le réveil des délaissées
Depuis le début d'année , souvent sans grande news, des sociétés malmenées par la bourse ont vu leur cours monter fortement sans que l'on arrive a trouver une raison fondamentale a cette hausse, on en donne la liste en fin de message .
Elles ont en commun d'avoir une faible valeur d'action et corrélativement un grand nombre d'actions en circulation.Ceci leur permet d'entrer de temps en temps dans des palmares de la bourse de Paris , palmarès de hausse pour ces titres très volatiles et même palmarès des volumes traites en nombre d'actions .
Le fait de figurer dans des palmarès attirent l'attention des suiveurs de palmarès , qui
pensent qu une forte hausse entraine la hausse et que forts volumes traites implique une hausse a venir . Ils achetent sans meme regarder ce qu ils achètent et amplifient la hausse et le volume traité , ce qui cree un effet boule de neige .
Souvent ces petits titres ne vivent pas de leur activité mais surtout de leurs actionnaires. Elles ne pouvant plus se financer leur survie par prêt bancaires car les banques ne veulent plus leur prêter de l'argent , elles ont tant sollicite leurs actionnaires par des ak que ceux ci ne veulent plus donner . Alors elles se financent en faisant appel a des intermédiaires auxquelles elles vendent des actions nouvelles .
Elles passent un contrat attribuant a cet intermédiaire des bons d'émission , ces bons d'émission oblige l'intermédiaire a acheter des bons convertibles en actions . Ces bons convertibles sont souvent nommes obligations. Ces bons sont souvent assortis de BSA exercables vers 30% au dessus du cours , ces BSA perdent rapidement toute valeur et ne sont que très rarement exerces .
L'intermédiaire convertit les bons quand il le veut et reçoit des actions nouvelles lui revenant globalement a environ 82 % du cours . La dilution créée par ce genre de financement qui en general n'enrichit pas l'entreprise mais sert a compenser des pertes d'exploitation fait que le cours baisse , pour éviter de perdre avec cette baisse induite par ses ventes , l'intermédiaire ne garde pas longtemps ses actions , il les revend dans les 3 jours après la conversion de bons .
Il s'agit d'une ak , sauf que l'actionnaire achète les actions a 100% du cours au lieu de environ 75 % du cours dans une ak classique , comme les actions nouvelles vendues par l'intermédiaire sont mélangées a des actions anciennes , l'actionnaire qui les achète ne se rend même pas compte qu'il participe a une ak .
L'intermédiaire reçoit une commission de l'ordre de 7 % du contrat , mais comme il touche les actions vers 82 % du cours , il gagne aussi sur l'achat revente des actions nouvelles.
Mais parfois ce genre de contrat non seulement n'induit pas la baisse qu il devrait avec un plus grand nombre d'actions pour une valeur de l'entreprise qui au mieux ne décroît pas avec l'argent reçu.
Sur certaines séances , les ventes d'actions nouvelles par l'intermédiaire induisent une augmentation du volume qui va bien au delà des environs 30% que représentent ses ventes .
En effet l'augmentation de volume serait déjà bien supérieure au 30% vendus par l'intermédiaire , car ces ventes induisent normalement une baisse qui attire les acheteurs , mais en plus les forts volumes attirent les suiveurs de palmarès en titres traites qui achètent d'autant plus que grâce aux ventes du fonds , la forte hausse du volume traite ne s'accompagne pas d'une forte hausse du cours . Miracle de la bourse , grâce au achats des suiveurs de palmarès des ventes supplémentaires se traduisent parfois par une hausse au mépris de la loi de l'offre et de la demande .
action:capitalisation: cours du 16/3: hausse depuis 1/1/2018: capital million
Atari: 189ME : 0.792E: 120%: 238 millions d'actions
Europacorp: 99ME :2.42 E :130% : 41 millions d'actions
Gaussin : 66ME: 0.456 E : 251% : 144 millions d'actions
Deinove : 46.7 ME : 3.96E : 130% : 11.8 millions d'actions
Cibox : 41.3 ME : 0.415 E : 196% : 99 millions d'actions
Geci : 27.8 ME : 0.238 E : 164% : 117 millions d'actions