Puisqu'il est de bon ton de distinguer les "Français de souche", des autres, venus d'on ne sait où, porteurs de tous les vices, les moindres n'étant pas le communautarisme, l'obscurantisme, le machisme, etc., je choisis volontairement ce titre provocateur.
Le quotidien régional qui donne cette information appartient au groupe Hersant et sa ligne éditoriale consiste à privilégier les faits divers. Presque tous les jours, la "une" met en valeur un fait divers plus ou moins glauque.
A côté, mon précédent quotidien régional, c'était le "Diplo" !!
"Naufrage conjugal : transfert de culpabilité
ARDENNES. Battue par son compagnon, cette femme, dans un parfait déni de réalité, n'a pas pu réaliser la gravité de ce qu'elle avait subi. Un exemple qui a rappelé les difficultés qu'ont parfois les victimes de violences à se reconnaître comme telles."
La suite est édifiante : drame de l'alcoolisme, de la bêtise, de la misère sociale..
A priori, les protagonistes ne sont pas "issus de l'immigration".
Je pose simplement une question : où sont les commentateurs professionnels ?
Car cette affaire relatée par L'Ardennais n'est pas une affaire isolée, et plus de cent femmes meurent chaque année en France sous les coups de leur conjoint. Ici, on peut dire qu'elle a eu de la chance.... jusqu'à la prochaine fois.
Voilà donc un fait de société emblématique qui devrait interpeller.
Où sont ceux qui théorisent et essentialisent tout acte de violence contre une femme dès lors que l'auteur est musulman et/ou étranger ?
Où sont ceux qui réduisent la promotion de la femme au port de la jupe (courte de préférence), en oubliant que les femmes ont dû se battre pour porter le pantalon (toujours interdit) et qui oublient les violences, les inégalités de salaires, les discriminations au travail, le temps partiel imposé ?
J'attends, et je crois que j'attendrai encore longtemps.