Un essai pour démarrer ce blog.
commentaire au sujet de l'entretien
ENTRETIEN
Penser la crise: leçons de choses et volte-face politiques
PAR ANTOINE PERRAUD
Merci pour ce reportage très intéressant.
Je serais bien embarassée d'en faire une analyse à la hauteur de ces universitaires ainsi qu'à la hauteur des nombreux commentateurs de Médiapart. Aussi, plutôt que de me positionner sur un terrain intellectuel, j'aimerais m'arrêter sur quelques idées qui m'ont touchée.
Par exemple, avec cette citation (un peu approximative):
"Les classes populaires attendent une politique du ventre ,... il leur faut du faire, du concret, ….".
Classe populaire, ....il parle de moi là!
Les classes populaires: les pauvres en fait, mais on n'utilise plus ce terme aujourd'hui, peut-être parce qu'il n'y a plus de vrais pauvres, mais seulement des personnes en état de pauvreté voir en précarité. Pourtant il semble qu'il y ait des riches et pas seulement des personnes en état de richesse...c'est certainement trop subtile pour moi, ça!
Bref les pauvres attendent des politiques(pardon, des personnes en état de mandat électoral) des faits, du concret. Pascal et Michel semblent nous dire que ce n'est pas le cas des classes bourgeoises(j'essaye de garder le même référentiel!).
Pourtant, mais ce ne doit pas être le même "concret", il me semble que les bourgeois,( ou pourrais-je dire les personnes en état de richesse) retirent des avantages très concrets des politiques gouvernementales successives. Fiscalité des entreprises, la classe patronale (qui serait peut-être la même que la classe bourgeoise) en retire des avantages solides, matériels à la hauteur de leurs profits et de la nouvelle flexibilité de l'emploi; la fiscalité des successions, qui permet aux riches de transmettre à leurs Héritiers autres chose que des idées; la politique de la ville qui dote certains territoires de parcs, musées, opéras, écoles publiques toute équipée(ordinateurs, locaux prestigieux, profs agrégés(à partager avec le roi du Maroc), ... . Comme chacun le sait, la banlieue(zone de résidence privilégiée par la classe populaire) est, elle aussi, dotée d'équipements et de services de proximité, comme les aéroports dont les pauvres n'usent pas(mais ils le pourraient si ils voulaient bien sur!).
Il me semble donc, que" les autres", ceux qui ne sont pas compris dans cette classe populaire, retirent quelques avantages concrets, des faits, du solide des diverses politiques. De plus, en tant que membre à la fois de la classe des bourgeois et de celle des politiques(qui se confondent comme le disent Michel et Pascal) les avantages concrets semblent se multiplier bien plus vitre que les idées révolutionnaires comme nous le démontrent Cahuzac ou Guéan.
alors oui, les pauvres qui manquent d'éducation, de subtilité et de recule n'attendent des politiques que du concret, ils veulent un toit, un boulot pour se payer à manger, se vêtir et aller voir le foot. Mais tout le monde n'a pas la chance de concevoir la politique à la hauteur que cette discipline mériterait, avec la culture, la finesse et l'érudition dont sont dotés nos élites!