Alors que l'offre Coliéco a été supprimée en 2006, les nouveaux tarifs de la Poste viennent de prendre effet le 1er mars 2008. La Poste avait obtenu le 5 février dernier l'accord de l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour une augmentation des tarifs de Colissimo et Colissimo Recommandé. Alors que l'autorité relève qu'en matière de Colissimo « les tarifs de la France sont [...] supérieurs de 71,3% à ceux de la Suisse, de 54,6% à ceux de l'Allemagne, de 30,8% à ceux de la Belgique et de 15,5% à ceux de l'Espagne », la Poste augmentera ses tarifs de 2,9% en moyenne, dont une augmentation de 3,92% pour la tranche de poids 0-500 g. Vous payerez 5,30€ jusqu'à 500g (contre 5,10€). D'autre part, les taux d'indemnisation vont être révisés. Selon l'ARCEP, « globalement, l'évolution du système d'indemnisation est [...] défavorable à la majorité des envois du Colissimo Recommandé ».
La Poste avait modifié en octobre 2007 ses conditions générales de vente: elle a ajouté une interdiction de mettre des objets dans les enveloppes affranchies au tarif "lettre". Il n'est, en principe, plus possible d'affranchir un CD ou un DVD en "lettre".
On vient d'apprendre que l'Etat (actionnaire de la Poste) devrait percevoir cette année 141 millions d'euros de dividendes. Le bénéfice de la Poste pour 2007 s'élève à 943 millions d'euros.
Enfin le Parlement européen et le Conseil ont adopté le 20 février dernier une nouvelle directive (n° 2008/6/CE) modifiant la directive de 1997 « en ce qui concerne l'achèvement du marché intérieur des services postaux de la Communauté ». La directive annonce dans ses considérants préliminaires « conformément à la pratique existante, que les États membres [devront] assurer la levée et la distribution du courrier uniquement les jours ouvrables de la semaine qui ne sont pas considérés dans la législation nationale comme des jours fériés ». Confirmation au sein des dispositions de la directive elle-même: le service universel n'impose une distribution du courrier que du lundi au vendredi, et non plus le samedi (« au moins cinq jours » par semaine).