Oh chahidates, oh Chahids,
nos cœurs battent, encore et encore.
Dans nos veines coule le sang
des résistants et des résistantes.
Notre histoire, à jamais gravée dans nos chairs.
Qu’ils prennent nos enfants,
qu’ils exploitent nos pères,
qu’ils volent nos récits, nos mémoires,
qu’ils piétinent nos silences.
(…)
Oh Chahid, Oh Chahidates
El djazair vit en nous
Tel un souffle tel un feu.
Ils nous regardent.
Ils font comme si nous n’étions pas là.
Ils feignent l’hypocrisie.
Quand nous résistons,
ils crient au repli.
Mais nous,
nous honorons vos mémoires
Les viols.
Les massacres.
Les gazages.
La torture.
Pas d’oubli
Nous sommes là, soixante-trois ans après.
Nous, vos enfants.
Sur cette terre
qui a voulu vous effacer à jamais,
vous anéantir, vous déraciner
de l’autre côté de la Méditerranée.
Mais fièrement,
vous avez résisté.
Vous avez tenu,
comme des chênes sous le vent.
Comme nos frères et sœurs palestiniens et palestiniennes,
qui aujourd’hui souffrent…
de la douleur,
de l’exploitation,
de l’isolement,
du génocide.
Solides, nous avançons.
Héritiers de ce legs que vous nous avez confié.
Ce n’est pas seulement un souvenir.
C’est un souffle.
Une force.
Une présence.
Elle traverse nos corps,
comme votre chaleur,
votre courage.
(…)
Oh petits anges palestiniens ,
que la liberté brille dans vos yeux.
Puissiez-vous connaître, enfin,
l’insouciance,
la liberté,
la hurrya,
et la joie.
Djazairia pour l’éternité
Mornia Labssi
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