que ces gens qui ne rient pas, ne plaisantent pas, et se sont construits sur la force et la violence, quelles sont les chances disais-je, qu’ils acceptent à la fois l’humiliation, la défaite et l’effondrement sans utiliser TOUTES les armes à leur disposition ?

Quelle chance y-a-t-il que Poutine capitule sans que les nationalistes de son propre camp ne le destituent pour déclarer une guerre totale à l’Otan.

Quelle chance y a-t-il pour que la Chine, déjà sous la menace des USA (alors même que le dossier ukrainien n’est pas refermé) ne finisse pas par prendre parti pour éviter de se retrouver seule face aux occidentaux

Encore, une porte de sortie eut elle été ménagée pour permettre aux Russes de récupérer une partie de leurs billes et sauver les meubles, la chose eut été envisageable. Mais non, c’était trop demandé à l’oncle Sam qui, dès le départ, a voulu – de façon parfaitement cynique et méprisable je dois dire -profiter d’un drame pour se payer (et j'insiste sur le terme "se payer") la Russie au prix de la vie de dizaines de milliers d’ukrainiens. Il faut d’ailleurs une dose d’inculture, ou de mauvaise foi (ou de boisson alcoolisée) monstre aux « optimistes » pour avoir cru un seul instant que les bourreaux de l’Irak, de l'Afghanistan, de la Lybie (et bien d’autres encore), interviennent pour autre chose que par intérêt bien senti, dans un pays qu'aucun américain ne peut situer sur une carte hormis Hunter Biden (rien que le prénom laisse rêveur)

Donc l’ours est humilié et acculé. Les imbéciles s’en réjouissent et dansent autour de lui.

Peut-être ont-ils raison.

Je pense qu’ils ont tort et qu’ils nous entrainent dans leur folie.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.