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Les structures sociales, leurs catégorisations et classifications
Partout dans le monde nous vivons dans des organisations sociales géographiques qui ne disent pas leurs noms pour leurs citoyens, la France n'y déroge pas !
Alors comment définir dans ces sociétés celles qui sont réellement des démocraties, sur quels critères et ce que sont réellement les autres sociétés ?
Du rôle des organisations sociales avec leurs structures et leurs séparations de pouvoirs
Nous croyons tous que démocratie veut dire le pouvoir au peuple. Mais en réalité c'est les pouvoirs sociaux sous le commandement du peuple. C'est à dire l'ensemble des pouvoirs de dominations sociales sous la décision des citoyens.
C'est l'absence de décision sociale démocratique d'une communauté dominante qui a emmené la notion de séparation des pouvoirs lorsque la structure d'organisation sociale mise en place n'est pas démocratique.
Pour cela nous avons déjà eu de grands penseurs du peuple sur le sujet en France avant la révolution Française (pensée spoliée par nos bourgeois carriéristes du tiers état, les fameux élus censitaires des villes). Ces philosophes, que l'on pourrait qualifier de vrai professionnels de la politique, nous ont expliqué qu'il fallait réguler ces structures avec des contres pouvoirs citoyens (eux la bourgeoisie), ou entre elles pour garder le contrôle communautaire (bourgeois). Tout cela pour éviter l'autoritarisme (le hubris) d'un individu dans une structure pyramidale (hiérarchie) et que l'on revienne à la monarchie du féodalisme.
Mais déjà pour quiconque à un peu d'instruction ou de jugeote, on sait qu'il avait oublié (pour ne pas s'attirer les foudres des religieux, nos médias «mainstream» de l'époque) un gros pouvoir organisationnel évident au niveau de l'état, le pouvoir de croyances et de fabrique du consentement aux dominants sociaux.
Donc pour pouvoir définir la séparation des pouvoirs, il faut déjà définir ceux-ci dans une société.
Malheureusement actuellement la fabrique du consentement ploutocratique de programmation des citoyens, que sont nos médias «mainstream» et les systèmes organisés de l'éducation/la formation, ne nous sont d'aucun secours pour nous faire une opinion sur cet inventaire. Vous pouvez approfondir cette approche avec l'article «à venir»
Il nous faut donc comprendre que tout ceci est possible parce que ces pouvoirs se concentrent suivant des structures qui permettent leurs dominations sociales.
D'un point de vu scientifique et mathématique, la science qui gère l'analyse des structures, de leurs topologies s'appelle la théorie des graphes. Elle a été créée par le mathématicien suisse Leonhard Euler en 1774 et permet de travailler sur les relations entre les données.
Le graphe est défini comme une collection d'éléments qui sont mis en relation entre eux, c'est cela qui définit la structure. Pour la sociologie ces éléments sont les humains et les relations sont sociales. Pour une démarche disciplinaire scientifique d'un point de vue classification, c'est toujours la définition des propriétés des élément (les humains avec la physiologie, la psychiatrie), de celles de l'environnement (nos fameuses structures avec la sociologie, la sociobiologie) et enfin des interactions entre les éléments et la structure (psychologie, l'ethnologie, l'économie)… La science des graphes est très utilisée en physique et en informatique. Mais je ne l'ai que rarement vue abordée et médiatisée en sociologie, en économie, en droit…
Nous allons maintenant inventorier ces structures pour comprendre leurs rôles dans la gouvernance et l'organisation sociale.
Comme le dit Wikipédia, d'un point de vue macroscopique il existe trois grandes familles de graphes et six catégories au total :
- structurés : il est alors possible de définir cinq identités topologiques remarquables :
homogènes (1) : les sommets et les arêtes reproduisent un schéma régulier. Le schéma le plus commun est une architecture de type matriciel aussi appelée « en filet de poisson » (mesh) ;
hiérarchiques (2) : structure typique des graphes où les sommets s'arrangent en couches hiérarchisées et pyramidales ;
cycliques (3) : on peut identifier des cycles dans le graphe. L'exemple le plus parlant est le graphe circulaire ;
centralisés ou polaires (4) : c'est une architecture où tous les sommets sont rattachés à un seul sommet, le pôle ;
- multipolaires : c'est une architecture mixte entre les graphes centralisés et décentralisés.
Sur cet inventaire, on peut déjà distinguer deux genres de relations, les subordonnées et les réseaux… Les subordonnées permettent un contrôle ou une centralisation de l'organisation. Les réseaux permettent un échange ou un mutualisation de l'organisation.
Définissons du vocabulaire social en fonction de ces structures.
Le communisme, la démocratie intégrale ou le graphe parfait:
C'est le fonctionnement de graphe social parfait, d'échanges et de mutualisations.
C'est le fait que c'est le collectif qui décide et que l'on partage tout. Chaque individu a le même pouvoir de domination sociale :
d'expression et de temps de parole et d'écoute des autres.
d'établissement des règles de leurs décisions et hiérarchisations.
de définition des besoins et de leur priorisation.
de proposition et de choix projet pour répondre au besoin.
d'arbitrages, de contrainte sociale de sécurité intérieure ou extérieure.
de moyens économiques et de travail (ressources, exploitation, création).
d'informations et apprentissages.
de décisions.
de fraternité (faire corps et ne pas se diviser).
Ceci devrait être la règle dans la prise de décisions sociales de définitions et priorisations des besoins, de choix des projets, pour la protection par la contrainte, pour la médiation sociale, pour le conditionnement social et pour l'établissement du contrat social.
C'est un fonctionnement de démocratie intégrale.
Le collectivisme, le réseau en anneau ou en filet de spécialistes, la coopération :
C'est la structure de graphe en anneau ou en filet de poison, la communauté est organisée suivant du mutualisme spécialisé, c'est l'organisation organique.
C'est la structure historique d'organisation familiale minimum. C'est le fait de placer sur une organisation de coopération tous les membres d'un groupe suivant un lien social organique de spécialisations (exploitation des ressources, technicité, ingénieure de survie, exploration…). Ce sont les régimes collaboratifs des coopératives du travail, et chaque membre est indépendant mais placé sous l'autorité de l'organisation communautaire. Chaque individu a un pouvoir d'action sociale :
d'expression autorisée dans le périmètre de la communauté.
d'établissement des règles suivant la communauté et son rôle spécialisé.
de définition des besoins et leurs priorisations dans le cadre de la communauté et de sa spécialité.
de proposition et de choix de projet dans le cadre de la communauté pour répondre aux besoins du groupe.
d'arbitrages, de contraintes sociales de sécurité intérieure ou extérieure suivant la communauté et sa spécialisation.
de moyens économiques de travail (ressources, exploitation, création) suivant la communauté et sa spécialité.
d'informations et apprentissages suivant la communauté et sa spécialité.
de décisions sociales dans le cadre de la communauté.
de fraternité suivant la communauté (faire corps et ne pas se diviser) et sa spécialité.
Ce fonctionnement est la règle dans l'opérationnel de l'exécutif (l’économie) des projets démocratiques. C'est-à-dire le monde réel du travail. C'est de la démocratie organique.
Le «méritocrate», le sage, l'arbitre, l'expert, l'ingénieur, le décideur… ou le réseau étoile :
C'est la structure de contrôle dit centralisée, l'individu aristocrate à des pouvoirs de dominations sociales ou de centralisations suivant un prisme de spécialisation sociale reconnue. C'est la notion de méritant à qui on délègue des pouvoirs sociaux.
Les échanges et l'entraide familiales vont donner naissance aux mathématiques et à l'écriture, mais aussi aux sages sur ces sujets, la comptabilité de ces aides formalise cette économie ancestrale de la dette d'entraide. C'est avec les conflits sociaux d'individus sur cette économie de l'aide que l'exécutif de sa comptabilité fait apparaître des arbitres, les juges… La sexualité est aussi dans certaines sociétés matrilinéaires sur ce fonctionnement, cela donne naissance aux prêtresses, les gourous…
Cela introduit la possession individuelle de pouvoirs sociaux par délégation qui avant était collectifs et familiaux. C'est une évolution dans la spécialisation organique.
Le contrôle social sur un pouvoir est individualisé au sage, à l'arbitre ou au gourou. Les membres du collectif lui doivent obéissance et soumission sur son domaine de compétences.
Nous somme dans l'organisation Aristocratique, la décision sociale collective est déléguée à un méritant. Nous n'avons plus de démocratie sur le pouvoir social délégué à cet expert…
Et c'est le comportement personnel du méritant par rapport à ce pouvoir (arbitrages discriminants ou unilatéraux) qui va décider de la paix sociale ou des conflits…
Si nous regardons maintenant cette structuration en fonction des pouvoirs de dominations sociales, nous avons comme vocabulaire individualisé :
C'est la structure de contrôles en arbre, l'organisation hiérarchique aristocratique, les dominations de pouvoirs sociaux sont distribués suivant la hiérarchie.
Le patriarcat militaire est l’ancêtre de cette organisation chez l'humain. Introduit il y a 5 000 ans, c'est à cette organisation sociale que l'on doit toutes les dérives destructrices actuelles de nos sociétés dites modernes dans leurs organisations sociales.
Cela introduit la notion de classes sociales aristocratiques, et cela n'a rien a avoir avec l'argent (capital de Marx). Historiquement c'est l'étalement familial dans le temps du patriarcat qui a introduit la hiérarchie de dominations familiales, la royauté. Le monopôle autoritaire hiérarchique de la décision va éclipser la décision collégiale des familles. Cela met en place la classe des hommes/femmes libres possédantes, et de celle des hommes/femmes subordonnés les possédés. C'est la naissance des classes sociales !
C'est aussi les premiers contrats de possessions individuelles des biens et des individus, qui avec le contrat d'esclavagisme sexuel, le mariage, et les enfants issues de ces possessions va se généraliser aux hommes. C'est la création de l'esclavagisme. Nous avons alors le début de l'économie des esclaves et de l'exploitation des autres par des possessions sociales de biens communs…
Le contrôle social est aux hiérarchiques, le pouvoir des décideurs est subordonné à une organisation hiérarchique, et les membres du collectif subordonné doivent subordination et obéissance à la hiérarchie.
Le peuple est alors représenté par des dominants sociaux qui vont des «méritocrates» j'usqu'aux dictateurs pour une représentation individuelle, et des parlementaires (que le peuple désignent dans leur communauté de dominants) jusqu'aux communocraties (tous les systèmes de dominations communautaires sur les pouvoirs sociaux) autoproclamés… Tout cela engendre alors les luttes aristocratiques, les luttes d'empires, les révoltes populaire pour causes de sur exploitations sociales qui vont engendrer la généralisation de la violence et des guerres que l'on connait depuis 5 000 ans. Tout comme dans Highlander, un pour les dominer tous… C'est la naissance des discriminations sociales et de la lutte des classes…
Si nous regardons maintenant cette structuration en fonction des pouvoirs de dominations sociales, nous avons comme vocabulaire communautaire :
Nous comprenons maintenant que seule les organisations sociales holomidales, communautaires en maillage ou en anneau autorisent une pratique démocratique…
Mais de quelle pratique démocratique parlons nous ici ? De celle du démos des citoyens, ou de celle d'une communauté dominante qui s'identifie comme démocratique entre eux…
Déjà on peut affirmer avec certitude sur ces connaissances que la démocratie ce n'est pas les systèmes aristocratiques du chef ou de la hiérarchie des individus ou de communautés sociales !
Il nous faut donc approfondir entre l'aspect individuel d'une république démocratique et l'aspect communautaire d'un régime… Réfléchir sur les périmètres des dominations sociales et de leurs structures et les nommer…
Des réseaux plus complexes combinent tous ces aspects de l'organisation démocratiques et aristocratiques, c'est ce que la science des graphes appelle multipolaire ou quelconques.
Comment savoir structurellement si nous restons encore dans une pratique réellement démocratique pour tous les citoyens avec les interactions communautaires ?
La monarchie ou le réseau de contrôles aristocratique individualisé (féodalité) :
Cette structure n'a jamais été démocratique, elle sert à détourner l'attention des citoyens, d'un fonctionnement aristocratique de représentativités d'aristocrates, vers une croyance de démocratie parlementaire (théorisé pendant la monarchie de juillet de 1830-48 par entre autres François GUIZOT cité dans les murs de l'assemblé nationale).
Nos bourgeois ont même créer un oxymore pour cela Démocratie représentative. Représentativité individuelle qui est bien sur l'inverse de la décision collective.
L'aristocratie, même si c'est historiquement être représenté par les méritants au départ, avec le temps c'est devenu une représentation des meilleurs de la domination, puis cela dérive toujours vers de la dictature communautaire d'un individu. C'est bien l'inverse de la démocratie du consensus collectif.
C'est le cas en France avec notre régime parlementaire, qui maintenant bascule dans une monarchie présidentielle (moins hypocrite), où depuis la révolution Française nous avons généralisé la représention des élus censitaires du tiers état. C'est-à-dire de l'aristocratie représentative des candidats de la ploutocratie (d'où la représentation bourgeoise au parlement).
Représentation censitaire (par les moyens financiers) qui va aboutir au contrôle ploutocratique de la société par nos capitalistes. Ploutocratie qui pour des raisons d'efficacité de contrôle et de moyens pousse aux régimes de gouvernances centralisés que représente la monarchie présidentielle (bonapartisme) ou le fascisme lorsqu'elle est en danger social de perte de pouvoirs. Nous retrouvons alors la solidarité de classes sociales dominantes entre les réformistes (faux gauchistes et vrais libéraux, ou bureaucrates capitalistes des gouvernances structurelles), les libéraux et les réactionnaires royalistes de l’extrême droite (nationalistes et droit du sang pour un peuple multiethnies historique !) pour défendre l'organisation aristocratique…
La monarchie parlementaire, le régime présidentiel, ou les régimes bonapartistes :
C'est la dictature ou la monarchie absolue de droit divin royaliste (militaires), bonapartiste (ploutocratie), idéologique (religieux ou faux communistes des bureaucraties).
La bureaucratie, ou les régimes communautaristes :
Le communautarisme est la division organique de groupes d’intérêts. Ces comportements peuvent être maladifs (complotisme) dans le sens à ce que l'un de ces groupes recherchent à dominer les autres, à parasiter la majorité ou à anéantir les minorités pour s'imposer aux autres. C'est ce dont nous avons été témoin avec les dictatures dit communistes qui ont instauré la hiérarchie bureaucratique des partis, qui a dérivé en dictature aristocratique idéologique (idéocratie).
Il faut alors rééquilibrer tout cela pour éviter qu'une structure de l'organisation (économique, gouvernance, contrainte, arbitrages, croyance, organisation) prenne le pas sur les collectifs d'individus citoyens. C'est l'effet bureaucratie et la solution est la séparation des pouvoir avec un contrôle total des pouvoirs par les citoyens.
Ainsi on pourra éviter de reproduire ce que nous vivons actuellement avec des individus minoritaires qui pillent et détruisent l'économie du travail, des états, notre social et notre environnement pour de la création de richesses leurs permettant la domination des autres (groupe des possédants financier et des biens à rentes).
Le fédéralisme ou le parlementaire des démocraties :
Le vrai fédéralisme, que la ploutocratie capitaliste nous confond largement avec le parlementarisme régional, est la structure par excellence démocratique. Comme les élus des systèmes représentatifs (tendance bourgeoise) sont endoctrinés par leurs réussites dans nos organisations aristocratiques, ils ne pensent même pas que la solution démocratique c'est le vrai fédéralisme…
Mais il est toujours possible à un comportement hiérarchique de parasiter le fonctionnement démocratique fédéraliste
Pour éviter tout cela il faut impérativement construire une séparation des pouvoirs avec un réglementaire fort et répressif sur ces aspects structurels (forcément hiérarchique).
Il faut permettre les arbitrages avec les conflits de la base et imposer la démocratie à tous les niveaux (par exemple changer la loi 1901 d'association en virant la possibilité d'être un monarque avec le président, et en imposant des règles minimales de l'organisation démocratique et de ses arbitrages). Et cette réglementation sévère sur des structures démocratique avec ses moyens d'arbitrages pour la base, c'est la démocratie réelle aux plus basses échelles structurelles de la société, la liberté sociale de décisions et d'arbitrages collectivisée.
Donc pour être dans une démocratie il faut que tous ces pouvoirs structurels ne soient pas entre les même mains communautaires pour une société, ou d'individus pour un collectif.
Et quand on ne peut pas l'éviter, il faut que ces aristocrates soient sous le contrôle des citoyens ou du collectif. qu'ils rendent des comptes avec des possibilités de sanctions. C'est à dire avec un contre pouvoir réel de ceux-ci (comme le ric des gilets jaunes pour le réglementaire, le droit à la révocation des élus et mandatés en exercice par les citoyens, la conscription de gouvernance pour l'armée et le service civil de gouvernance pour la police, le contrôle démocratique de l'économie sociale pour réguler le capitalisme, etc.).
Pour nos aristocrates le plus facile à mettre en place c'est de s'autocontrôler (voir l'IGPN pour la police, le sénat pour les parlementaires, les parlementaires pour la justice, etc.).
À nous les citoyens d'imposer notre contrôle citoyen à toutes aristocraties. Ou si nous réussissons à faire une vrai révolution populaire pour imposer une vrai démocratie, à nous de réorganiser toutes ces structures de dominations et à mettre en place une structure fédérale de commandement sur les dominations sociales :-)
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