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Billet de blog 8 mars 2017

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ET ON OUBLIERA TOUS LES AFFREUX roman politique satirique

Un roman qui tombe à pic dans un contexte où le grand cirque politico médiatique peine à distinguer la fiction de la réalité... On y retrouve les stars - Agitato, l'ex, Gelato, le futur ex, BCBG (Banquier Coco Belle Gueule), La Grande Blonde avec un brassard noir, le Marxiste tendance Grincheux, le Duc de Bordeaux, etc. entraînés dans une intrigue où pleuvent les coups bas...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

EXTRAITS 

"Le journal avait appris - les voies de la presse sont impénétrables - que depuis plusieurs mois se tenait un dîner mensuel réunissant autour d'Agitato et de ses fidèles conseillers, quatre dirigeants de grandes sociétés du CAC 40, Bernard, Vincent, et les autres... Autant dire que, questions déplacements, entre yacht et jet, le petit groupe ne risquait pas d'éprouver la moindre gêne. La crise, eux ne connaissaient pas." (...)

Ils arrivent à Madère pour leur réunion mensuelle incognito...

"Les rayons orangés du soleil couchant se brisaient comme des éclats de braise sur les pales de l'hélice. Ah, cette sortie de l'hélico ! Encore une image d'Epinal que projetaient sur le mur de la caverne médiatique ceux qui se savaient pétris de leur importance. (...) Sur le green, nos conspirateurs avançaient courbés, échevelés, hâlés, affrontant avec la détermination de l'habitude la tourmente que produisait le rotor. (...) Les quatre CAC menaient la danse ; en tête, Zinc-Zinc et Cater-Pilar, suivis de Luxe-et-Vanité et de Boléro-de-Rafiot. Décontractés, néanmoins très sages, l'air un rien blasé, comme il sied dans la "haute" affairée. Derrière, encadrant Agitato, L'Honni-Soit et Capitaine-Flamme - Agitato avait choisi d'arborer sa mine "traits tirés" n° 37 rectifiée 22, dite retour de l'Ile d'Elbe. Puis venait Le Magyar aux côtés de Miss-Tweet, hilare, - son chevalier servant  du neuf deux lui avait sussuré à l'oreille "Ici, attention ma belle, tu Madère tes paroles !". Enfin, solitaire, Triste-Figure fermait la marche, telle une petite souris soucieuse qui se prendrait encore pour la gardienne du temple." (...)

"Il était près de deux heures du matin quand, assoupi, mais le sixième sens en éveil, Charlie entendit un remue-ménage assourdi qui ressemblait bien à une fin de réunion. (...) Il mit une dernière touche à son accoutrement de spéléologue hôtelier. Déjà en pyjama et en chaussettes, il ajusta autour de la tête sa lampe de lecture. Il s'avança ainsi dans le couloir, vigile consciencieux en route pour sa dernière inspection avant un repos bien gagné. (...) Dans le faible halo de la lampe de lecture, il réussit à s'orienter avec précaution au sein du désordre surréaliste (du salon Gala où venait de se dérouler la réunion). Il s'arrêta devant l'horloge andalouse (pâle réplique de La persistance de la mémoire de Dali). 

"Puis-je savoir ce que vous fabriquez ?

Totalement absorbé par sa tâche, les mains fouillant le ventre de sa belle comtoise, il n'avait pas senti dans son dos la présence d'un invisible importun, tassé dans un fauteuil baquet enveloppant qu'il venait de faire pivoter. (...)

"Je fais mon travail, monsieur.

Et quel est ce travail à plus de deux heures du matin ?

Mais monsieur, le changement d'heure !

Vous vous moquez de moi ou quoi ?

ça monsieur, je ne me le permettrais pas ; ici, à Madère, nous fonctionnons avec le même rythme circadien que le Brésil. (...)

"Qu'est-ce que vous cachez derrière votre dos ?

Je ne cache rien, c'est mon téléphone portable.

Votre téléphone portable, en pyjama à deux heures du matin avec votre lampe sur le front ?

J'avais réglé l'alarme de mon portable à deux heures pour procéder à une dernière inspection des objets sensibles, et je dirais même, susceptibles.

Susceptibles de quoi ?

Susceptibles, c'est tout, question d'ego, dont les objets inanimés sont également doués. Je suis comme qui dirait un régulateur d'ego.

Certainement, certainement...Et moi je vais procéder à un moment de régulation avec le gérant. Donnez-moi votre téléphone. (...)

"Quelques heures plus tard, dans les bureaux que la République finance généreusement à ses Ex, le temps n'était pas à la poésie, ni au sourire crispé derrière les vitres tintées d'une limousine officielle sortant d'un commissariat parisien. Arque-bouté sur ses talonnettes, tombée la veste, balancée la cravate, arraché le bouton du col de chemise, oublié le timbre grave et suave de la voix choisie pour la télévision, Agitato arpentait de long en large le grand bureau avec force gesticulations et vociférations. Ses conseillers, debout autour du ring, essayaient bien de le calmer, mais rien n'y faisait. (...)

"Mais cassez-vous pauv'cons, si vous n'êtes pas capables de me protéger ! Si Triste-Figure n'était pas resté dans le salon pour sa méditation nocturne, on repartait sans savoir qu'il y avait un beug. Ah, vous pouvez être fiers ! Tu parles de conspirateurs endurcis ! Entubés oui ! Et alors, l'avoir laissé filer, j'y crois pas...et ne même pas être capable de le décrire, ça relève du handicap ! (...)

L'enregistrement de la conspiration de Madère va constiruer le noeud de l'intrigue...

Ecrit sous le pseudo de Camille Elie, "Et on oubliera tous les affreux" peut être commandé en librairie ou directement chez l'éditeur motsetcris@orange.fr 

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