Carton plein pour la première édition du Concours du Court-Métrage du FCP.

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Pour sa troisième édition et dans l'optique de promouvoir la richesse et la vitalité du cinéma palestinien contemporain, le Festival Ciné-Palestine a décidé de mettre en lumière le talent de jeunes cinéastes palestiniens dans le cadre d'un concours de courts-métrages. Plus d'une trentaines de films très prometteurs ont été reçus par le comité d'organisation du FCP, qui a sélectionné parmi eux 5 courts métrages. En lice pour remporter le Prix du Jury et le Prix du Public, on pouvait ainsi retrouver deux films de fictions, deux films documentaires et un film d'animation.

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La liste des courts métrages en compétition :
Fiction
- THE KNIFE de Thaer Al-Azzeh (2017, 5')
- VILLAGERS de Nidal Badarny (2014, 10')
Documentaire
- SIX FINGERS de Fadi idris (2016, 20')
- THE LIVING OF THE PIGEONS de Baha’ Abu Shanab (2015, 16')
Animation
- MANSHAR GHASELO de Areej Abu Eid et Alaa Al Dasoki (2013, 10')

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Prix du Jury :
- THE LIVING OF THE PIGEONS de Baha’ Abu Shanab (2015, 16')

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Réuni spécialement pour l'occasion, c'est un jury d'exception composé de May Odeh, Garance Clavel, Emile Dudognon, Mohammad Bakri et Salim Abu Jabal qui a voté à l'unanimité pour The Living of the Pigeons. Ce film plonge les spectateurs en plein coeur du ballet quotidien et surréaliste qui se joue en plein milieu de la nuit, à "l'heure de pointe" du Checkpoint 300, un point de passage controlé par l'armée israélienne, entre Bethléem et Jérusalem. Baha' Abu Shanab parvient à illustrer toute l'humanité qui se dégage de Checkpoint 300, un lieu justement conçu pour déshumaniser les palestiniens qui n'ont d'autre choix que d'emprunter ce point de passage. Ce documentaire se présente comme un bel hommage à la résilience de ces hommes et de ces femmes dont la vie est marquée, dans tous ses aspects, par l'occupation et la colonisation israélienne.

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Prix du Public :
- SIX FINGERS de Fadi idris (2016, 20')

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Le public du FCP 2017 a quant lui plébiscité le second documentaire de ce concours, Six Fingers, du jeune réalisateur Fadi Idris. Ce film suit le quotidien de la famille d'Akram, cet enfant profondément attachant qui souffre depuis la naissance du syndrome de Bardet Bield. Dans ce film, tourné en Cisjordanie, à Hebron, où la violence de l'occupation illégale israélienne est insoutenable, Fadi Idriss dépasse le cadre du récit de la chronique familiale. Et au contraire, le réalisateur parvient à donner de la hauteur à son récit, et finit même par conduire le spectateur vers une destination qu'il ne pensait probablement pas à atteindre.

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Le format du court-métrage et que le contenu du cru de cette édition, ont permis au public d'être confronté à une multiplicité de points de vue narratifs originaux et de passer du rire aux larmes au cours de cette séance. En offrant chacun un regard artistique résolument singulier, ces six jeunes cinéastes, ont su chacun à leur manière toucher les spectateurs présents pour l'occasion. C'est en tant que dignes représentants de la génération émergente du cinéma palestinien, que ces réalisateurs parviennent à prendre, avec beaucoup de justesse, le pouls de la société palestinienne. Et ce faisant, ils ont relevé le défi de nous donner confiance en l'avenir de ce cinéma qui n'en finit pas de surprendre.
Comme souvent, la frontière entre la réalité et ses représentations cinématographiques est extrêmement mince. Ainsi, l'actualité de l'occupation militaire israélienne, qui marque profondément toutes les sphères de la société palestinienne, s'est invitée de plain-pied dans cette édition du Festival. En effet, les co-réalisatrices de Manshar Ghaseloo, Areej Abu Eid et Alaa Al Dasoki, n'ont pas pu être présentes à Paris en raison du blocus de la Bande de Gaza conjointement maintenu par Israël et l'Egypte. Malgré l'obtention des visas et des autorisations nécessaires à leur voyage, ces deux jeunes cinéastes n'ont pas été autorisées à franchir le point de passage de Rafah. Le réalisateur de Paper Boat, Mohammad Abu Ghalwa et son producteur Omar Nasser se sont également vu refuser le passage. 2017 marque le dixième anniversaire du blocus terrestre, maritime et aérien imposé injustement aux 1.8 millions d'habitants de ce territoire illégalement occupé qu'est la Bande de Gaza.
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En partenariat avec le Festival Ciné-Palestine (jusqu’au 11 juin), Mediapart propose à ses abonnés de visionner la série de courts métrages palestiniens de la Première édition du Concours du Court-Métrage du FCP.
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Samia L. pour le Festival Ciné-Palestine.