Les deux morts de Ruqia Hassan

J'ai inséré cette photo d'une femme jeune et jolie, pour tenter de démonter l'inanité de considérations sur les femmes voilées. Bingo : la réplique a fusé :

Si c'est dans la rue et non dans l'Etat ou à l'Ecole c'est de droit mais du point de vue d'une éthique qui tient compte d'autrui , je dis qu'elle impose néanmoins sa religion ! Elle fait régresser une forme de sociabilité ou la religion de chacun n'était pas exhibée du fait d l'avancèe du processus de sécularisation !

D'un autre point de vue, celui des complicités objectives, elle met sa religion en étendart comme le veulent les musulmans intégristes sexoséparatistes et les juifs haredim qui eux bachent les femmes en hypertexile, chaque jour, tous les jours et ce depuis la prime jeunesse souvent !

Enfin, toi tu viens polluer mon texte avec çà !

Et bien sûr, les commentaires ont été fermés dans la foulée, comme d'habitude à chaque fois que l'auteur des textes est acculé par les commentateurs-contradicteurs.

Alors, je précise qui est cette personne qui fait régresser etc.. :

Ruqia Hassan, journaliste syrienne exécutée par Daesh.

Compléments postés le 11 février 2016 à 19 h 19 :

"Dans l'État" ne veut rien dire. Le terme "dans les services publics" aurait été plus approprié.

"L'École" est trop vague.

Plus grave : rien n'indiquait que la photo avait été prise en France, et l'article incriminé parlait des tenues religieuses, qualifiées indistinctement de "bâches", sans préciser qu'il ne visait qu'un seul pays.

Bref, flagrant délit de nombrilisme franchouillard.

"Imposer sa religion", c'est obliger quelqu'un à adopter une religion contraire à ses convictions personnelles. Je suppose que notre Torquemada va aussi dénoncer les curés, religieux et religieuses qui se promènent "en tenue" dans la rue.

Cette femme est morte, parce qu'elle tenait à sa liberté de conscience et de parole, au prix de sa vie.

Alors, respect !!