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Billet de blog 11 janvier 2010

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«A demain»...

«A demain», a conclu ce matin le journaliste de France Inter Nicolas Demorand à l'issue de la chronique de Stéphane Guillon. «Peut-être», lui a répondu l'humoriste. Sale ambiance dans la radio publique où, à peine neuf mois après la nomination de Jean-Luc Hees par Nicolas Sarkozy, soupçons et pressions semblent occuper le terrain.

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«A demain», a conclu ce matin le journaliste de France Inter Nicolas Demorand à l'issue de la chronique de Stéphane Guillon. «Peut-être», lui a répondu l'humoriste. Sale ambiance dans la radio publique où, à peine neuf mois après la nomination de Jean-Luc Hees par Nicolas Sarkozy, soupçons et pressions semblent occuper le terrain.

Quatre scènes en trois semaines. La première a lieu à l'Elysée, le mois dernier à l'occasion d'un pot au service de presse. Nicolas Sarkozy attaque bille en tête la directrice de la rédaction de France Inter, Hélène Jouan. Arrive la fin d'année et sa traditionnelle promotion de la légion d'honneur: parmi les heureux élus, le PDG de Radio France, Jean-Luc Hees, est promu officier de la légion d'honneur.

La scène III, rapportée par le quotidien Le Monde (à lire ici), remonte au 18 décembre. Philippe Val, l'ancien directeur de Charlie Hebdo nommé directeur de France Inter en juin dernier, s'explique devant la société des producteurs de la station. «France Inter est une radio qui coûte cher à l'actionnaire, qui n'est pourtant pas très bien traité par la station», assure-t-il. Le lendemain, un tract rappelle cette évidence: le seul actionnaire de France Inter est constitué des contribuables français qui paient la redevance audiovisuelle et non le président de la République. C'est la différence entre radio publique et radio d'Etat que ne peut ignorer Philippe Val.

Scène IV, vendredi, la cérémonie de vœux de Jean-Luc Hees aux salariés. «Ce ne sont pas les insinuations ou les allégations ou les fantasmes, toujours sous couvert d'un courageux anonymat, bien sûr, qui paralyseront l'action des gens responsables des antennes», affirme le PDG. Stéphane Guillon parle lui à découvert. Et ça fait du bruit.

Lire ici dans Le Point la réaction de Jean-Luc Hees à cette chronique radio.