L'Allemagne, depuis le Traité de maestricht et conformémént aux principes de réal politik qui caractérisent sa diplomatie, s'est impliquée dans la construction européenne avec sa vision nationaliste du projet bismarckien, la Mittelleuropa et l'hinterland pour ligne d'horizon. Bien sur on ne peut pas reprocher à l 'Allemagne les abandons de souveraineté que lui ont facilement trop facilement cédés ses partenaires et en particulier La France : Franc sur évalué puis euro surévalué, indépendance de la BCE, monnaie unique qui ne remplit pas son rôle en paticulier de transfert de flux financiers pour compenser les echanges inégaux entre les partenaires, renoncement a une Europe sociale,etc. L'Allemagne n' a pas demandé ces abandons successifs, ils lui ont été « offert » sur l'autel de la chimère d'une europe supranationale initiée par le « projet Delors » au début des années 90. Le PS comme la droite tout au long de ces années s'y sont appliqués. L'Allemagne en fonction de ses objectifs a mené sa « politique » de manière la plus « compétitive » qui soit contre ses concurrents. Elle a organisé depuis la mise en place de l'€uro, une véritable guerre économique à l'encontre de ses partenaires dépression fiscale en faveur de ses entreprises (Le taux d'impôts sur les sociétés en Allemagne n'est que de 15%, Il était de 25 % en 2008. Son appareil productif sous-traite une grande partie de sa production dans les PECO. Et ce fameux hinterland bénéficie également de taux d'imposition très faibles entre 19 % !) L'Allemagne a renforcé sa compétitivité vis à vis de ses partenaires. De déflations salariales, en déflations fiscales, inamicales et en tout cas non conforme à l'esprit des traites constitutifs des projets européens, l'Allemagne depuis près de 15 ans a permi à son industrie, déjà bien solide et performante de faire exploser celles de ses partenaires, dont le premier d'entre eux, la France.
Pour ceux qui pensent que la « compétition » n'est qu'un jeu inoffensif, indolore et amical, un jeu « gagnant-gagnant » et bien ils se trompent et les faits le prouvent aujourd'hui. La compétition, surtout en matière économique, n'est pas un jeu, elle se fait toujours l'un contre l'autre et chacun joue sa survie, comme à la guerre ! L'Allemagne a aujourd'hui gagné cette guerre. Et comme la précedente elle l'a gagné en contournant les lignes, hier la ligne « Maginot » aujourd'hui celles du traité de Maestricht.
Ceux qui "badent" aujourd'hui les performances de l'Allemagne, au point de réclamer que dire d'exiger la duplication à l'identique pour chez nous, de sa « réal poltik » de déflation salariale et fiscale tout en dénonçant en passant les « faiblesses françaises » pèle mêle; son système social, ses services publics, ses syndicats, me font penser avec des arguments à peine différents, à ceux qui en 1940 réclamaient à corps et à cris, l'Armistice et renvoyaient la défaite aux « excés » du Front populaire! Ceux là croient qu'en faisant la même chose que l'Allemagne, on remettra la pendule à l'heure, ils se trompent car l'€uro « surévalué » est, et restera, toujours là et la BCE ne jouera pas d'avantage le rôle d'une véritable banque centrale, et la France sera toujours en retard d'une guerre.
Oui, dans ces conditions, la France et les autres pays du bassin méditéranéen, doivent casser cette spirale infernale, en priorité en sortant de l'€uro et en partageant une monnaie commune et une véritable Banque centrale aux services des politiques économiques et sociales de leurs pays. Car l'Allemagne ne renoncera pas à sa position de leadership pour nous faire plaisir ou pour construire la "chimère européenne" beaucoup trop coùteuse pour elle. Attendre le résultat tout à fait improbable d'une amélioration des politiques récéssionnistes que préconnisent Merkel et la deutsch bank est préjudiciablement irresponsables pour ses partenaires. La France s'enfonce inexorablement dans une recession durable aux conséquences désastreuses, record de chômage dans la zone €uro et en France avec plus de 5 millions de chômeurs toutes catégories confondues . On enregistre un nombre de défaillance d'entreprises proche des 70 000 entreprises par an ! là aussi un record depuis plus de 20 ans ! Autre fait marquant près d'une entreprise sur cinq défaillantes est une ETI industrielle. Avec elles, ce sont des savoirs faires et des compétences accumulés depuis des décénies qui disparaissent à jamais pour le plus grand bonheur des concurrents allemands.
La sortie de l'euro s'impose, il ne sert à rien d'en menacer l'Allemagne, il faut le faire, c'est aussi ça, la réal poltik !
PS : Pour se coucher moins bête que la veille, on peut consulter les deux papiers de J.Sapir sur son blog. N'en déplaise au aux thuriféraires de L'Europe supranationale dont le crédo est « hors de l'Europe point de salut » et qui prédisent les pires catastrophes en cas d'abandon du projet européen, d'autres alternatives sont possibles.
Russeurope :http://russeurope.hypotheses.org/987 "l'impact d'une sortie de l'euro sur l'économie française." Et http://russeurope.hypotheses.org/1168 « impact d'une dévaluation sur le chômage »