Pour le MRAP, il ne saurait y avoir d'antisémitisme excusable. C'est la raison pour laquelle il s'est joint à la plainte de la LDH (et des pro-israéliens) contre des militants BDS de Montpellier, auxquels il est reproché d'avoir partagé sur leur profil Facebook un dessin litigieux (la partie gauche est un montage) mais pas antisémite, à moins de poser l'équation "armée israélienne = ensemble des juifs) et un texte effectivement condamnable. Ils assurent n'avoir lu que les premières lignes avant de le partager et l'ont effectivement effacé après qu'on leur en ai montré la gravité.
Je cite le MRAP :
Pour le MRAP, il ne saurait y avoir un antisémitisme « excusable ». Plus généralement, aucune cause, aussi juste soit elle, ne saurait constituer une « excuse » à quelque forme de racisme.
Cette plainte s’inscrit dans la volonté du MRAP de lutter contre tous les actes racistes, sans hiérarchiser nos indignations.
Doit-on en conclure que s'il n'y a pas action du MRAP contre certains contenus, c'est qu'il n'y a pas lieu à action, puisque la volonté affichée est celle d'une tolérance zéro ?
Je suis tombé, la première fois par hasard, sur le blog d'un militant, d'abord à l'UMP, puis avec Philippe de Villiers.
Et j'y avais déjà lu en décembre 2015 une "étude" sur les liens supposés entre le FN et le "lobby juif". Certes, il est légitime d'analyser les tentatives du FN et de la droite extrême de se rapprocher de certaines organisations juives, ou d'obtenir leur neutralité, mais certaines expressions m'avaient laissé une impression de déjà lu ailleurs :
"Christian Estrosi, maire les Républicains à Nice et président d’Honneur de la loge Moshe Dayan de la secte judéo-maçonnique du B'nai B'rith appelle a faire barrage contre le FN."
(..)le 1/12/2013, Fabien Engelmann, maire FN, membre du bureau politique du FN, conseiller politique de Marine Le Pen pour le dialogue social... était reçu par le B'nai B'rith (secte maçonnique exclusivement réservé aux juifs).
Mais depuis, l'auteur a fait beaucoup mieux :
Il met en ligne une "Histoire de l'antisémitisme", pas celle d'Hervé Ryssen, non, une autre, écrite en 1941 par "Jean Drault", qui fut le directeur du "Pilori", le journal antisémite et collobarationniste publié à Paris sous l'occupation nazie.

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Il s'est trouvé un éditeur pour rééditer en 2006 ce texte, au nom de la "sauvegarde de la littérature catholique", et un blogueur pour annoncer cette publication, en mettre à la disposition de ses lecteurs la totalité ou de très larges extraits, avec toute une série de liens vers ses propres publications :
Voir : L'antisémitisme, maladie ou conséquence ?, par Philippe Ploncard d'Assac
Lire aussi : Charles Maurras : "l'antisémitisme n'existe que parce que les Français sont réduits à se demander s'ils restent les maîtres chez eux"
Lire aussi : [Radio Courtoisie - Serge de Beketch] Marie Attali, juive convertie au catholicisme, à propos de son livre "Lettre aux juifs qui se croient persécutés"
Lire aussi : Philippe de Villiers à propos de Saint Louis, des Juifs et du Talmud
Lire aussi : Espagne : les traitres du PP (Parti Populaire) naturalisent 4302 descendants de juifs expulsés par Isabelle la Catholique
Lire aussi : 17 Septembre 1394, le roi Charle VI expulse les juifs de France
Lire aussi : 22 Avril 1182 : le roi Philippe Auguste prend des mesures contre les usuriers juifs
Lire aussi : Mgr Delassus : "L’antisémitisme (antijudaïsme) doit être une seule et même chose avec le catholicisme"
Lire aussi : Hervé Ryssen à propos de son livre "Histoire de l’antisémitisme, vue par un goy et remise à l’endroit
Lire aussi : "L'antisémitisme", l'arme des forces antichrétiennes
Lire aussi : Différence de traitement entre christianophobie et "antisémitisme"
Il propose des liens vers les mouvements de Philippe de Villiers, l'extrême-droite catholique, le prélat négationniste Williamson.
Dois-je conclure que si, par exemple le BNVCA n'a rien fait à ma connaissance, ni les autres co-plaignants de Montpellier, ce n'est que partie remise et qu'il ne laisseront pas passer le délai de prescription ?
A défaut, faudra-t-il en conclure que, puisqu'il n'y pas d'antisémitisme excusable, ces publications ne sont pas antisémites ?
Pour information, les Éditions Saint-Rémi ont édité ou réédité 210 ouvrages dans la rubrique "judaïsme et franc-maçonnerie"