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Billet de blog 7 février 2022

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Analyse de la situation sociale et économique actuelle

Les salariés croient qu'ils sont payés en fonction de la quantité d'activités qu'ils font. C'est faux, il sont à l'image d'une location de matériel sur un temps donné, l'utilisateur (employeur) fait ce qu'il veut de l'outil (salarié) dans la limite de la destruction de l'outil (conditions de travail et santé).

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les primes et autres sont des outils pour repousser la limite des conditions de travail ou le temps de location de la force de travail…

Sur un tchat YouTube, une citoyenne m'a répondu que les plus malins produisent en fonction du salaire, et qu'elle a toujours refusé de faire au delà de ce qu'elle estimait être dû pour le montant du salaire qu'elle percevait.

Le contrat de travail est un outil de notre société capitaliste, dont les règles sont construites par l'idéologie libérale de nos dominants du monde de la finance de placement.  Ceux sont les rentiers des moyens de productions ou du foncier locatif que l'on nome communément la bourgeoisie (incluant maintenant la noblesse). Ils représentent environs 20% maximum de la société.

Ce que ne sait pas cette citoyenne, c'est qu'il nous faut travailler entre 2 et 4 heures suivant les entreprises pour que l'employeur dégage un profit (que l'employeur ait remboursé sa trésorerie, salaires, cotisations, taxes, etc. pour produire).

Je rappelle aux salariés qu'ils sont payés en fin de mois, donc bien après la création de la richesse qu'ils ont produit. L'employeur n'ayant sont profit (impôt privé) qu'après la vente de la production normalement.  Mais ces salariés ignorent aussi que beaucoup de multinationales de la production vendent leurs productions avant même le début de la fabrication, extraction, etc. dans les bourses du placement…

Ce que cette citoyenne ne se représente pas, c'est que seulement une très petite minorité agit comme elle. Et ils sont vite dénigrés par leurs collègues travailleurs. L'éducation nationale, les médias, les administrations et l'employeur, toutes ces structures conditionnant les citoyens travailleurs à l'idéologie du sur-travail et à la propagande libérale. On peut même affirmer sans mensonge que le Français fait partie de la tête des travailleurs les plus productifs pour nos employeurs… Contrairement à ce qu'affirment les menteurs professionnels payés par nos milliardaires dans nos médias. Seuls les métiers en maltraitances par des employeurs, ou à rémunérations trop précaires sont en difficultés pour trouver des salariés sur le marché du travail en France.

Le problème n'est pas le travail, mais bien l'exploitation financière du travail des autres par les possessions (moyens de productions, ou de subsistances comme l'immobilier et autres). Ceci a pour conséquences les dettes que ces mêmes possédants de la banque de placements détiennent (pour l'état depuis 1974 sous Pompidou/Giscard).

Ces dettes se créent :

  • Soit avec l'argent en amont de l’activité de production pour permettre l'économie réelle avec la trésorerie par dette du crédit d'une entreprise,
  • Soit avec l'argent pour le consommateur avec une avance de trésorerie par crédit,
  • Soit par la collectivité de l'État avec une avance monétaire de création d'argent fiduciaire, soit avec le crédit bancaire.

Pour rembourser ces avances de trésoreries par dette, il faut que l'argent circule dans l'économie réelle pour qu'il revienne :

  • par le travail pour les salariés, artisans, etc.,
  • par la consommation des biens produits par l'entreprise.
  • Pour l'état cela se fera par le prélèvement de l'impôt sur les citoyens (taxes ou impôts directs).

Déjà un des problèmes, c'est que l'avance de trésorerie par création monétaire de la dette se fait avec un impôt dessus, les intérêts. Impôt qui de nos jours revient surtout à nos rentiers du placement financier avec leur main mise sur les banques de dépôts (ceux qui font la création monétaire et attribuent les prêts).

Pour les entreprises il faut donc récupérer plus d'argent des consommateurs que ce que l'on a utilisé réellement pour produire. Impôt privé qui comme nous allons le voir est très peux redistribué dans l'économie réelle. Et pour la production économique dans un système économique ouvert et concurrentiel on ne peut pas augmenter les prix, donc on agit sur les salaires, ce qui mécaniquement fait baisser le pouvoir d'achat de ces travailleurs producteurs des richesses réelles (comme nous l'avons bien constaté avec le confinement COVID).

Ce sont de façon plus générale les bourses financières du placement, l'impôt privé non redistributif, qui fait les bulles financières et empêche la circulation de cet argent, et l'augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs consommateurs dans l'économie réelle.

Ces rentiers (banque du placement) contribuent économiquement dans l'économie réelle :

  • Soit par la création d'actions dans les moyens de production (la vente d'action à la bourse ne faisant pas de trésorerie directe pour nos entreprises, sauf si celle-ci sont bien sur des actionnaires et là c'est l'agent des achats/ventes bulles financières de l'économie virtuelle)
  • Soit par l'achat d'un bien produit (le neuf ou la rénovation dans l'immobilier, l'acquisition de nouveaux moyens de productions, des objets de consommations).
  • Soit par l'embauche de personnel.

Leurs seules contributions économiques dans l'économie réelle ne sont donc qu'au moment de l'introduction d'actions en bourse, lors de l'achat de nouveaux matériels ou machines, d'un bien nouvellement créé ou rénové, ou le recrutement d'un salarié. Dixit des libéraux de propagande sur toutes les fausses aides économiques, les niches fiscales, qu'ils reçoivent afin que cela soit les citoyens qui reversent à leur place cet argent de remboursement des dettes de la création monétaire. Par contre avec l’actionnariat, contrairement au crédit, ils prélèvent un impôt privé permanent dans l'économie réelle tout le temps de la possession. Le nombre d'actions c'est ce qui fait augmenter les coûts d'impôts de productions, ou d'usure des biens de production sur les travailleurs. Le citoyen consommateur étant moins touché puisqu'il n'y a pas d'inflation.

L'action, avec la rente locative du foncier, sont les mécanismes qui alimentent en argent la bulle de l'économie virtuelle. Et plus il y a de l'argent plus les achat ventes des actions et du foncier peuvent s'envoler sans réelles réalités économiques ou contribution au fonctionnement productif ou de services. C'est comme si nous avions une petite baignoire (économie réelle) que l'on rempli constamment d'eau avec un débit constant pour qu'elle reste à un niveau (quantité de crédits), et que l'on vide avec le même débit dans un sceau d'eau infini que l'on peut remplir (quantité d'eau). Ceux qui possèdent le gros de la quantité d'eau du sceau sont des trusts financiers. En plus avec ces trusts financiers et la financiarisation de tout, ils prennent possession des biens productifs, de ressources premières utilisables par de vrais travailleurs et ceux de survie et de services des citoyens (le bien commun). Ceci augmentant le débit de remplissement du sceau, ce qui permet d'augmenter la quantité de crédits, la dette.

Ce sont les bourses financières de façon plus générale, ce fameux impôt privé non redistributif, qui font les bulles financières et empêchent, contrôlent, la circulation de l'argent dans l'économie réelle. Pour que cette économie continue à fonctionner sans inflation, il faut obligatoirement augmenter la quantité d'argent présent (quantité totale) par le crédits suivant les rentes sans augmenter l'argent en circulation dans l'économie réelle (flux de passage vers l'économie virtuelle). Cette quantités constante d'argent circulant dans l'économie réelle évitant l'inflation pour les consommateurs. D'où la dette de l'État et du privé inflationnistes remboursé par les travailleurs de l'économie réelle, et non par les responsables profiteurs dans l'économie virtuelle.

Si l'état mettait en circulation l'argent des rentiers dans l'économie réelle, cela ferait une hyper inflation pour les consommateurs. Quand la quantité d'argent en circulation augment dans l'économie réelle les commerçants augmentent automatiquement leurs prix pour le récupérer, et donc leur salaire par effet mécanique. C'est ce qu'il se passe avec les bourses. Il faudrait que l'effacement des dettes soit imputé au marché du placement financier par une taxe pour éviter tout cela.

On peut maintenant observer tout ceci comme cas d'école avec les 300 milliards d'euros de création monétaire du COVID pour maintenir les salaires à la place des employeurs.  Avec ce gouvernement corrompu, somme que ces rentiers ont récupéré sans contre parties dans l'année pour la banque de placements (bourse). Tout ceci fait que les prix marchands moyens montent maintenant mécaniquement alors que la quantité d'argent en circulation n'a pas changée avec les salaires (les petits commerçants et artisans pleurent). C'est la création monétaire que l'état a donné aux artisans, pme-pmi et petit commerçants en compensation du cadeau fait aux actionnaires. Les prix montent bien-sur pour garantir les nouvelles rentes du placement financier de nos entreprises du CAC 40. Ceci se fait sans augmentations des salaires, ce qui fait qu'ils dégagent une nouvelles rentes extravagantes (impôt) avec l'augmentation des prix de vente dans l'économie réelle (explosion de la bourse du CAC 40 et records de dividendes pour nos milliardaires). Et je ne parle même pas de l'augmentation de la location immobilière à venir en 2022 que nos médias passent sous silence. Tout cela n'impacte que les travailleurs, et pousse les classes moyennes dans la pauvreté, et les pauvres dans la misère.

Pour que notre économie fonctionne en paix, il faudrait alors augmenter les revenus des travailleurs, et rembourser la dette avec un impôt aux rentiers du placement pour diminuer la quantité d'impôts privés des actions et des possessions immobilières. Afin d'avoir un prélèvement d'impôt privé acceptable avec cette inflation. C'est quand même ces gens là qui profitent de l'inflation, et pour être compétitif économiquement avec les autres il faudrait aussi dévaluer l'euro pour ramener nos coûts de production au niveau de la concurrence dans l'économie réelle.

Ceci aurait pour conséquence mécanique de baisser les rentes des rentiers, leurs profits. Mais sous prétexte de dérégulation économique, de mondialisation, d'ouverture à la concurrence avec d'autres systèmes sociaux économiques, etc., ils se protègent avec le réglementaire. Ces privilèges réglementaires qu'ils ont établi dans le plus pur dénis de l'intérêt général des citoyens, de l'économie et de la démocratie (solidarité devant l'impôt). Bien au contraire ils prévoient la révolte des travailleurs et arment les policiers pour lutter contre une nouvelle insurrection genre gilets jaunes, ils préparent même la guerre civile. Tout cela grâce à leurs parachutés politiques qu'ils financent et qu'ils font élire avec la propagande médiatique qu'ils contrôlent.

C'est pour cela que la Sécurité Sociale, gérée par les vrais cotisants que sont les travailleurs salariés, coûtait bien moins cher aux citoyens au sortir de la deuxième guerre. Et c'était tellement efficace, en soins de santé et économiquement parlant, qu'ils ont même financé la construction des hôpitaux et n'ont jamais été déficitaires. Du fait de son bas coût, la sécurité sociale ne souffrait même pas de la concurrence avec d'autres systèmes économiques de protection sociale mutualistes, marchands ou mondialisé.

Ce n'est que depuis la mise sous tutelle par De Gaule pour des syndicats d'employeurs dans la moitié des années 60 (avec des rentiers de la banque de placement infiltrés dans des syndicats d'employeurs, puis ultérieurement au travers d'associations d'employeurs qui siège au titre d'un syndicat, comme l'association MEDEF actuellement), que le détournement des moyens de la protection sociale ont introduit de vrais déficits. Peut-être aussi que si le MEDEF était un vrai syndicat d'employeurs, actuellement nous aurions aussi une gestion différente et plus efficace de la crise du COVID ?

C'est aussi à l'image de ce que nous observons de nos jours avec la production électrique, dont on découvre toute la supercherie de la propagande libérale.

Si ce fonctionnement économique de la sécurité sociale était généralisé aux biens communs suivant :

  • Les besoins des bénéficiaires du bien commun inventoriés et priorisés par un vote de leur part (vote par jugement majoritaire sur l'importance et la priorité).
  • Des projets en réponses sur chaque besoin ci-dessus, et dont le choix est laissés aux votes des bénéficiaires (vote par jugement majoritaire).
  • Projets portés par les citoyens qui ont construit et proposé ces projets (et non par l'aristocratie de représentants de l'état ou d'élus politiques de pyramides de partis, suivant des besoins idéologiques qu'ils estiment, leurs propres solutions de donneur d'ordres ou même pire suivant la prestance marchande supposée de la personne proposée).

Il n'y aurai plus l'impôt privé non redistribué dans le coût de production pour les citoyens consommateurs. Cela serait du vrai socialisme économique, l'argent des productions irait totalement aux travailleurs du projet et se ferait en réponse au minimum aux besoins fondamentaux de survie et de mutualisme des citoyens sur ces biens communs :-) 

À ceux fonctionnement économique libéral, il faut aussi réfléchir sur la quantité d'argent qu'ils stockent :

  • ils deviennent encore plus possédants de biens à rentes (financiarisation de tout),
  • prélèvent encore plus d'impôts privés sur les travailleurs,
  • s'accaparent l'argent en circulation, les trésoreries et la création monétaire, ce qui leur permet de mettre à genou des états,
  • les ressources de la nature ne sont plus accessibles,
  • détruisent le social, les états et la nature.

À cause de tout cela l'argent circule de moins en moins dans l'économie réelle, cela fait la précarité salariale et des travailleurs, la maltraitance au travail et le sur-travail (burn-out), l'inflation des dettes avec celle des non remboursements, les faillites, les familles détruites, les suicides, la financiarisation des dettes, le manque de trésoreries pour les entreprises afin de répondre aux besoins réels des citoyens (désindustrialisation et baisse des productions), la perte de pouvoir de consommations locales des citoyens (délocalisation des productions), etc.

Et comme la collectivité doit continuer à fonctionner (sinon plus de routes, d'école, d'hôpitaux, de transports, etc.). C'est nous qui, par notre travail et notre consommation, payons le plus tout cela avec les impôts indirects ou directs. Cela fait que nous avons encore moins d'argent. Même un clochard est imposé à 20% de ses revenus avec les taxes sur la consommation. Alors que nos rentiers, qui étaient dernièrement à 8% de leurs revenus grâce à notre pourris à la tête de l'état, voient leur imposition monter à 15%, sous pression de l’Europe pour s'aligner sur les américains (impérialisme anglo-saxon oblige). Imposition qu'ils vont pouvoir déduire sur notre dos (pas de TVA, aides de l'état, défiscalisations, etc.) ou passer en évasion fiscale dans leurs holdings à l'international…
C'est cela la crise pour les Français.

Actuellement ce surplus de création monétaire de 300 milliards d'euros du COVID fait de l'inflation. Pour garantir l'impôt privé de nos milliardaires, nos dirigeants libéraux nous plongent encore plus dans la faillite personnelle et nationale pour les travailleurs. Ils nous subordonnent à ces rentiers de la finance dans le plus pur dénis de la démocratie et de l'égalité devant la contribution sociale, l'impôt (chacun paye suivant ses moyens et reçoit suivant son besoin). Comme ces rentiers ne payent pas leurs contributions sociales comme les autres, cela fait une sur taxation des classes moyennes, des pme-pmi, et l'explosion des impôts des pauvres grâce aux taxes à cause de l'inflation.

Sans un remboursement par l'impôt d'État des dettes avec l'argent que les rentiers stockent, une redistribution de la création monétaire sur le fonctionnements Sécurité Sociale avec les salariés et travailleurs dans l'économie réelle, on va vers une faillite des citoyens et une surtaxation des classes moyennes et des pauvres. Potentiellement aussi on est sur la perte de la démocratie et de l'autonomie de l'État, avec des projets citoyens remplacé par l’impôt et la subordination à la banque de placements sur des privilèges aristocratiques pour notre ploutocratie, nos milliardaires. Tout ceci conduira la population à la révolution ou à la guerre civile pour obtenir une vraie démocratie et équité devant l'impôt.

Afin d'éviter cette révolution et la mise en place d'une vraie démocratie, pour garder l'argent qu'ils ont stocké (leurs profits), actuellement nos gros rentiers mettent en place comme solutions, sous couvert de république et de respect des élus qui ne doivent plus rendre de compte à personne, une dictature. Ils préparent même le pire, une petite guerre civile leur permettant de baisser les salaires, d'effacer leurs dettes d'impôt à l'État tout en gardant leurs profits sans qu'aucun citoyen ne le voit…

D'où l'extrême droite partout dans nos m…rdias de milliardaires.

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