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Billet de blog 26 juin 2019

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Réchauffement climatique : Faut-il des mesures locales ou globales ?

Avec la crise écologique, la question des capacités des politiques à œuvrer dans l'intérêt général et pour la survie de l'espèce humaine notamment, devient centrale.

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  La végétalisation des villes est une initiative intéressante pour pallier à la montée des températures urbaines comme on le constate dans un article d'Alternatives Economiques.
https://www.alternatives-economiques.fr/verdir-villes-solution-faire-baisser-temperature/00079431?fbclid=IwAR13vUjkrjlMzjgXNQrLz4BuJbkfTIy1gg9ovi-hvzV77LNrImB7PU8wsCk

 Néanmoins, cette initiative doit être mise en perspective avec des faits beaucoup moins réjouissants si l'on veut bien comprendre la situation et ses enjeux.
 En bref, cette entreprise semble être une mesurette étant donné notamment qu'environ 100 entreprises produisent 70% des émissions mondiales de carbone, comme le révèle Science et Avenir.
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/100-entreprises-responsables-de-plus-de-70-des-emissions-mondiales-de-carbone_114773

 Cette intuition est renforcée quand on apprend que 94 paquebots émettent dix fois plus de dioxyde de soufre que 260 millions de voitures, dans un article du Figaro.
http://www.lefigaro.fr/sciences/en-europe-les-navires-de-croisiere-polluent-dix-fois-plus-que-l-ensemble-des-voitures-20190605

 A travers les chiffres cités, on comprend que la grande industrie est la principale responsable du réchauffement climatique.
 Sa production de gaz à effet de serre est en effet très disproportionnée par rapport à ce que tous les autres acteurs (PME, particuliers, etc.) produisent.

 Dans ces conditions, avec la végétalisation des villes, entre autres mesures locales, tout se passe comme si on éteignait le feu au rez-de-chaussée d'une maison pendant que le toit brûle. En effet, ce type de "solution" ne rend pas une maison habitable.
 De même, la végétalisation des villes ne rendra certainement pas la terre habitable dans les conditions évoquées même si elle est appréciable.

 En conclusion, à moins que des politiques responsables s'attaquent sérieusement aux principales causes du réchauffement climatique, il est à craindre que tout ce qu'on fera d'autre ne sera pas vraiment efficace, voire restera lettre morte.
 En d'autres termes, c'est d'un changement de système dont il y a besoin pour venir à bout des problèmes environnementaux.
 Avec la crise écologique, on voit bien que le productivisme libéral arrive en bout de course et qu'à défaut d'un changement radical, c-à-d de méthodes respectueuses de l'environnement naturel et social, la qualité de la vie et la survie elle-même de l'espèce humaine sont loin d'être assurées.

 On voit bien aussi que le défi en question concerne principalement les politiques responsables des réglementations permettant de préserver ou au contraire de dégrader l'environnement.
 Autrement dit, avec la crise écologique, la question des capacités des politiques à œuvrer dans l'intérêt général et pour la survie de l'espèce humaine notamment, devient centrale.

Illustration 1
Marche pour le climat

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