Bien que bannis de l'école, nous avons tous le droit de rêver
Des dizaines de milliers d’enfants et de jeunes étrangers sont privés d'école en France. Le collectif #EcolePourTous porte leur parole sur la toile, Facebook et Instagram.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Le samedi 12 septembre, on a passé une soirée mémorable. Nous, Anina, Edera, Lebon, Ana, Jassem, Ischbin, Hadia, Elchadai, Seydou, Slavi, Gradi, Stanys, Nathanaël et Sevan, et les cinquante invité-es - députées, journalistes, responsables associatifs - qui ont participé à notre premier escape game. Un moment de jeu, oui — mais surtout un acte politique fort car derrière ces mises en scène, ce sont nos histoires et six demandes concrètes qui ont été dévoilées.
À travers le récit de nos histoires et celles de nos membres, les participants ont pu vivre de façon immersive ce que c’est :
de voir son visa refusé pour aller faire les études de ses rêves, juste parce qu’on habite à Mayotte et que le titre de séjour là-bas n’est valable nulle part ailleurs en France
de devoir aller se battre jusqu’au Conseil d’État pour avoir le droit d’inscrire son enfant en maternelle parce qu’on vit en bidonville
de faire face au racisme et à l’anti-tsiganisme à l’école, qui décourage beaucoup d’entre nous
de devoir passer un test d’âge osseux pas fiable et humiliant pour que notre minorité soit reconnue et pouvoir enfin aller à l’école.