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Germaniste, traduis, blogue sur l'Allemagne, également sur la France, l'Europe, le monde, membre du Bureau exécutif de l'Union des Fédéralistes Européens - France (UEF-France) et secrétaire générale de l'UEF-IdF, Ecolo cohn-bendiste, je combats les nationalismes et régimes totalitaires, je milite pour la reconnaissance de l'Etat palestinien et la victoire de l'Ukraine, la défense des droits humains

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Billet de blog 19 mars 2015

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Les écolos allemands demandent la création d’une fondation pour les victimes grecques du nazisme

Renate Künast, ancienne présidente du groupe des Grünen au Bundestag et aujourd’hui Présidente de la commission du Bundestag pour la protection des consommateurs, demande la création d’une fondation pour dédommager les victimes grecques du nazisme de 1941 à 1944.

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Renate Künast, ancienne présidente du groupe des Grünen au Bundestag et aujourd’hui Présidente de la commission du Bundestag pour la protection des consommateurs, demande la création d’une fondation pour dédommager les victimes grecques du nazisme de 1941 à 1944.

Et fait pression sur Angela Merkel : "le Gouvernement fédéral doit agir rapidement, l’Allemagne a un devoir envers Athènes".

« J’attends de Merkel, qu’elle agisse pour que le Gouvernement fédéral donne un signe et au-delà du débat sur les réparations, mette à disposition une aide financière pour les victimes survivantes. C’est ce que la chancelière doit déclarer à Alexis Tsipras qu’elle recevra lundi prochain » a déclaré Renate Künast à l’hebdomadaire allemand, der Spiegel.

Pour Renate Künast, « une telle initiative est réalisable en quelques semaines, surtout qu’une fondation « mémoire, responsabilité, avenir » existe déjà depuis l’an 2000 ». Cette fondation a entre autres  la responsabilité de verser des dédommagements pour des raisons humanitaires aux anciens travailleurs forcés. « Comme cette fondation existe et qu’elle a l’expérience de ce genre de réalisation, et bien elle pourra très vite mettre en œuvre ces dédommagements pour les victimes grecques du nazisme ». 

Le Gouvernement Tsipras s’engage pour dédommager des victimes civiles des massacres perpétrés par les nazis, comme ce fut le cas pour le village de Distorno et demande également le remboursement  d’un crédit imposé à hauteur de 500 millions de Reichsmark. Le Gouvernement allemand a déclaré par la voix de son ministre des Affaires étrangères (SPD) que ces deux questions ne sont plus à l'ordre du jour.

Il s'avère que le Gouvernement fédéral  considère comme closes toutes les demandes de réparations avec le Traité Quatre plus Deux qui est un accord international entre les alliés et les représentants des deux Allemagne signé à Moscou en 1990. Avec ce traité l’Allemagne retrouve sa souveraineté pleine et entière. Le Gouvernement actuel renvoie à la partie sur les réparations en nature et sur un prétendu accord global de dédommagement, où la Grèce aurait reçu en 1960 115 millions de Marks.

Mais un nombre croissant de dirigeants politiques s’expriment en faveur de dédommagements via une fondation.

Pour Renate Künast, « le Gouvernement fédéral serait bien inspiré de mettre fin une fois pour toutes à sa dureté verbale et à sa persistance dans des considérations purement juridiques.  Le démarrage du travail de notre propre histoire obtenu avec peine nous a montré il y a des décennies, que le droit en vigueur ne nous avait pas beaucoup aidé et n’était même pas défendable sur cette question.  C’est précisément l’Allemagne qui, après l’holocauste, a bénéficié de beaucoup d’égards et a même obtenu une aide financière massive grâce au Plan Marshall ».

Albert Ritsch, historien en économie à la London School of Economy a déclaré à der Spiegel : « une fondation comme celle pour les travailleurs forcés est une solution possible pour la Grèce. La fondation financée par des entreprises allemandes a versé jusqu’en 2006 aux travailleurs forcés survivants 4,5 milliards d’euros. »

La balle est donc dans le camp d'Angela Merkel. 

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