Ainsi, comme d’habitude depuis près de 60 ans, Israël s’en est allée répandre son armée dans des territoires qui ne lui appartiennent pas.
Comme d’habitude, cette armée s’emploie a exterminer indistinctement à coup de F16, combattants du Hamas et population civile.
Comme d’habitude l’état hébreu fera porter la responsabilité de cette tuerie aux Palestiniens et, comme d’habitude le monde occidental s’accommodera volontiers de cette version très arbitraire et subjective de l’actualité.
Bien entendu, comme d’habitude, ces mêmes pays occidentaux feront semblant de s’émouvoir des moyens légèrement disproportionnés utilisés par l’armée Israélienne pour combattre les « terroristes » du Hamas et, comme d’habitude Israël fera semblant d’entendre les supplications de ses homologues occidentaux.
Au final, Israël fera semblant de se retirer des territoires occupés tout en faisant semblant d’avoir gagné la guerre contre les terroristes Palestiniens.
Alors les Israéliens feront semblant d’engager des pourparlers de paix avec un Etat Palestinien qui, lui-même, fait semblant de gouverner un territoire en lambeaux.
Israël fera semblant de faire des concessions pendant que la construction des colonies en territoire Palestinien (reconnu par l’ONU) se poursuivront réellement, jusqu’au jour où, estimant que les risques de paix sont vraiment trop importants, Israël fera de nouveau semblant de voir sa sécurité menacée par des lanceurs de Pierre et rompra de nouveau la trêve pour recommencer le cycle infernal.
La morale de cette triste séquence est que la fameuse morale occidentale qui a permis à l’Europe et aux Etats-Unis de sortir vainqueurs des totalitarismes du vingtième siècle n’est désormais plus qu’une triste caricature de bonne conscience à deux sous, et que nous, peuples des plus vieilles démocraties, n’avons plus suffisamment la foi en nos propres valeurs pour condamner et combattre la Barbarie quand nous la rencontrons. Et loin de nous offusquer des dérives parfaitement fascistes d’un Etat Israélien qui n’est jamais qu’une émanation, voire une extension du monde occidental au cœur du proche orient, nous préférons badigeonner nos actions les plus perverses et nos alliances les plus douteuses d’un verni démocratique qui nous protège encore - mais pour combien de temps ? – du moment où nous n’aurons même plus le courage de nous mentir à nous même.
En attendant, il est recommandé d’éteindre votre téléviseur. Les reportages sur le conflit Israélo-palestiniens sont exactement les mêmes que ceux diffusés depuis quelques décennies dans vos journaux. Vous les connaissez par cœur.
Les images d’archives sont recyclables et recyclées encore et encore. L’écœurement et l’indignation dont vous pourrez éventuellement faire preuve n’ont pas changé non plus. Il deviennent juste un peu plus inutiles à chaque fois.
Le désespoir lui se portera bien cette année.