Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Greenpeace a lancé une campagne pour dénoncer l'inaction politique face au réchauffement climatique. Ce n'est plus une opinion, c'est devenu un constat largement partagé. Les politiques eux-mêmes de M. Chirac (la maison brûle) à M. Macron, ont martelé l'urgence et dénoncé l'inaction (et nous détournons les yeux). Cependant, Médiatransports en a refusé l'affichage. La RATP, la SNCF, quelques cinémas jouent les effarouchées : « Dans les contrats avec la RATP et la SNCF, nous n’avons pas le droit de diffuser des campagnes qui ont un caractère politique ou religieux en raison d’un devoir de neutralité... Cette campagne ne respecte pas ce devoir de neutralité puisqu’elle mentionne l’inaction des décideurs politiques. »(Alexandra Lafay, directrice de la communication à Mediatransports).
Pourtant, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité n'y a pas vu malice. Et je crois que chaque citoyen peut être sensible à l'affiche, bien conçue et assez belle. Mais pour nos publicitaires, il semblerait que le propos soit « trop politique, bien que les visuels aient été jugés conformes par l’ARPP ». Ben oui, l'écologie est politique et il n'y a pas de neutralité possible face au réchauffement climatique. La neutralité prônée par madame Lafay a tout l'air d'une position idéologique fortement teintée de climato scepticisme. Elle ne voit probablement rien à reprendre aux campagnes publicitaires pour des sous-vêtements féminins ou des parfums qui frisent la pornographie. Réduire les femmes à des objets de consommation n'a évidemment rien de politique. Ce doit être pour elle une opinion parfaitement neutre.
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