Monsier le Président et directeur de la publication « Mediapart »
Je me permets de vous interpeller de cette façon, excusez moi mais je n'en ai pas trouvé d'autres.
Je ne suis pas un « abonné » de la première heure, mais je suis, quand même, depuis 3 ans un abonné actif, je participe et je tiens un blog sur le site.
Après un temps d' observation, j'ai donc adhéré à votre Projet. Vous qui avez écrit dans le manifeste pour une presse libre « Face à l’immense crise que traversent nos métiers de l’information et dont ce Manifeste s’efforce de rendre compte, c’est d’abord aux journalistes qu’il appartient de monter en première ligne pour défendre une liberté qui n’est pas leur privilège mais le droit des citoyens : le droit à une information honnête et loyale, rigoureuse et pluraliste, bref exigeante et indépendante. C’est à eux qu’il revient, au premier chef, de se battre contre les nouvelles servitudes maquillées en fatalités auxquelles on voudrait les soumettre, sauf à disqualifier, par leur résignation, la démocratie qui les légitime, avec en son ressort ce droit de savoir des citoyens dont ils sont les instruments. Car s’ils ne relèvent pas ce défi, s’ils ne résistent pas aux corruptions qui menacent l’intégrité de leur profession, ils finiront par perdre tout crédit auprès du public. » Vous m'aviez définitivement convaincu.
Or, j'ai le sentiment ces jours ci aux travers les articles de Laurent Mauduit sur « l'affaire Tapie » que cette exigence que vous souhaitiez est quelque peu mis à mal et à du plomb dans l'aile ces temps ci.
Je m'explique (alors que le sieur Tapie est encore en garde à vue au moment où je vous écris et que je n'ai pas lu son livre) et je tiens à préciser que je ne connais pas ( et je ne tiens pas à connaître Monsieur B. Tapie) et par conséquence je ne voudrais pas être amalgamé à son fan club.
Il se trouve que je m'interesse, entre autres, à cette affaire Tapie -Crédit Lyonnais, disons depuis le début et que j'ai lu presque tous les jugements ( ceux du tribunal de commerce, tribunal pénal ) touts les rapports ( enquêtes parlementaires, rapports cours des comptes et celui du jugement arbitral ) ça en fait beaucoup, quelques milliers de pages et d'heures. J'ai donc évité les livres sur le sujet, forcemment partisans.
J'ai horreur de l'injustice et cela m'oblige à prendre la défense de B. Tapie, bien que je n'ai pas de sympathie pour ce Monsieur, dans le duel qui l'oppose à votre associé-chroniqueur. Depuis le début de votre aventure sur le net, M. L. Mauduit défend la thèse d'un jugement arbitral qu'il qualifie de « frauduleux » mais n'est ce pas à la JUSTICE DE LE DIRE et elle est en train d'y travailler en ce moment et ce n'est pas jugé, même s'il y a des mises en examen grace entre autres aux travaux parlementaires à celui de la cour des comptes et modestement vos articles, je dis modestement et je confirme car ce que vous avez pu « révéler » sur le sujet, jsqu'à présent étaient connus des magistrats qui ont eu à instruire ce dossier et qu'il n'y a donc eu aucune de "vrai " révélation pour eux et pour moi. Depuis 2008 M. Laurent Mauduit s'acharne à démontrer que c'est B. Tapie qui est un « tricheur », un « menteur », un « voleur » et que les thèses que M.Mauduit épouse et défend sont à l'identiques celles, entre autres, défendues depuis le début de l'affaire par curieusement MM. Bayrou, Peyrelevade et De Courson, ces deux dernieres personnes étant partie dans l'affaire – M. Peyrelevade Président du CL entre 1994 et 2003, M. De Courson en tant qu'élu siégea et peut siège encore à l'EFPR une des structures mis en place par l' Etat pour éviter la faillite du CL.
Et cela me gène beaucoup et me met en colère.Votre phrase que j'ai rappelé plus haut ce terminait ainsi :
« Car s’ils ne relèvent pas ce défi, s’ils ne résistent pas aux corruptions qui menacent l’intégrité de leur profession, ils finiront par perdre tout crédit auprès du public.
Je crois que nous y sommes sur la pente de la perte de crédibilité...Ainsi, si je reprends les trois derniers articles de L.Mauduit, ce dernier n'hésite pas à écrire dans son dernier article que le livre de Tapie est une présentation de sa version « Version truffée d’approximations, de contrevérités et même de mensonges. » dit-il. Mais de quel droit qui donne autorité à M. Mauduit pour contester la chose jugée? Son statut de journaliste à Médiapart? Tous les points évoqués par Mauduit ont été jugés. M.Tapie si je ne m'abuse et autant que j'ai pu en juger par moi même ne fait que dire et répéter ce que la Justice pénale et civile et d'autres juges ont dit et écrits. Tout au long de ces 20 années !
Ainsi il « traite » à nouveau Tapie de menteur dans son article du 24 Juin dernier intitulé : http://www.mediapart.fr/journal/france/240613/le-mensonge-de-tapie lorsque ce dernier« conteste » que ces affaires n'étaient pas en faillite. Il s'appuie sur un document d'expert demandé par Mme Joly qui avait à instruire l'affaire et pourtant au final après pris en compte de ce document un jugement a été rendu à l'époque et votre collègue, omet de le préciser et il continue ses amalgames en n'apportant pas l'information, du jugement au pénal de 2001. Qui est en train de donner une information qui n'est pas neutre, ni objecive et ni exhaustive ? J'ai le sentiment d'où mon courroux que c'est Laurent Mauduit qui ment en ne citant où en ne faisant pas référence pour les faits qu'il dénonce et qui ont pourtant faut-il le rappeler, c'est important, ont été jugés.
Lui et d'autres détiennent la « vérité » mais ce n'est manifestement pas celle des juges.
Dangereuse pente sur laquelle vous glissez ! Il suffit de voir la « qualité des commentaires » que ces articles suscitent, le Front National doit « jubiler »...C'est effarant et inquiétant et rien que cela doit vous alerter et vous interroger?
Voilà, Monsieur le Président, j'ai le sentiment d'avoir rempli mon devoir de citoyen et d'abonné responsable en vous alertant. C'est chose faite. Pour terminer je vous livre « ma » vérité sur cette affaire comme dit l'autre à « chacun sa vérité »
Sincères salutations.
PS : Une autre vision de l'affaire Tapie - Crédit Lyonnais
Les faits :
En décembre 1992, la SDBO filiale du Crédit Lyonnais et la société en nom collectif BTF tête du groupe B.Tapie signe un mémorendum « dont la finalite est la restructuration du groupe Tapie, notamment par la cession de sa participation dans Adidas »
A cette date le soutient du CL dans les affaires Tapie s'est fait sans faille depuis plus de quinze ans jusqu'à cette date ou Tapie mandate la SDBO pour Vendre Adidas.
Pourtant, début 90 la situation patrimoniale de la famille Tapie ne pose pas trop de problèmes au CL, puisque Tapie et son partenaire bancaire son sur le point d'acheter le groupe Adidas.
L'histoire suivant laquelle Tapie ne sort aucun argent de sa poche est là aussi un mensonge grossier de M.Mauduit et sa « bande » Il a mis quelques millions de francs dans BFT Gmbh la structure allemande nécessaire pour finaliser le montage (cf-vente actifs TF1 par exemple cf- sa déclaration enquête parlementaire) Mais c'est ainsi que procédé la Banque nationalisé elle l'a fait avec Arnault, avec Pinault avec Bolloré avec Naori et bien d'autres. Donc l n'y a pas eu de passe droit pour Tapie, plus qu'un autre. Il obtient un prêt syndiqués pour les 1,6 Mds de francs nécessaire à l'achat, pas gratuitement ( taux à 14%) remboursable en deux tranches: 600 million de Francs en 91 et... 1milliards de Francs en 92.
Le crédit Lyonnais se contentant de préter à ette occasion 250 millions, d'autres banques sont autour de la table.
On peut s'interroger sur un remboursement aussi court et sur le coût du crédit ( Que cela arrangeait-il? Peut être les deux, Tapie et le CL ? L'une des parties avait peut être une idée derrière la tête ? Laquelle? Pourquoi? Est-ce un obligation du tour de table ?)
L'équipe de B.Tapie a établi un business plan ambitieux, qui comme nous le verront portera ses fruits assez rapidement.
Adidas en 91 et surtout 92 fait de mauvais résultats mais pas étonnant pour tout industriel averti et ayant eu à conduire un plan d'affaire de ce type pourrait le confirmer. Il faut d'abord résoudre ses points faibles, ce qui coûte de l'argent avant de s'appuyer sur ses points forts pour se développer, il faut du temps au temps. Par ailleur Tapie a expliqué que ses partenaires financiers avaient demandé la cession d'actifs industriel du groupe qui explique la perte de CA . Mais Adidas réalisera un gain encourageant en 93 et un autre beaucoup plus substantiel en 94. De l' aveu même de R.L Dreyfus le plan de restructuration mis en place par B.Tapie est le bon, il porte ses fruits et il est conduit par des gens compétent ( Mme Beaux collaboratrice de Tapie)
1992 Tapie veut ou doit vendre Adidas?
Il a remboursé le 1er prêt mais pas le second. Son Groupe hors ADidas connait des difficultés, le CL lui aussi, mais pas à cause de Tapie, est au bord de la faillite, fini la fiesta et la gabegie pour lui. Dans le même temps, les banques allemandes exigent une recapitalisation. Une augmentation de Capital de BFT Gmbh est réalisée, B.Tapie cède une partie de ses parts qui passent de 80% à 55% du Groupe!
Notons que le CL ne s'inquiéte pas du non remboursement de la 2éme tranche du prêt. Il en prend acte et participe à l'augmentation de capital et même il « encouragera » ses partenaires institutionnels d'en faire autant ( dixit M. Peyrelevade lors de l'enquête parlementaire)
Fin 92, Tapie donne mandat à la SDBO pour vendre Adidas avec une date limite et un prix ( au moins) 2,085 milliards de francs.
fevrier 93. le CL « vend Adidas » à lui même!
Avant d'aller plus loin, il est intéressant de regarder quelles auraient été les options pour le CL, à l'époque.
Ici deux hypothèse de travail sont possibles pour le Crédit Lyonnais ( en fait ses filiale SDBO et Clinvest qui sont à la manœuvre )
le CL se contente en honnête « partenaires » de trouver un acquéreur à un bon prix, comme le demande son mandat. Certitude à cette époque, début 93 et même en fin 92 le CL pense que le juste prix paraît être le prix qu'il propose à M.Dreyfuss, et que ce dernier accepte car il pense que c'est un bon prix, comme il le dit dans sa lettre au médiateur, M. Burgelin, lettre du 8 mars 2005. Le CL vend, à ce prix et donne sa part à Tapie puis basta, il ne s'occupe de plus de rien dans Adidas et continue de s'assurer de bonnes fins des clauses du mémorendum signé avec son mandant BTF, monter une holding financière dans laquelle il s'engage à participer après la réalisation des actifs de BTF.
Le CL qui connait la situation de Tapie flaire la bonne affaire et quand bien même la banque soit au bord de la déconfiture, comme le scorpion de la fable qui voulait traverser le fleuve à dos d'ane, les bonnes habitudes étant difficiles à perdre, il va spolier son partenaire. Il envisage une scénario plus que douteux qui ne respecterait pas ni la « Loyauté , ni les exigences de Contrepartie qu'exige la déontologie de son mandat. Il sent qu'il y a un coup à jouer qu'il peut faire beaucoup mieux, il sait que l'affaire Adidas et en train de se redresser et que le travail de l'équipe à Tapie est en train de porter ses fruits ( comme en conviendra Dreyfus) L’affaire se redresse et en deux ou trois ans Adidas pourrait, par exemple, faire son entrer en Bourse et là « jackpot » la plus value devrait « exploser » Le CL pète les plombs ! La Banque ne peut pas faire l'opération elle même. Elle aurait, soit dit en passant, pu poursuivre l'aventure avec Tapie jusqu'à la vente à Dreyfus pour 4,4 millions dès 93 mais elle aurait du alors partager la plus value dégagée en deux. Et en c'est temps difficile c'est la totalité de la plus value qui interesse la Banque. Qu'a cela ne tienne, la Banque montera l'affaire comme elle le souhaite en catimini et hors des règles déontologiques. Le montage se fer dans les conditions qu'elle souhaite c'est à dire optimales pour elle.
Bien sur, on le sait, pas de suspens, c'est la seconde solution que choisit, le CL. Il « vend » l'affaire aux conditions minimum demandées par Tapie, mais en réalité il se la vend à lui même, ce qui constituera un non respect d'exigence de « Loyauté » envers son mandant et un manquement à son devoir de contrepartie, comme le constatera et le condamnera la cour d'Appel, la cour de cassation et le tribunal arbitral ! Il faut le préciser car M. Mauduit si prompt à qualifier Tapie de tricheur, menteur, ne l'a jamais fait dans ses articles.
Pour ce faire, Le CL réalise un Tour de table avec les anciens partenaires « institutionnels » du premier tour et, il fait intervenir deux fonds « offshore » qui "roulent" pour lui et R.L.Dreyfus, contacté quelques mois plus tôt en sera le capitaine d'industrie espéré et souhaité.Le CL « bon prince » avance alors l'argent à tout le monde ! Il porte l'opération comme dira plus tard M.Peyrelevade. RL.Dreyfus, la pièce maitresse, a déjà un « ami » dans la place, plus précisemment dans Clinvest, elle aussi filiale du CL et partie dans le mandat de vente, il s'agit d'un certain M. Filho, cadre dirigeant de la Banque (lequel rentrera plus tard comme administrateur dans Adidas) On peut penser que M. Dreyfuss a certainement des informations de première main sur Adidas, il flaire la bonne affaire. M. Dreyfus avait été approché depuis quelques mois ( fin 92) car, on le sait, il faut impérativement un capitaine d'industrie à la barre dans le tour de table. Sa Société RICSA,immatriculée en Belgique, créée pour l'occasion apporte 15 % du tour de table, soit 300 millions francs, « apporte » est un euphemisme, car la somme lui a généreusement été prété pour l'occasion par le CL, à un taux anecdotique, il est de 0,5 %, même la FED à l'époque ne faisait pas mieux ! Comparé aux 14 % du prêt fait à Tapie lors du premier achat, c'est un cadeau ! Et contrairement à Tapie lui ne met aucun argent de sa poche. Idem pour les 2 sociétés « ofshore ».
Autre information à connaître en arrière plan des accords entre Dreyfus et le Crédit Lyonnais,lors de la levée de l'option d'achat il sera prévu un partage de la plus valus réalisées, 2/3 de la plus valus futures réalisés pour le CL et 1/3 pour M.Dreyfus. En échange Dreyfuss obtient l'assurance de pouvoir acheter à échéance 1994 la Totalité des parts du Capital d'Adidas détenus par le Lyonnais, les institutionnels et les deux sociétés offshore, là aussi le crédit lyonnais prétera l'argent dans sa totalité pour réaliser cette opération.
En fait, le véritable deal est le suivant :
Adidas devra rapidement entrer en Bourse afin de pouvoir réaliser une plus value conséquente, le plus tôt serait le mieux, une échéance est donnée, ce sera fin 1995. Pour ce faire R.L.Dreyfus devra d'abord acheter les parts des autres actionnaires du tour de table, comme nous venons de le voir. Le CL lui demandera de réaliser l'option en achetant toutes les parts pour une capitalisation de 4,4 milliards de Francs pour la valeur d'Adidas.
Pour Dreyfuss c'est un coût de 3,8 miliiards de Francs que le CL, comme il s'y était engagé, lui prête à des conditions normale, à taux fixe de 6 %, L'argent permet à R.L Dreyfuss de rembourser les 300 millions initialement prêtées, et en échange il exigera et obtiendra une répartition de la plus value qui sera réalisé en Bourse, qui rappelons est la condition nécessaire pour la réalisation du jackpot espéré. L'opération ne peut plus se faire sans lui, le CL obtiendra donc 25 % de la plus value résultant de l'introduction. En fait on ne connaîtra jamais la plus value réelle réalisée par le Crédit Lyonnais. Selon le petit monde du « milieu des affaires » nécessairement et par définition bien informés, cela aura été « le meilleur coup du Lyonnais » de son histoire ! On ne connaîtra peut être jamais, la plus value réelle réalisée mais sûr, il y en certaines personnes qui savent, dont M.Peyrelevade ! On parle d'un plus value réalisée entre 1,6 milliards de francs à 2 Mds de francs tout "benef" pour Le CL. Dont au moins 1,2 Mds de francs lors de l'intro en bourse ce que confirmera M.Dreyfuss. Au passage notons que l'Etat français grâce à sa Banque nationalisée ne touchera aucun impôts sur cette plus value!
Il est clair et contrairement à ce qu'affirme L.Mauduit que le dindon de la farce c'est plutot B. Tapie et le contribuable.
Pour que l'affaire ait pu se réaliser dans ces conditions le CL a dans cette histoire a, menti, soit par omission soit par manque de Loyauté envers son mandant et 'il a caché à ce dernier sa stratégie de vente. Notons après tout que le même montage aurait pu être fait avec B.Tapie aux commandes sans Dreyfuss, puisque c'est la Banque qui porte financiérement l'opération jusqu'au bout. En réalité ce n'était pas tout a fait pareil pour le CL car Tapie en temps qu'inventeur de l'affaire » et détenteur de 55% des parts d'Adidas aurait exigé sa part c'est à dire au moins la moitié des plus value à réaliser! Contrairement à ce qu'affirme depuis le début de cette affaire le CL et le CDR en entretenant deux mensonges des plus grossiers, l'un qui consiste à déclarer que Adidas est en cette fin 92 au bord de la faillite c'est la thèse de M. Mauduit aussi et de l'autre que les affaires de la société en nom collectif Tapie étaient en déconfiture, la thèse aussi de L.Mauduit. Or si tel avait été le cas ont fait remarqué tout les juriste qui se sont penchés sur l'affaire, le CL aurait dû être condamné pour soutient abusif et impliqué dans la déconfiture de la famille Tapie.
La Cour d'appel de Paris dans ces attendus du jugement du 30/09/2005 avait fait remarquer sur l'état d'Adidas en ce début 93 que : « sans que les qualités de Robert Louis-Dreyfus soient diminuées, le redressement avait été initié sous Tapie de façon active et déterminée » Ce qu'également avait par ailleurs laissé entendre, M. Henri Filho, cadre dirigeant du CL et rappelons le, ami de Dreyfuss, lors de son audition par un collége d'experts auprès du Tribunal de commerce où il a reconnu que Tapie avait enrayé la chute des ventes et commencé la délocalisation.
La procédure pour Banque route instruite par E.Joly juge d'instruction chargé de l'affaire ( dont Laurent Mauduit produit un rapport d'expert dans son article pour étayer le mensonge de Tapie) se terminera en 2001 par un non lieu partiel sur BTF mais pas sur GBT. Ce qu'oubli de dire, là encore L.Mauduit dans ces artcles ! La procédure au pénal est terminée, le civil peut poursuivre, on connait la suite...Les juges ont considéré que la procédure de liquidation pour le moins prématurée et qui a été engagée par M. Peyrelevade ne tenait pas en compte la valeur potentielle réelle pour l'époque d'Adidas dans les actifs de la famille.
Entre-temps, Robert Louis-Dreyfus a donnera un sacré coup de pouce à B.Tapie en témoignant devant huissier (dans le cadre d'une sommation interpellative, susceptible d'être produite en justice) en mai 1999. Il y expliquait que le Lyonnais a empoché « bien plus de 1,6 milliard» lors de l'introduction en Bourse d'Adidas » contrairement aux dires de la Banque
Mais revenons au début de l'affaire, entre 1992 et 1993, M. Haberer est encore le patron du Lyonnais, certes pour peu de temps encore et la Holding de tête des sociétes Tapie est toujours là, gérée par la SDBO, pas d'état de cessation de paiement signalé par les uns ou les autres et le mandat engageant la SDBO et qu'elle a accepté précise qu'ensemble il vont monter une société financière!
En réalité les véritables ennuis de Tapie commence avec l'arrivée à la tête de la Banque de M. Peyrelevade.
Certes ce dernier n'est pas responsable du montage fait avant son arrivée de la vente d'Adidas. Mais il est en situation pour bien connaître, se faire expliquer et comprendre toutes les subtilités du montage de la vente d'Adidas et du deal avec Dreyfuss. C'est lui M.Peyrelevade qui va précipiter en ce début 94 la « déconfiture » de Tapie, lui , qui comme il l'affirmera à la commission parlementaire, plus tard n'avait pas compris « pourquoi la Banque sous son prédécesseur n'à pas procéder au nantissement des actifs du Groupe Tapie » Il choisit le pretexte de l'absence dans les délais d'un document d'évaluation des biens patrimoniaux mobiliers de la famille Tapie pour déclencher la procédure de déconfiture. En deux mois la chose est faites, ce qui étonnera Mme E. Joly qui n'a jamais vu, a t-elle affirmé, pareille diligence pour mettre une affaire, de la taille du groupe Tapie, en liquidation!
A ce stade, début 94, que peut on dire : Tapie est en faillite, sa situation n'est pas enviable, il a des "ennuis" avec la justice et surtout il ne peut pas « ester » en justice, le pénal doit statuer sur sa déconfiture ce sera chose faite mais 7 ans plus tard avec la décision d'E.Joly.
Pendant ce temps, Adidas se porte à merveille et réalise même 500 0000 millions de DM de bénéfice, en 94. L'opération de déblocage de l'option d'achat par Dreyfuss se présente bien. Et sur l'affaire familiale Tapie si la déconfiture se confirmait, il y aurait gros à parier que le CL récupérerait bien quelques choses, tutti va benne, pour son nouveau dirigeant, M.Peyrelevade. Ce dernier veut apparaitre comme le « chevalier blanc » soucieux des intérêts de la Banque encore publique et donc des intérêts des contribuables. On verra plus loin qu'il n'en est rien et que peut être sa véritable motivation, tout comme Mauduit et sa bande, c'est de se faire B.Tapie, du moins ça lui ressemble?
On peut légitimement se poser un certain nombre de question à ce stade :
Pourquoi les conditions du portage par le Crédit Lyonnais pour la vente d'Adidas au moment où elle se réalise, avant la vente, n'est pas connu par B.Tapie? Notemment l'option de rachat à 4,4 milliards de francs ?
Ce montant fixé en 1992 avant la Vente, ne doit-il pas être considéré comme le juste « prix » au moment de cette vente ? Tapie était-il en droit d'en connaître les modalités? Les détails ? Pourquoi, enfin la déconfiture ? On rappelle que certes le Groupe Tapie est endetté mais si le Crédit Lyonnais avait vendu Adidas pour le compte de Tapie au prix affiché, constatons qu'il n'y aurait pas eu d'affaire Tapie, encore moins d'arbitrage « bidon » ni de pseudo affaire d' État ?
Nos fins limiers de Médiapart, Laurent Mauduit en tête pourraient, enfin faire du vrai journalisme d'investigation en répondant à toutes ces questions et en nous révélant LA VERITE à travers leurs réponses.
Au lieu de ça, Médiapart depuis le début de cette affaire se fait l'écho des thèses de M.M Bayrou, Peyrelevade et De Courson, sans apporter un élément nouveau à toutes ces questions, le journal se contente de produire partiellement des documents de la procédure et comme si les points soulevés n'avaient pas été jugée, alors qu'ils l'avaient été.
C'est d'autant plus étonnant que Médiapart qui on le sait a la prétention de « laver plus blanc que blanc » ne se soit pas interessé au véritable SCANDALE d 'ETAT que constitue dans son ensemble Le sauvetage du Lyonnais qui aura couté au total plus de 20 milliards d'euros aux contribuables. Etait ce parce qu'il considère que c'est moins important que l'affaire Tapie ? Pourtant entre 405 millions d'euros d'un coté et 20 Milliards d'euros de l'autre, il n'y a pas photos ! Certes avec Tapie et les conditions de l'arbitrage, au passage, Médiapart pense t-il tenir de quoi se faire du politique et pourquoi pas même, Nicolas Sarkozy avec cette histoire d'arbitrage. Cela excuse-t-il les assertions mensongères?
On peut cependant avoir une autre lecture de cet Arbitrage. Le Politique assume enfin, ses responsabilités, dans cette affaire. Il juge que cette « gabegie » a assez duré, il décide d'y mettre fin justement par un arbitrage, le droit le permet, le CDR sait faire, il en a déjà fait au moins quatre avant celui là. Rappelons que la procédure, civile et pénale de cette affaire dure depuis 1994 et qu'en 2007 au moment de prendre la décision de « faire un arbitrage » pour mettre un terme, l 'Etat est placé devant le dilemme suivant : Continuer la procédure judiciaire, elle a déjà couté plus de 20 millions d'euros à l'Etat et au moins autant à Tapie, dépenser encore d'avantage pour au moins 10 ans de procédure avec à la sortie le risque pour l’État que la justice décide encore une fois de plus de donner raison à Tapie avec là un double risque celui de « coûter » encore d'avantage que les 200 millions d'euros que réclame Tapie au moment où il fait la demande d'arbitrage. car la vente annulée l'appréciation du dommage se fera au prix d'Adidas à la date du jugement soit 32 milliards d'euros! Autre risque pas a négliger pour l’État, il pourrait être attaqué par Tapie et les liquidateurs pour une procédure judiciaire extrêmement longue après saisine de la cours de justice européenne ( on en serait alors à 25 ans de procédure !)
L’État à mon sens en ayant pesé le pour et le contre a pris la responsabilité qui est la sienne. Tapie a t-il été « avantagé » ? Rappelons que si le crédit Lyonnais avait acheté Adidas au prix qu'il avait estimé être le bon en 1992 (celui de l'option qu'il signe avec Dreyfuss, quelques jours avant la vente soit 4,4 milliards de francs) Il n'y aurait pas eu d'affaire. M.Tapie aurait empoché les 2 milliards de francs de l'époque, qu'il lui reviennait au lieu d'1 milliard. La différence 1 milliard qu'il ne recevra pas en cette année de 1993 représente en euros 2007 ni plus ni moins que 190 millions d'euros à comparer aux exigences de Tapie dans l'arbitrage ( 200 millions)
Quand au préjudice moral, qui choque. Retenons la conclusion du tribunal arbitral. Certains ont jugé anormal, scandaleux, c'était même ma première réaction, le montant de 45 millions d'euros, alloué à Tapie ! Il n'y a pas de lois en la matière fixant ce qui est décent ou indécent, notons cependant que le jugement arbitral n'a pas retenue les demandes des liquidateurs et de Tapie sur le soutiens abusif et sur la rupture abusive de crédits il aurait pu dit-il les prendre en compte mais que la somme alloués au prejudice moral prenait déjà en compte ces points là.
Ainsi le tribunal arbitral aurait pu donner 1 millions au titre de prèjudice moral et retenir 44 millions sur les deux chefs de soutien abusif et de rupture abusive de crédit ou tout autre répartition laisse entendre les attendus. Le trio arbitral à préférer marquer le préjudice moral, comme on peut le lire sur leurs conclusions à ce sujet dans le jugement arbitral. Et condamner l’État en montrant qu'il ne peut pas faire, parce que c'est l’État, n'importe quoi.
Enfin pour terminer et au delà de l'affaire Tapie et à titre de contre exemple. On serait en droit d'entendre Médiapart protester et le exprimer lemême dégouts quand, à la même époque, précisemment ce 27 octobre 1994, notre chevalier blanc de la Banque, le sieur Peyrelevade, alors qu'il vient de mettre le Groupe Tapie en faillite, présente devant son conseil d'administration le rachat des 25% que détient sa Banque dans la holding de tête du groupe Pinault, La financière Pinault, 25 % qu'elle avait acquis cher, très cher, 2 ans auparavant avec une surprime de plus de 40% pour plus de 200 millions d'euros. Pour ce faire Peyrelevade utilise les mêmes ficelles que son prédecesseurs, il prête l'argent à Pinault pour qu'il rachète ces actions et ce dernier remboursera son prêt en actions de sa société Artemis autre holding patrimoniale du groupe! Beaucoup s'interroge encore sur la finalité de l'opération autre que celle d'enrichir encore plus Pinault, l'ami de Chirac.
L 'histoire est contée magnifiquement dans le bouquin de d' Olivier Toscer « Argent public, fortunes privées » (in Folio Documents ) Et c'est franchement plus instructif que la contine pour citoyen irresponsables qu'essaye de nous faire avaler L. Mauduit et indirectement Médiapart sur l'affaire Tapie - CL. Je le déplore.